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mercredi, 28 décembre 2011

La France ne défendant plus les chrétiens d’Orient, la Russie a pris le relais

La France ne défendant plus les chrétiens d’Orient, la Russie a pris le relais

Ex: http://mbm.hautetfort.com/

Comme le montre sa politique en Syrie, la Russie place ses pions au Moyen-Orient en soutenant les chrétien d'Orient. Selon Antoine Sfeir, "à travers cette diplomatie parallèle, Moscou a réussi, en une décennie, à se réimplanter en Méditerranée orientale".

 
La Russie a fait de la chrétienté d'Orient une diplomatie parallèlle.

La Russie a fait de la chrétienté d'Orient une diplomatie parallèlle. Crédit Reuters

La Russie veut soutenir les chrétiens d’Orient dans leur ensemble, catholiques et orthodoxes réunis, devant ce qui semble être une posture incertaine de l’Église catholique. En effet, le patriarche d’Antioche et de tout l’Orient maronite, en tentant de donner du temps au régime syrien de Bachar el Assad, s’est fait attaquer par toutes les chancelleries occidentales, et notamment par le président français Nicolas Sarkozy lui-même. Il n’a pas reçu de véritable soutien du Vatican. La position du Vatican s’explique par beaucoup d’hésitations. Certains sont plutôt pour un engagement ferme des chrétiens d’Orient, de plus en plus de laïques devant l’attitude frileuse du Vatican, d’autres arguent qu’il est impossible de secourir le monde entier… Benoît XVI a évoqué ce sujet à plusieurs reprises, il était dans son rôle et n’a pas été repris par les médias. Moscou a voulu s’insérer dans la brèche, sachant que les chrétiens de Syrie craignent la chute du régime et l’arrivée au pouvoir des Frères musulmans à l’instar de ce qui s’est passé en Libye et qui pourrait également arriver en Tunisie. Malgré le fait qu’un dirigeant historique de l’opposition syrienne Michel Kilo soit lui-même chrétien, l’atomisation des partis d’opposition laïques en Syrie rend en effet les Frères musulmans maîtres du terrain.

Mais la Russie n’a pas attendu les événements de Syrie pour faire de la chrétienté d’Orient en général, et de l’orthodoxie en particulier, une diplomatie parallèle. Forts d’une communauté orthodoxe grecque majoritaire parmi les chrétiens en Syrie, et également fortement présente au Liban (13% environ), les Russes avaient déjà entamé depuis le début du troisième millénaire une approche communautaire de ces populations. Leur importance n’est pas à négliger, puisqu’il s’agit des notables des grandes îles du Proche-Orient, qui détiennent une bonne partie du pouvoir économique. De plus, la Russie a maintenu des contacts étroits avec les orthodoxes émigrés sous prétexte de judaïté en Israël. Ils disposent d’ailleurs d’une télévision ainsi que de deux quotidiens à Ashdod. Les Russes ont également des relations très étroites avec des orthodoxes grecs, naturellement, mais également chypriotes. A travers cette diplomatie parallèle, Moscou a réussi, en une décennie, à se réimplanter en Méditerranée orientale. De plus, l’existence d’une poche de gaz importante au large de la Palestine, d’Israël et du Liban, donne également l’occasion à la Russie, et particulièrement à son bras économique Gazprom, de s’installer durablement, à travers ses réseaux et ses contacts, dans cette partie du monde.

Pour toutes ces raisons, et également parce que le siège du patriarcat grec orthodoxe, d’Antioche et de tout l’Orient, se trouve à Damas, les Russes estiment qu’ils sont incontournables dans la défense des chrétiens d’Orient, d’autant que l’Occident, et notamment la France, à laquelle était naturellement dévolue ce rôle, semble y avoir renoncé : la France a libéré la Libye de Kadhafi pour la livrer au chaos tribal et régional, en défendant la population de Benghazi, mais en laissant massacrer celle de Syrte, laissant le chemin libre à l’Islamisme. Le départ du régime Assad, haï dans toute la région, entraînerait par ailleurs une communautarisation de la Syrie, ce qui ne manquerait pas d’avoir des conséquences directes au Liban, où la partition du pays des cèdres serait institutionnalisée.

A telle enseigne que la visite de l’ambassadeur de France aux communautés chrétiennes de Syrie s’est faite sous les drapeaux russes, ce qui montre à quel point la peur des chrétiens est réelle, et à quel point surtout ils sont prêts à tendre la main à quiconque prétend les protéger.

Le renoncement de la France semble s’être fait dans le cadre d’un choix plus tactique que stratégique, visant le pétrole de Libye et la reconstruction du pays, et espérant, à travers l’opposition syrienne, s’établir fortement dans le Proche-Orient. Les Etats-Unis, plus cyniques, -d’aucuns pragmatiques-, disent déjà à haute voix qu’il ne peut y avoir d’avenir pour les chrétiens en Orient et que ces derniers feraient bien d’émigrer vers les pays occidentaux. Leur pragmatisme est conforté par le fait que la majorité des chrétiens, notamment au Liban, disposent déjà d’une double nationalité, d’un double passeport. Mais certains dirigeants chrétiens, en Egypte, en Syrie et au Liban, ne cachent pas leur amertume devant l’attitude franco-américaine, et préfèrent rappeler ce qu’un ancien dignitaire religieux, le patriarche maronite Pierre-Antoine Arida, avait l’habitude de dire : "Notre destin de chrétien d’Orient n’est-il pas de vivre en permanence au bord du précipice, en luttant toute notre vie pour ne jamais y sombrer ?"

Nul ne peut jouer au prophète, surtout dans cette région du monde. Il serait donc maladroit de se risquer à parler d’avenir. Une chose demeure réelle : sans les chrétiens, la Syrie, le Liban, la Jordanie, la Palestine ou l’Egypte, ne seraient plus que des pays arabes comme les autres.

dimanche, 25 décembre 2011

La France mise en garde par la Turquie à propos de sa loi sur le génocide arménien

 

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La France mise en garde par la Turquie à propos de sa loi sur le génocide arménien

La France a été alertée par la Turquie des graves conséquences qu’entraînerait l’adoption par le sénat français d’un projet de loi, aujourd’hui (19 décembre), qui pénaliserait le déni du massacre de plus d’un million d’Arméniens par l’Empire ottoman en 1915.

Speaking in Libya on Saturday, Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan urged France to face its own history before judging the history of others, the Turkish press reports.

Erdoğan's strong reaction came in response to a vote by the French Senate to criminalise denial in France of the so-called Armenian genocide of 1915 and make it punishable by a maximum one-year prison sentence and a €45,000 fine – a punishment that would bring denial of the alleged genocide up to par with denial of the Holocaust.

"Today, nobody talks about the 45,000 Algerian deaths in 1945 or the role of France in the massacre of 800,000 people in Rwanda in 1994,” Erdoğan said.

Turkish officials have warned France of grave consequences should the bill be passed by the French Senate. Erdoğan sent a letter to the French President Nicolas Sarkozy on Friday, warning him of the damage the bill would cause to bilateral relations.

“This bill directly targets the state of the Turkish Republic, the Turkish nation and the Turkish community in France and is seen as hostile,” Erdoğan was quoted as saying in the letter, seen by the Anatolia news agency.

Speaking in a joint press conference with Mustafa Abdul-Jalil, chairman of the Libyan National Transitional Council (NTC), Erdoğan repeated Turkey's official stance regarding the Armenian deaths of 1915 as an historical matter that calls for the judgement of historians and academics rather than as a matter of politics to be voted on in parliaments.

French election strategies?

Ankara has also raised doubts regarding Sarkozy's motives in changing his stance regarding the Turkish-Armenian conflict, speculating that the French president might be seeking votes from the strong Armenian community in France to gain an advantage over his Socialist Party rival, François Hollande.

 

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The Socialist candidate is also a known defender of the “Armenian genocide” and said that he would support a law to make genocide denial punishable by French courts.

“The bill is completely against common sense. The toll [in the case the bill passes into law] will be on French firms conducting business in Turkey,” Turkey's EU Affairs Minister Egemen Bağış said on Saturday (17 December).

Business to suffer

Two days before, Turkish Foreign Minister Ahmet Davutoğlu had invited executives from French firms in Turkey to his ministry to discuss the possible results of such a law for French investment in the country.

Apparently unmoved by Ankara's warnings, Sarkozy's ruling party reaffirmed its faith in the bill, expressing support for its passage. Lawmakers interviewed by AFP said that they were “determined at this time” that the bill should not return from the Senate, as it did back in 2006 during a first attempt.

France had previously brought the same bill to the agenda five years ago, but the French Senate refused to discuss it even though France recognised the Armenian deaths of 1915 as genocide in 2001.

EurActiv.com

Réflexion sur la révolution des neiges en Russie

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Réflexion sur la révolution des neiges en Russie

Alexandre LATSA

Ex: http://fr.rian.ru/

Les événements politiques et citoyens qu’a connu la Russie ces derniers jours ont sans doute une fois de plus été traités par le mainstream médiatique de façon excessive et erronée. Printemps russe, révolution des neiges, craquement du régime Poutine, révolution arabe a Moscou...

Les qualifications excessives et souvent obsessionnellement dirigées contre la figure du premier ministre sont certes en adéquation totale avec quelques slogans que j’ai pu entendre lors de cette manifestation mais semblent bien loin de la réalité du terrain tout autant que de ce que pensent a ce jour la grande majorité des Russes. Cette fois-ci, le mainstream médiatique francophone n’a pas égalé le mainstream anglophone, dont une des principales chaînes de télévision a commenté les manifestations en Russie en utilisant des images d’émeutes en Grèce. On sait pourtant que les palmiers sont rares dans les rues de Moscou :), et que la police russe ne porte pas d’uniformes grecs. Tout commentaire est inutile, il suffit de regarder le reportage.

Reprenons depuis le début. Suite aux élections législatives du 4 décembre, des cas de fraudes électorales ont été mis en évidence. Pour autant une analyse sérieuse et non émotionnelle montre que des différences entre les sondages, les sondages d’après votes, les estimations et les résultats ne seraient palpables que dans le Caucase ou éventuellement à Moscou, comme je l’avais mentionné ici. Il a été rappelé que la structure traditionnelle et conservatrice tchétchène (rôle des teïps par exemple) peut être un facteur de vote difficile à comprendre. Les autres fraudes dénoncées concerneraient donc essentiellement Moscou ou le score de Russie Unie aurait été gonflé, comme l’a affirmé en cours de dépouillement un sondage de sortie des urnes publié par l’institut FOM et qui a mis le feu aux poudres. Très curieusement ce sondage n’est plus en ligne aujourd’hui sur leur site, mais il a été repris sur de nombreux blogs. Quoi de plus simple à manipuler qu’un sondage d’après vote par un institut? Les mouvements de protestations n’ont donc concerné essentiellement que Moscou et Saint-Petersbourg, qui ont rassemblé les ¾ des manifestants du pays.

Qu’en est-il, en réalité,  de la fraude dénoncée et propagée sur la toile, via les réseaux sociaux ou Youtube, et que les journalistes occidentaux citent sans relâche depuis les élections? 7.664 incidents de diverses natures ont été recensés sur l’ensemble des bureaux de vote durant ces élections (en Russie et à l’étranger). Parmi ces incidents, les cas récencés qui concernent des plaintes pour fraude au niveau de la comptabilisation des voix sont 437. Regardons maintenant ce que dit le site de l’association "indépendante" GOLOS, spécialisée dans la surveillance des élections: 66 cas recensés de différence entre les décomptes des observateurs et les résultats finaux, qui portent chaque fois sur des écarts de 100, 200 ou 300 voix, selon les cas. Même analyse pour Vedemosti qui publie une analyse détaillée de Moscou dans laquelle une 30aine de cas a été recensés par les observateurs d’Iabloko (parti d’opposition) pour toute la capitale. Peut-on imaginer que ces 20.000 voix en litige (estimation haute) ont permis à Russie Unie de doubler son score à Moscou? A-t-on remarqué que les observateurs "indépendants" ou ceux de GOLOS ou d’Iabloko n’ont pu observer à ce jour quelque fraude que ce soit dans le reste des 3.374 bureaux de vote de la capitale? Peut- on imaginer que ces quelques cas de fraudes dans tous le pays aient pu inverser totalement le résultat du scrutin? On peut sérieusement en douter. Depuis les élections, personne n’a contesté les irrégularités, fraudes et  dysfonctionnements systémiques relevés par les différents observateurs de partis politiques et des associations. Mais on ne peut pas encore comparer Moscou à Chicago, ou 100.000 voix avaient disparu lors d’une élection en 1982. En outre, beaucoup d’observateurs internationaux ont eux validé les élections, que l’on regarde par exemple ici, la, ici ou la.

A propos d’Amérique: l’association GOLOS, très en pointe pour dénoncer les fraudes en Russie, est financée par les très puissantes associations américaines USAID et NED.  GOLOS vient d’être pris la main dans le sac, si je puis dire, puisque la presse russe vient de publier un échange mail entre la responsable de GOLOS et des responsables de l’USAID, leur demandant combien l’association pourrait facturer (lors de précédentes élections en Russie) pour… Des dénonciations de fraudes et d’abus.

Mais le Buzz informatique sur des élections massivement truquées à bien fonctionné et ce sont sans doute environ 35.000 personnes qui se sont rendus à une grande manifestation samedi dernier à Moscou (j’y ai assisté)  afin de demander de nouvelles élections. La manifestation s’intitulait la révolution des neiges, et les participants portaient des œillets blancs mais également des fleurs. Cette association de symboles fait étrangement penser aux symboles des révolutions de couleurs (appelées également révolutions des fleurs) qui ont eu lieu en Serbie en 2000, en Géorgie en 2003 ou en Ukraine en 2004. Plus étrange encore, le site de la mystérieuse et nouvelle association qui organisait le mouvement s’intitulait de la même façon BelayaLenta. C’est un nom de domaine internet qui a été déposé aux Etats-Unis en octobre 2011...

Cette manifestation était extrêmement intéressante à mon sens. Elle réunissait une galaxie très hétérogène de mouvements politiques et d’associations. Une partie des gens était venu voir ce qui se passait et étaient surpris de l’ampleur du rassemblement. Je décrirais le participant moyen comme un moscovite de la classe moyenne supérieure, jeune et plutôt de sexe masculin, présent car convaincu de s’être fait voler ses voix, lorsqu’il n’était pas simplement hostile au premier ministre Vladimir Poutine. Le meeting était co-organisé par les éternels opposants libéraux Boris Nemtsov, Michael Kassianov et Vladimir Milov, fédérés au sein du Parnas, ainsi que par Serguei Udaltsov, le leader du mouvement d’extrême gauche Front de gauche, également ancien membre de la coalition libérale/communiste "l’Autre Russie", qui rassemblait ultras d’extrême-gauche, nationaux-bolcheviques et libéraux pro-occidentaux.

Les associations libérales et pro-occidentales étaient présentes. Le parti-communiste et Russie Juste étaient aussi représentés, ainsi que divers mouvements d’extrême gauche: des anarchistes , le front de gauche et des mouvements tiers-mondistes. Mais il faut ajouter un autre élément tout à fait inattendu pour un observateur étranger, la présence en force de représentants de l’extrême droite la plus dure, néo-nazis , nationalistes ou encore monarchistes. Les francophones qui liront ce texte se demanderont sans doute comment des gens aussi différents ont pu défiler côte à côte sans heurts. Il y a eu beaucoup de slogans anti-Poutine, mais pas de casseurs en fin de manifestation. Cette animosité à l’égard du premier ministre, dans les slogans, s’est donc exprimée dans des domaines très différents. Pour certains, c’est un autocrate, pour d’autres au contraire il n’est pas assez nationaliste, trop libéral ou pas assez à gauche. Un symbole était absent de cette manifestation, le blogueur Alexeï Navalny, qui semble parfaitement représenter cette synthèse inattendue entre libéraux et radicaux d’extrême droite. Ce blogueur très populaire à l’ouest (plus qu’en Russie), ancien du mouvement libéral Iabloko, est à l’origine du slogan "Russie unie parti des escrocs et des voleurs" qui est repris par les opposants à Vladimir Poutine. C’est aussi Navalny qui a lancé le slogan "vote pour n’importe qui sauf pour Russie Unie". Il a aussi participé cette année à la marche russe, cette marche de l’extrême droite, se "félicitant de pouvoir éduquer cette jeunesse radicale". Mais il s’est également fait pirater sa boite mail, ce qui a permis de mettre en évidence qu’il était (tout comme Golos cité plus haut) salarié de l’association américaine NED (une des structures essentielles de soutien aux révolutions de couleur durant ces dernières années dans l’espace postsoviétiques), mais également en lien étroit avec Alexandre Belov, le représentant d’une structure d’extrême-droite viscéralement anti Kremlin: l’ex-DPNI.

A part l’influence de GOLOS et Navalny, il faut noter que les Etats-Unis ont promis récemment d’augmenter les aides aux associations qui opèrent en Russie, en affirmant que ces aides ne viseraient pas à miner la stabilité politique du pays. Ce dont on peut très sincèrement douter.

J’ai assisté à cette manifestation et deux réflexions principales me viennent à l’esprit.

D’abord le meeting s’est terminé dans le calme: c’était une démonstration de maturité de la société russe, tant au niveau des manifestants que de l’état. Désormais le mythe de l’état répressif sans cesse mis en avant n’est plus valide. Les manifestants ont respecté le cadre légal, tout s’est déroulé sans incidents notables.

Ensuite les revendications sérieuses et constructives de beaucoup de manifestants (médecine gratuite et reforme de l’éducation par exemple), semblaient correspondre aux demandes d’un électorat proche du parti communiste ou de Russie Juste, les partis du nouveau bloc de gauche. Ce bloc de gauche qui va occuper environ 1/3 de la nouvelle assemblée semble donc être la réelle force d’opposition qui a émergé des élections du 4 décembre, bien plus qu’une hypothétique et fantasmatique coalition orange/brune/rouge, réunie dans un meeting organisé par d’éternels perdants ou par des leaders de groupuscules. Il est plausible que désormais la vie politique russe puisse se structurer autour de deux grands blocs: un centre droit autour de Russie Unie et un grand courant de gauche.

Ces deux réflexions me font penser que la vie politique russe devrait ainsi garder sa stabilité, en renvoyant les projets américains de révolution de couleur en Russie aux oubliettes de l’histoire.

L’opinion de l’auteur ne coïncide pas forcément avec la position de la rédaction.

 

* Alexandre Latsa est un journaliste français qui vit en Russie et anime le site DISSONANCE, destiné à donner un "autre regard sur la Russie". Il collabore également avec l'Institut de Relations Internationales et Stratégique (IRIS), l'institut Eurasia-Riviesta, et participe à diverses autres publications.

vendredi, 23 décembre 2011

GEOPOLITIEKE CONSEQUENTIES VAN DE DEMOGRAFISCHE ONTWIKKELINGEN IN RUSLAND:

GEOPOLITIEKE CONSEQUENTIES VAN DE DEMOGRAFISCHE ONTWIKKELINGEN IN RUSLAND:

"De demografische ontwikkeling kan ook geopolitieke gevolgen krijgen. Niet alleen door de immigratie van mensen uit voormalige deelrepublieken van de Sovjet-Unie, die vestigen zich namelijk vooral in de stedelijke gebieden en moeten zich noodgedwongen enigermate integreren in de Russische samenleving. Veel Russen maken zich echter zorgen over Siberië. Dit Aziatische deel van Rusland (...) is rijk aan grondstoffen maar dunbevolkt en maar weinig ontwikkeld. (...)

Sinds 1989 is de Russische bevolking van Siberië met een zesde afgenomen en deze ontwikkeling zet zich voort. Siberië is al met al erg aantrekkelijk voor het dichtbevolkte en economisch sterk groeiende China. Sommige Russische wetenschappers voorspellen dat de Chinezen deze regio wel eens in ontwikkeling zouden kunnen brengen en op den duur over zouden kunnen nemen. (...) Nu is het risico dat veel Chinezen zich in Siberië zullen vestigen gezien het klimaat en de onherbergzaamheid van het gebied niet erg groot, het is echter een kwestie van tijd voor het delven van allerlei Siberische grondstoffen interessant wordt":
http://www.novini.nl/geopolitieke-consequenties-van-de-demografische-ontwikkeling-in-rusland/

jeudi, 22 décembre 2011

België betaalt hoge prijs voor creëren paradijs voor criminele immigranten

 

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Ex: http://xandernieuws.punt.nl/?r=1&id=648025

België betaalt hoge prijs voor creëren paradijs voor criminele immigranten

Beschrijving: http://xandernieuws.punt.nl/assets/trans.gifNordine Amrani (foto), drugsdealer en zedendelinquent, had volgens de Belgische wetgeving al láng in een Marokkaanse gevangenis moeten zitten. Desondanks liet de politie hem jaren ongehinderd zijn gang gaan. (Foto: vermoedelijk het lichaam van Amrani, die of per ongeluk, of door zelfmoord om het   leven kwam).

De 32 jarige Marokkaanse immigrant Nordine Amrani, die gisteren bij de kerstmarkt in Luik een bloedbad aanrichtte (huidige stand: 5 doden en 125 gewonden), werd hier feitelijk toe in staat gesteld door de Belgische politiek, die de afgelopen jaren een waar paradijs voor criminele immigranten heeft geschapen. Volgens de Financial Times worden moslim immigranten in België alleen in zeer ernstige gevallen gerechtelijk vervolgd en gaan ze bij straffen die lager uitvallen dan één jaar deels of geheel vrijuit. Ondertussen is de aantrekkingskracht van België zó groot geworden dat onze zuiderburen de toestroom al lang niet meer aankunnen, waardoor inmiddels zo'n 5000 immigranten op straat moeten slapen.

 Als islamitische veelplegers in België onverhoopt tóch worden gearresteerd, dan lopen ze ondanks de bestaande wetgeving geen enkel risico het land te worden uitgezet. Het ergste wat een criminele immigrant in België kan overkomen is in een door de staat gefinancierde woning permanent en kosteloos verzorgd te 'moeten' worden door sociale werkers en psychotherapeuten. Het behoeft geen uitleg dat zo'n aanlokkelijke 'straf' veel buitenlandse criminelen aanspreekt. De Washington Post schreef dan ook dat moslimcriminelen als een magneet worden aangetrokken tot met name België en Frankrijk.

Seks, drugs en wapens, maar geen straf

Net als in Nederland zijn het in België vooral Marokkanen die iedere keer weer de krantenkoppen weten te halen, zoals bijvoorbeeld met de regelmatige en soms spectaculaire uitbraken uit de Belgische gevangenissen. Nordine Amrani -die gisteren onder andere een 17 maanden oude baby vermoordde- was één van de 800 Marokkaanse veelplegers van zware misdrijven die volgens de wet al lang het land uit hadden moet worden gezet, maar ondanks hun talloze misdaden gewoon hun gang kunnen blijven gaan.

De politie trof bij Amrani, een bekende drugshandelaar, vele tientallen geweren en handgranaten en zo'n 10.000 onderdelen voor vuurwapens aan. De Marokkaan -tevens een geregistreerde zedendelinquent, maar dat is in België zoals bekend al helemáál geen probleem- werd ooit tot 58 maanden gevangenisstraf veroordeeld, maar heeft daar geen dag voor hoeven 'zitten'.

België heeft in 2007 een verdrag met Marokko gesloten waarin overeengekomen werd dat veroordeelde Marokkaanse misdadigers in hun thuisland hun straf moeten uitzitten. Probleem is dat de Belgische belastingbetaler óók ambtenaren financiert die er op toezien of in de Marokkaanse gevangenissen de mensenrechten wel worden nageleefd, en die in protest kunnen gaan als dit niet het geval zou zijn. Het gevolg: de meeste Marokkaanse criminelen -waaronder Nordine Amrani- kunnen gewoon op vrije voeten blijven en doorgaan met hun subversieve activiteiten.

Bizarre reactie Belgische politiek en media

Ronduit bizar is de non-reactie van Belgische politici en politiek correcte journalisten, die het niet nodig vinden een speciale herdenking voor de slachtoffers te houden aangezien het hier slechts om een 'enkele dader' gaat. De Belgische pro-islam media, die altijd moord en brand schreeuwen als moslims zelfs maar bekritiseerd dreigen te worden, hullen zich in diep stilzwijgen over de achtergronden van deze vreselijke daad en kijken de andere kant op. Niemand komt op het idee om de nabestaanden van de slachtoffers 10.000 euro schadevergoeding te geven, zoals onlangs in Duitsland gebeurde toen rechts-extremisten enkele Turken om het leven hadden gebracht.

Maar ja, in België zijn de slachtoffers slechts blanken en is de dader een 'arme, verwarde' moslim, die ongetwijfeld verkeerd begrepen werd en zich het slachtoffer van discriminatie en racisme moet hebben gevoeld. Net zoals Marokkaanse meisjes in België onlangs ongestraft een jong joods meisje in elkaar konden trappen, zonder dat de media hier één verkeerd woord aan vuil maakten. Want daar moeten wij tenslotte maar begrip voor hebben, toch? Zo gaat dat nu eenmaal in de Europese immigratie nachtmerrie. (1)

Xander

(1) KOPP

Krantenkoppen - December 2011 (1)

Krantenkoppen

December 2011 (1)

VOEDSELHULP NIET MEER WEG TE DENKEN IN AMERIKAANSE STEDEN:
"De burgemeesters van de grote Amerikaanse steden (...) slaan alarm over de toenemende armoede in het rijkste land ter wereld. (...) Een onderzoek in 29 steden, waaronder Washington en Los Angeles, (...) toont aan dat de armoede overal toeneemt, met steeds meer daklozen en mensen afhankelijk van voedselbedeling tot gevolg":
http://www.demorgen.be/dm/nl/990/Buitenland/article/detail/1363619/2011/12/15/Voedselhulp-niet-meer-weg-te-denken-in-Amerikaanse-steden.dhtml
 
 
WAT PRIVE-SCHULD BETREFT, SCOREN WE SLECHTER DAN DE GRIEKEN:
"Huishoudens in Nederland hebben in verhouding tot hun inkomen de hoogste schulden van de hele eurozone. In 2010 hadden we 2,5 keer meer schuld dan we met elkaar verdienden. Nederland scoorde in dat opzicht nog slechter dan 'probleemlanden' als Griekenland en Italië":
http://www.volkskrant.nl/vk/nl/3184/opinie/article/detail/3076841/2011/12/15/Wat-priveschuld-betreft-scoren-we-slechter-dan-de-Grieken.dhtml#.TunJul4xdIo.facebook
 
 
NEDERLANDSE HUISHOUDENS DIEP IN DE SCHULDEN:
‎"Na de IMF, de OESO, DNB en de AFM waarschuwt nu ook de Wall Street Journal dat Nederlandse huishoudens teveel schulden hebben: ‘The title of most indebted goes to households in the Netherlands, and the main reason is the enormous mortgages that the Dutch (...) take out'. (...) Woningprijzen stegen harder dan in notoire bubbellanden als de VS en Spanje en de hypotheekschuld is hoger dan waar ook in de westerse wereld":
http://www.ftm.nl/copypaste/nederlandse-huishoudens-diep-in-de-schulden.aspx
 
 
NEDERLANDSE GEZINNEN TORSEN HOOGSTE SCHULDENLAST VAN DE GANSE EUROZONE:
"De Nederlanders hebben meer geleend dan hun collega’s in eender welk ander land van de eurozone. (...) In 2010 bedroeg de gemiddelde schuld van een Nederlands gezin zo’n 250% van het beschikbare inkomen, blijkt uit cijfers van Eurostat. In 1999 was dat amper 140%. (...)
Vooral het feit dat de huizenmarkt sinds augustus 2008 tot stilstand is gekomen, baart Nederlandse gezinnen zorgen. Velen hebben vandaag dan ook een grotere hypotheekschuld aan de bank dan hun huis op de markt waard is":
http://www.express.be/business/nl/economy/nederlandse-gezinnen-torsen-hoogste-schuldenlast-van-de-ganse-eurozone/157525.htm
 
 
HUIDIGE CRISIS DOET COMPLEMENTAIRE MUNT OPBLOEIEN:
"In Griekenland, nu het hardst getroffen door de crisis en besparingsmaatregelen, nemen mensen hun toevlucht tot complementaire munten. De alternatieve munt ‘TEM’ wordt nu gebruikt in de havenstad Volos en vele andere systemen zien het licht":
http://muntuit.eu/huidige-crisis-doet-complementaire-munt-opbloeien/
 
 
8 ZAKEN DIE U NIET WIST OVER DE FINANCIELE HOOFDSTAD VAN EUROPA: DE LONDENSE CITY:

‎1. De City of London, het financiële centrum van de Engelse hoofdstad, tolereert geen democratie.
2. De City wordt bestuurd door de Corporation of the City of London. Dit bestuur hoeft aan niets en niemand verantwoording af te leggen.
3. De Corporation hoeft zich weinig aan te trekken van de wetten en democratische structuur die in de rest van het Verenigd Koninkrijk gelden. Ook het Britse parlement heeft geen zeggenschap over de City.
4. De Corporation stuurt een lobbyist naar het Lagerhuis, genaamd `the remembrancer`. Die zorgt ervoor dat de rechten en privileges van de City worden beschermd.
5. De Londense City kan worden beschouwd als een offshore staat.
6. Ook de burgemeester van Londen krijgt geen vat op het financiele centrum. Binnen de jurisdictie van de City kunnen oligarchen, kleptocraten, gangsters en drugshandelaren vrijelijk hun gang gaan en geld witwassen.
7. De autonomie van de City maakt het ook onmogelijk om een effectieve regulering van globale financiële markten af te dwingen.
8. Alle regeringen die hebben getracht de City te democratiseren hebben gefaald.

 
 
OLIVER STONE: 'BANKIERS WERDEN STEEDS GROTERE VARKENS':
"Ik ben tegen een systeem waarbij niets gecreëerd wordt, waarbij aandelen per computer continu verhandeld worden om een paar dollar extra te verdienen. Miljarden gaan van hand tot hand, in een technisch spel achter de komma dat de wereldec...onomie geen stap vooruithelpt, alleen het persoonlijke fortuin van enkele duizenden ingewijden.
Dat zouden ze via de belastingen kunnen aanpakken. Wie gekochte aandelen na minder dan een jaar weer verkoopt, hoort daar veel zwaarder op belast te worden. Dat is logisch en ook nodig, als je ziet dat die kerels in staat zijn landen als Griekenland, Italië of Frankrijk aan het wankelen te brengen. Wat zulke speculanten doen, is een even holle activiteit als gokken in een casino. Ik walg van casino’s, of ze nu in Wall Street staan of in Las Vegas.
 (...) Ik weet niet hoe het hier zit, maar de VS zijn allang geen democratie meer, maar een milde vorm van dictatuur, waar het grootkapitaal regeert. Om de 4 jaar wordt een veiling georganiseerd, waarbij hij die het meest geld kan verzamelen, het recht koopt om 4 jaar lang de machtigste man ter wereld te zijn.
En wie dat ook is, altijd is het iemand die de Amerikaanse bevolking voorhoudt dat de VS in staat van oorlog zijn en dat we fortuinen moeten uitgeven aan onze beveiliging en ons leger. In plaats van als eerste en enige prioriteit te hebben een economie besturen die draait ten behoeve van iedereen."
 
 
US & FRANCE OPERATE DRONE MISSIONS FROM SECRET BASE IN LIBYA:
"Washington and Paris have set up an underground drone base in southern Libya and conduct covert missions (...) in Niger, Mali and Mauritania":
http://www.middle-east-confidential.com/2439-u-s-france-operate-drone-missions-from-secret-base-in-libya.html
 
 
IJSLAND ERKENT PALESTINA ALS STAAT:
"Het IJslandse parlement had de regering gevraagd Palestina te erkennen als onafhankelijke en soevereine staat binnen de grenzen van voor de Zesdaagse Oorlog van 1967":
http://www.standaard.be/artikel/detail.aspx?artikelid=DMF20111215_114
 
 
IRAN BEREIDT SLUITING STRAAT VAN HORMUZ VOOR:
"De Straat van Hormuz vormt een belangrijke passage bij de uitvoer van petroleum uit de Golflanden. (...) Elke dag passeren daar 15,5 miljoen vaten ruwe olie, wat neerkomt op 33% van de wereldwijde olietransporten. (...) Experts voorzien dat een blokkade van de passage gedurende 30 dagen zal leiden tot olieprijzen van 300 tot 500 dollar per vat":
http://www.express.be/joker/nl/brainflame/iran-bereidt-sluiting-straat-van-hormuz-voor/158126.htm
 
 
IRAN SHOWS INTERCEPTED CIA DRONE UNSCATHED:
"The technology of such an advanced craft in the hands of the perceived enemy — and its allies — could be detrimental to any military action the US intends on carrying out in the future":
http://rt.com/usa/news/iran-drone-plane-craft-385/
 
 
RUSLAND STUURT VOLGEND JAAR OORLOGSSCHEPEN NAAR SYRIE:
"De oorlogsbodems worden geleid door het enige Russische vliegdekschip, de Admiraal Koeznetsov, en meren in de lente van 2012 aan in de haven van Tartoes, waar een Russische marinebasis gelegen is."
 
 
ALEXANDER DUGIN: TRADITION AND ISLAM:
"In today’s world, Islam is the world religion most actively resisting globalism’s force. It makes the Islamic factor extremely important for the front of traditionalism":
http://openrevolt.info/2011/11/15/alexander-dugin-tradition-and-islam/
 
 
PRES LE 7.000 LE 11 DEC. A PARIS POUR DEFENDRE L'HONNEUR DE NOTRE SEIGNEUR:
"Les catholiques ne veulent plus se laisser impunément insulter en France!"
http://www.laportelatine.org/communication/presse/2011/manifestationcivitas111211/paris111211.php
 
 
MARCH ON FIUME:
"A group of young army officers begged the war hero D’Annunzio to seize Fiume for Italy. On September 12 [1920] he marched from Rome at the head of a 1000 black shirted legionaries; the Allied troops withdrew and D’Annunzio, who announced ...his intention of remaining in the city until it was annexed by Italy, assumed control of the port city as the ‘Commandante’.
Within a few weeks some 7000 legionaries and 400 sailors had joined him. They saw in D’Annunzio a heroic alternative to the sedentary parliamentarians they despised. For them the Commandante’s Fiume became 'the symbol of a moral, political and social rejection of the entire established order'. The legionaries called for the freedom of all oppressed people and viewed with interest the Soviet experiment in Russia. They were open to an alliance with the syndicalists, anarchists and socialists. D’Annunzio established contacts with Sean O’Kelly, the future President of Ireland, who then represented Sinn Fein in Paris; with the Egyptian nationalists; and with the Soviet government. (...) 
While it lasted, the short lived Free State of Fiume, under the direction of Commandante D’Annunzio, stood as a heroic, passionate revolt against mediocrity."
 
 
A U.S.-MADE CATASTROPHE: MOST OF THE BLAME FOR THE CRISIS IN SOMALIA GOES TO THE US:
"Somalia faces the worst food crisis in the world, but the U.S. response to this catastrophe it has created in Somalia is to cut its economic aid to that country by 88%, increase drone attacks, and encourage its vassal Kenya to launch another invasion. Since 1991 the U.S. “has kept Somalia destabilized and in a perpetual state of civil war, resulting in 1 million deaths":
http://www.blackagendareport.com/content/us-made-catastrophe-most-blame-crisis-somalia-goes-us
 
 
VENEZUELA RECEIVES FIRST GOLD SHIPMENT FROM EUROPE:
"Chavez announced in August that his government would retrieve more than 211 tons of gold held in U.S. and European banks. (...) With the gold in Venezuela, it's a guarantee for the country. If there's some problem in the international markets, here it's going to be safe":
http://news.yahoo.com/venezuela-receives-first-gold-shipment-europe-232355805.html
 
 
INTEGRATIE VAN LATIJNS-AMERIKA IS STREEP DOOR DE REKENING VAN DE VS:
"Het State Departement spoedde zich om te verkondigen dat de OAS de enige relevante organisatie is om Amerikaanse kwesties te behandelen. CELAC is voor hen een potentieel gevaar. Het gaat om een alliantie van 540 miljoen mensen, wonend op 20 miljoen vierkante meter. Het gaat over een regionale unie die heel wat natuurlijke rijkdommen bezit en een BBP heeft van meer dan 4.000 miljard dollar.
Ongev...eer 1/5 van alle winsten van Noord-Amerikaanse bedrijven in het buitenland is afkomstig van filialen in Latijns-Amerika. (...) In de Verklaring van Caracas wordt duidelijk dat het de bedoeling is om komaf te maken met de semi-onafhankelijkheid van Latijns-Amerika en te streven naar ware integratie en onafhankelijkheid":
http://www.dewereldmorgen.be/artikels/2011/12/08/integratie-van-latijns-amerika-streep-door-de-rekening-van-de-vs
 
 
LATIN AMERICA UNITES IN NEW BLOC, U.S. NOT INVITED:
"Analysts view CELAC as an alternative to the Washington-based Organization of American States (OAS) and as an attempt by Latin American countries to reduce US influence in the region. (...) 'It's the death sentence for the Monroe Doctrine', said Nicaragua's President Daniel Ortega":
https://rt.com/news/latin-america-celac-bloc-975/
 
 
VS WAST GELD WIT OM TE INFILTREREN IN MEXICAANSE DRUGKARTELS:
"Er is onder meer sprake van agenten die illegaal de grens tussen de VS en Mexico overstaken met honderdduizenden dollars die bestemd waren voor rekeningen van drugshandelaars":
 
 
AMERIKAANS WETSVOORSTEL HERLEIDT DE VS TOT EEN GROOT SLAGVELD:
"De Amerikaanse senaat stemt deze week over een wetsvoorstel (the Department of Defense Authorization Act) dat het ganse grondgebied van de VS tot een slagveld herleidt en dat het Amerikaanse leger de toelating geeft om eender welke staatsburger - Amerikaan of niet - te arresteren, waar ook in de wereld, tot in zijn eigen achtertuin toe en dat zonder enige vorm van aanklacht of proces":
http://www.express.be/joker/nl/brainflame/amerikaans-wetsvoorstel-herleidt-de-vs-tot-een-groot-slagveld/157020.htm
 
 
3 REDENEN DIE AANGEVEN DAT DSK MOGELIJK HET SLACHTOFFER WERD VAN EEN COMPLOT:
"Journalist Edward Jay Epstein publiceerde het voorbije weekeinde in de New York Review of Books een nieuw relaas van wat er zich op die meidag in Manahattan afspeelde. (...) Hoewel Epstein het niet met zoveel woorden zegt, zou de voormalige Franse presidentskandidaat het slachtoffer kunnen zijn geweest van een valstrik":
http://www.express.be/joker/nl/brainflame/3-redenen-die-aangeven-dat-dominique-strauss-kahn-mogelijk-het-slachtoffer-werd-van-een-complot/156939.htm
 
 

dimanche, 11 décembre 2011

Brüsseler Tauziehen im Nebel: CIA unterwandert den Spiegel

Brüsseler Tauziehen im Nebel: CIA unterwandert den Spiegel

John Lanta

Europa ist gespalten. Hauptsächlich Großbritannien und Ungarn wollten nicht mitziehen, als es gestern Abend darum ging, minimale Stabilitätsklauseln in die EU-Verträge einzufügen. Schweden und die Tschechische Republik müssen ihre Parlamente befragen. Die 17 Euro-Länder und sechs weitere EU-Staaten wollen nun einen gesonderten Vertrag schließen, eine juristische Gratwanderung. Noch zwei wichtige Ergebnisse: Die ESM-Machtergreifung kommt mit einer Übergangsphase schon ab Juli – und die so genannten »privaten Gläubiger«, also unsere Bankster, müssen keine Schuldenschnitte mehr befürchten. Das Presseecho ist geteilt, grundsätzlich eher positiv – das war zu erwarten.

Es kam, wie es in diesen Krisenzeiten immer kommt in Brüssel oder wo immer die Regierungsspitzen zusammensitzen: Erst grummelt es unter der Decke – dann, wenn alle beisammen sitzen, kocht der Ärger richtig hoch. Gestern früh sorgte Luxemburgs altes EU-Schlachtross und Regierungschef Juncker für den Eklat. Neben Eurobonds und ultraweichen Bedingungen für Zahlungen aus dem ESFS-Topf (»European System for Financial Supervision« – umgangssprachlich: Euro-Rettungsschirm) an notleidende weil unseriöse Schuldner ging es auch um eine Bankenfunktion des vorverlegten ESM[i]. Der »Europäische Stabilitätsmechanismus« könnte dann direkt bei der EZB Geld leihen und an Banken und/oder Staaten weiterreichen. Dies alles waren Punkte, die Bundeskanzlerin Merkel und Frankreichs Präsident Sarkozy ausdrücklich nicht wollten, die Bankenfunktion des ESM ist inzwischen vom Tisch. Stattdessen wird der IWF stärker herangezogen – allerdings mit Geld aus der Eurozone, die Rede ist von 150 Milliarden, dazu weitere 50 Milliarden aus den zehn Ländern der Rest-EU, einzuzahlen in bilateralen Verträgen durch die jeweiligen Notenbanken.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/deutschland/john-lanta/bruesseler-tauziehen-im-nebel-cia-unterwandert-den-spiegel.html

 

Le capitalisme en crise a besoin d’un conflit militaire majeur

Le capitalisme en crise a besoin d’un conflit militaire majeur

 

Pourquoi la CriseEx: http://mbm.hautetfort.com/

Pour Jean-Loup Izambert, journaliste indépendant et écrivain, qui publie son septième ouvrage (1) sous le titre de Pourquoi la crise ? aux éditions Amalthée, la crise du capitalisme est devenue totale. Contrairement aux déclarations de certains économistes et politiciens, il affirme qu’il n’y aura pas de sortie de crise. Pour l’auteur de la seule investigation journalistique sur les origines de la crise(2), le système capitaliste ne peut survivre que par la guerre. Quelle alternative pour les peuples ? Entretien.

Geostrategie : Vous démontrez dans votre livre Pourquoi la crise ? que le capitalisme ne peut plus supporter la démocratie parlementaire avec laquelle il s’est développé. Sommes-nous à un point de rupture avec ce système et les valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité ?

Jean-Loup Izambert : C’est évident. Pourquoi et quelles données changent par rapport aux dernières décennies ? Dans ce système les grands propriétaires privés de l’économie contrôlent l’économie et tentent de l’imposer par tous les moyens comme régime aux peuples de la planète, y compris par la guerre. C’est ce qu’ils ont toujours fait avec la seule préoccupation de s’enrichir et de faire main basse sur les richesses des peuples au seul profit des sociétés transnationales qu’ils dirigent. Mais parvenu au stade de l’impérialisme, période actuelle du développement du capitalisme, les grands possédants ont besoin d’un pouvoir politique qui leur soit totalement dévoué pour protéger et accroître encore la concentration des richesses qu’ils cumulent. Il faut bien comprendre qu’il s’agit pour eux d’une question de survie, de rester maîtres du pouvoir et bien sûr de leur privilèges. L’une des contradictions qu’ils doivent gérer vient justement du fait que l’accumulation du Capital et la concentration des richesses qu’ils sont contraints de perpétuer sous peine de perdre pouvoir et privilèges implique aujourd’hui des centres de décisions de plus en plus fermés, dans l’entreprise comme dans la société. Or, cette tendance à la centralisation va à l’inverse de mouvement des sociétés qui pousse vers plus d’ouverture, de démocratie, de participation, de culture notamment avec le développement des sciences et des techniques.

Geostrategie : Quels faits caractérisent aujourd’hui cette concentration des richesses ?

J-L.I. : Aujourd’hui 200 sociétés transnationales contrôlent plus de 23% du commerce mondial et 1% des plus riches détient plus de 57% des richesses produites. L’augmentation des richesses conduit-elle à l’enrichissement des peuples ? Non. Au niveau mondial 103 200 personnes, pour la plupart propriétaires privés de l’économie, détiennent un patrimoine financier de plus de 30 millions de dollars, hors résidence principale et biens de consommation. Mais, si l’on se réfère aux statistiques de l’Organisation des Nations Unies, plus de 80 pays ont aujourd’hui un revenu par habitant plus bas qu’il y a dix ans. D’une part les peuples prennent de plus en plus conscience qu’ils ne profitent pas de l’augmentation des richesses produites, que plus les richesses se concentrent entre quelques mains plus la misère s’accroît dans les sociétés mais également que ce phénomène touche aujourd’hui le cœur même de l’Occident capitaliste qui s’en croyait à l’abri. Selon les chiffres du fisc étasunien, à la veille de l’aggravation de la crise 60 millions de personnes « vivaient » aux Etats-Unis avec moins de sept dollars par jour. Bien que dissimulée par les médias qui appartiennent aux milliardaires, la situation est analogue dans la petite Europe de Maastricht de 20 millions de chômeurs où 80 millions de citoyens – soit quand même 16% de ses 495 millions d’habitants – courent un risque de pauvreté, 17 millions sont répertoriées comme « très pauvres » et 70 millions d’autres n’ont pas accès à un logement décent selon les propres statistiques publiées par la Commission européenne et d’autres organismes « européens ». Dans ce contexte, les grands possédants de l’économie ont besoin de faire courber la tête aux peuples pour maintenir leur système d’exploitation.

Les dirigeants bourgeois organisent le déficit des nations

Geostrategie : Comment le pouvoir politique favorise-t-il ces grands propriétaires privés de l’économie ?

J-L.I.: De différentes manières. Cela va du vote de lois en faveur de la grande bourgeoisie, à une complicité évidente avec le système d’évitement fiscal qui appauvrit la collectivité jusqu’au vote de crédit pour des guerres régionales dans lesquelles vous voyez apparaître et se développer des Sociétés Militaires Privées (SMP) liées aux armées et services occidentaux et financées par les Etats et leurs transnationales. Les provocations répétées à coups de campagnes médiatiques contre la Fédération de Russie, la République Populaire de Chine, la République Islamique d’Iran ou d’autres mais aussi le soutien à des dictatures comme en Irak après avoir ravagé le pays par la guerre, dans plusieurs pays d’Afrique ou l’invasion et l’occupation de l’Afghanistan sont des illustrations de la tentation totalitaire du capitalisme. L’actuelle présidence française, son Premier ministre et son gouvernement sont au diapason de ce qui se passe dans tous les pays capitalistes sans exception : atteintes répétées aux libertés, vote de lois en faveur des grands possédants, réduction du rôle des assemblées élues – par exemple, avec la volonté de tenter de supprimer les communes ou les départements en France ou en réduisant le rôle du Parlement -, « dépénalisation du droit des affaires » qui a pour conséquence de laisser faire le pillage de la nation par les grands propriétaires privés de l’économie, retrait du rôle de l’Etat dans ses fonctions essentielles de la santé, de l’éducation, du logement, du développement économique et de l’emploi, engagement dans des guerres et occupations de pays contre l’intérêt des peuples.

Geostrategie : La dégradation de la situation économique ne dépend donc pas seulement de la crise comme les médias de masse tentent d’en accréditer l’idée ?

J-L.I. : Comme je l’ai dit, la crise est liée à la nature même du capitalisme. Elle prend une ampleur que n’a jamais connue le système alors que le pouvoir politique n’a cessé de border son lit. Par exemple l’actuel président français s’était engagé lors de sa campagne électorale à mettre en oeuvre une politique de plein emploi. Mais l’explosion du chômage et de la misère que nous connaissons aujourd’hui n’est pas le fait de la seule crise. Bien avant que celle-ci ne se manifeste brutalement, le gouvernement français UMP, à peine installé, procédait déjà à la suppression de dizaines de milliers d’emplois dans la fonction publique sur plusieurs années tandis que les dirigeants de grandes sociétés privées en programmaient la liquidation de centaines de milliers d’autres dans tous les secteurs d’activité. Cette politique au service de la concentration du Capital n’est que la continuité des précédentes politiques menées par les gouvernements de droite comme de gauche. En fait le rôle de l’Etat bourgeois se borne à protéger les intérêts des grands possédants contre l’intérêt général avec pour conséquence l’aggravation du déficit budgétaire, l’endettement de l’Etat et une misère grandissante pour le plus grand nombre. Un exemple : les sociétés transnationales qui auraient dû payer plus de 33 milliards d’euros d’impôts pour la seule année 2006 en ont réglé 6,1 milliards avec la bénédiction de l’Etat ! Dans le même temps, ces entreprises qui ne créent pratiquement pas d’emplois, organisent des plans de licenciements, exportent une partie de leurs bénéfices pour échapper à l’impôt ont reçu de l’Etat 65 milliards d’euros d’aides de toutes sortes et bénéficié de milliards d’euros d’exonérations fiscales. Pour vous donner une idée, sur deux années, cela représente environ 130 milliards d’euros soit pratiquement l’équivalent du budget annuel européen pour la période 2007-2013 ou le montant du déficit record du budget de la France fin 2009 contre 56,3 milliards en 2008. La dette publique de la France atteint aujourd’hui des sommets en se situant, selon l’INSEE, à 1413,6 milliards d’euros pour le premier trimestre 2009 soit 72,9% du Produit Intérieur Brut (montant des richesses créées dans un pays sur une année entière). De même, l’Etat et les dirigeants des grandes sociétés privées doivent des milliards d’euros à la Sécurité Sociale qui ont déjà été payés par les salariés aux entreprises et les consommateurs mais ne sont toujours pas reversés à l’organisation de solidarité nationale par le grand patronat. Voilà comment le gouvernement organise les déficits. Quand le Président de la République et les ministres de l’Intérieur qui se succèdent affirment « qu’il n’y a pas de zone de non droit » en ciblant la jeunesse amputée d’avenir qui se révolte, ils se moquent ouvertement du monde. Les premières zones de non droit se situent au sein même de structures de l’Etat et elles sont le fait de leur politique qui conduit le pays à la ruine ! Ce n’est qu’un aspect qui explique aussi la violence du système vis-à-vis de toutes les résistances qu’il rencontre et de celles qui en découlent de manière plus générale dans les rapports sociaux.

Geopolitique : La violence est donc liée à la fin du système ?

J-L.I. : Oui, un peu comme les derniers sursauts d’une bête blessée à mort. Elle se manifeste par le rejet brutal de millions d’hommes et de femmes du système de production, leur mise à l’écart de la vie sociale, du logement, de la santé, de la culture. Elle se manifeste également par la destruction de pans entiers de l’économie, de régions et de pays comme en Yougoslavie, en Irak, en Palestine, en Amérique centrale ou en Afrique où les derniers « rois-nègres » ne doivent leur trône qu’à la corruption débridée de transnationales et, parmi d’autres, au pouvoir élyséen. Le capitalisme est un système criminel qui a fait la prospérité d’une caste de milliardaires sur la mort de centaines de millions d’êtres humains, sur les souffrances les plus atroces des peuples sur tous les continents par la famine, la surexploitation, le colonialisme, la guerre. Et cela continue. Au moment où nous parlons, selon les chiffres de l’Organisation des Nations Unies, une personne meurt de faim – « seulement » de faim, épidémies et guerres non comprises – toutes les quatre secondes. Dans le même temps les dirigeants occidentaux en sont à faire payer les paysans par les contribuables à coups de primes pour mettre leurs terres en friches, à détruire des pêches entières par des règlements imbéciles décidés par les bureaucrates de Bruxelles. Et au moment où nous parlons ce sont plus de 350 millions d’enfants de 6 à 17 ans qui sont surexploités par les transnationales capitalistes sur tous les continents dans presque tous les types d’industrie, de l’Asie aux Etats-Unis(3). Si ce n’est de la violence et de l’égoïsme, qu’est-ce donc le capitalisme ?!

Une exigence de destruction

Geostrategie : Dans votre livre vous rapportez le témoignage de plusieurs intervenants de différents milieux et pays dont certains évoquent une crise totale contrairement aux précédentes. Quels changements avec les crises précédentes ?

J-L.I. : Effectivement la crise est presque mondiale par le fait qu’elle touche tout le système capitaliste. Des pays comme la Fédération de Russie, la République Populaire de Chine, Cuba, le Venezuela révolutionnaire du président Hugo Chavez, le Brésil, la République démocratique du Vietnam ou d’autres comme la République Islamique d’Iran sont moins touchés car ils sont, pour des raisons diverses – historiques, politiques, culturelles, économiques – moins imbriqués dans le système capitaliste, ses réseaux commerciaux, bancaires et financiers. Jusqu’à présent nous devions faire face à des crises conjoncturelles du capitalisme, des périodes où la concentration du Capital s’accélérait brusquement en mettant en difficulté momentanée des monnaies, des économies, des pays. Face à cette situation inédite il était important que je donne la parole à des intervenants de différents milieux tous concernés par la banque, la finance, l’organisation d’entreprise et de la société. Quelques français comme le Président du groupe Crédit Agricole Société Anonyme, un commissaire aux comptes ou un important cabinet d’avocats d’affaires parisien ont refusé de débattre de la situation et de répondre à des questions portant sur l’évolution de l’activité de leur secteur professionnel dans le contexte actuel. La plupart ont joué le jeu et apportent, comme vous avez pu le lire, une contribution importante à mon travail par leur vécu mais également par leur propre réflexion et leurs travaux. C’est le cas du président Etienne Pflimlin du groupe bancaire mutualiste Crédit Mutuel-CIC, de Pierre-Henry Leroy, fondateur et dirigeant de Proxinvest, l’une des plus importantes sociétés de conseil aux actionnaires, du président Alban d’Amours du Mouvement des Caisses Desjardins, l’un des plus importants instituts financiers du Canada de forme coopérative, d’Hervé Sérieyx, haut fonctionnaire, dirigeant de société, chercheur et conseil en organisation d’entreprise, de Mark Schacter au Canada qui est conseil international en organisation d’entreprise, de l’Institut Canadien des Comptables Agréés faute de trouver un européen qui daigne répondre à de simples questions de droit sur la transparence de gestion et la validité des comptes des transnationales, du réseau SWIFT spécialisé dans les transactions internationales, d’un syndicaliste de la CGT fin connaisseur du monde bancaire ou encore de magistrats comme Jean de Maillard, spécialisé dans les nouvelles formes de criminalité financière, des avocats d’affaires et bien entendu des responsables du mouvement Coopératif international. La rencontre de tous ces acteurs de l’entreprise, de la finance, de la banque, du droit au sein d’un même lieu – un livre -, la transmission aux lecteurs de leur expérience comme de leurs idées et de leurs propres travaux permet de dresser un tableau aussi précis que possible de la situation actuelle pour mieux comprendre les origines et mettre en exergue les responsables de la crise. De même cette démarche permet de mon point de vue de tenter d’esquisser les possibles d’un nouveau mode d’organisation et de gestion économique et social. Ainsi que l’explique Sherron Watkins, l’ancienne vice-présidente de la société étasunienne Enron, transnationale de l’énergie faillie en décembre 2001, la crise du capitalisme est désormais totale. Elle touche tout le système : économie, finance, groupes de surveillance du monde des affaires et institutions internationales, politique, morale et idéologie. La continuité de ce système s’accompagne aujourd’hui d’une exigence de destruction de tout ce qui entrave la concentration des richesses par les grands possédants. Ils appellent cela « déréglementation », « privatisation », « libéralisation » ou « mondialisation » et couvrent la répression, l’esclavage, le colonialisme et la dépendance des mots de « sécurité », « liberté », « droits de l’Homme » n’ayant plus que le mensonge, la tromperie et la falsification pour camoufler la fin de leur système.

Geostrategie : Mais ces pouvoirs sont l’émanation du suffrage universel, du vote des peuples. Si l’on pousse le raisonnement à son terme doit-on en conclure que les peuples occidentaux souhaitent le capitalisme ?

J-L.I. : Effectivement, les peuples occidentaux se sont prononcés jusqu’à aujourd’hui en faveur de représentants du capitalisme, pratiquement sans rien connaître du reste de la nature de celui-ci ni même envisager où ce système les conduit à l’heure actuelle. Prenons l’exemple de la France. En 1981, lors des élections présidentielles puis des élections législatives qui ont suivi, le peuple français a eu l’occasion de choisir entre la continuité du système symbolisée par les partis conservateurs et la rupture que proposait à l’époque le Parti Communiste Français avec le Programme commun de gouvernement des forces de gauche auquel était associé le Parti Socialiste et les radicaux de gauche. Ce Programme commun de gouvernement était lui-même l’aboutissement d’années d’engagement des communistes français pour ouvrir une voie nouvelle dans la construction d’une démocratie avancée. Ce programme venait en effet après plusieurs grandes campagnes nationales du PCF et l’élaboration et la diffusion du propre programme du PCF à des millions d’exemplaires sous le titre de « Changer de cap », programme pour un gouvernement démocratique d’union populaire. Pour la préparation de celui-ci les militants communistes ont mené à l’époque de grandes campagnes d’information, de débats, collecté sur plusieurs mois avec « les cahiers de la misère » le vécu et les espoirs du peuple dans les campagnes, les quartiers, les usines, les universités. Tout cela a permis d’aider les gens dans leurs problèmes quotidiens – par exemple en s’opposant aux licenciements dans des entreprises qui réalisaient des profits ou à empêcher des saisies-expulsions – tout en débattant avec eux des changements à mettre en œuvre pour une nouvelle politique nationale. Au moment du vote, lors des élections présidentielles et des législatives qui ont suivi, une majorité de votants a cédé aux campagnes médiatiques anticommunistes et s’est réfugiée dans le giron du Parti Socialiste. Une fois au pouvoir, celui-ci s’est empressé d’abandonner ses engagements sous la pression de la bourgeoisie et du gouvernement étasunien qui s’opposait à la présence de ministres communistes dans le gouvernement français. Toutes les transformations radicales contenues dans le programme commun de gouvernement, tout particulièrement les nationalisations des secteurs clés de l’économie, le développement de la démocratie et toute mesure qui permettait de rompre avec le système ont ainsi été abandonnées par la « génération Mitterrand ». Démonstration a été faite une nouvelle fois que sans parti révolutionnaire, sans mobilisation et soutien à des propositions de rupture avec le système, il ne peut y avoir de réel changement. Si les mesures préconisées par le PCF avaient reçu à l’époque un large soutien populaire, le cours des choses aurait été bien différent, y compris la question européenne. Du reste, si vous relisez aujourd’hui « Changer de cap », le programme du PCF, ou même le Programme commun de gouvernement de 1972, vous constaterez avec le recul du temps et en regard de la situation actuelle le bien fondé des propositions de l’époque dont certaines ne demandent qu’à être actualisées. Chacun doit donc assumer ses responsabilités face à l’Histoire. Le passage à la construction d’une société socialiste ne peut se faire que sur la base d’un rapport des forces sociales et politiques favorables au peuple et ne peut être que le résultat de sa volonté et de sa lutte. Une trentaine d’années plus tard le peuple français, sans tirer les leçons de ses expériences, continue de voter tantôt à gauche, tantôt à droite sans avoir encore conscience qu’il confie en réalité son pouvoir aux mêmes maîtres de la finance et de l’économie. La politique qu’il vit au quotidien reste par conséquent la même et rien ne change dans l’entreprise, dans la vie économique à laquelle il consacre l’essentiel de son existence. Bien entendu, la situation s’est aggravée au fil des trois décennies qui se sont écoulées depuis 1981 et il commence à payer chèrement sa marche « droite-gauche-droite-gauche » à coups de chômage, d’impôts, de taxes, d’exclusions, de restrictions, de lois liberticides et de guerres. Mais il ne peut s’en prendre qu’à lui-même car c’est en dernier ressort lui qui décide, par ses luttes et ses votes. Souvenons-nous toutefois que l’Histoire a montré que les révolutions ne sont pas prévues dans les calendriers électoraux de la bourgeoisie.

La priorité est à l’action sur des propositions révolutionnaires

Geostrategie : La responsabilité serait-elle uniquement le fait d’un peuple ignorant de la chose politique et de sa propre histoire ou plus préoccupé par ses « petits problèmes » que du devenir de la société et de la planète ?

J-L.I. : Non, bien évidemment. La crise n’incite pas à la réflexion et à l’action. Les médias qui sont la propriété privée des milliardaires par banques et sociétés de communication interposées jouent un rôle important dans la désinformation et l’abrutissement des masses. Le fait qu’un navet comme le film « Bienvenue chez les Chtis » soit élevé au rang de succès cinématographique ou que des foules honorent comme un dieu la mort d’un pantin médiatique comme Michael Jackson qui, en dehors du fait qu’il n’a rien apporté d’essentiel à la musique, se droguait, couchait avec des petits enfants et s’était fait tirer et blanchir la peau pour ne plus être noir en dit assez long sur le niveau culturel d’une frange des sociétés occidentales. Nous sommes bien loin des grands musiciens et chanteurs comme King Oliver, Sindey Bechet, Count Basie, Louis Armstrong, Ray Charles, Otis Redding ou d’autres dont les musiques populaires traversent les générations ! Ce n’est qu’un aspect des conséquences des batailles que se livrent les transnationales étasuniennes, européennes et japonaises pour le contrôle des grands moyens de communication, des groupes de presse aux satellites en passant par les majors du cinéma. Sans doute le peuple sortira-t-il de son hibernation politique lorsque nous passerons de « Qui veut gagner des millions ? » à « Qui va partir à la guerre ? »… Depuis les années quatre-vingt, les dirigeants du PCF ont commis de lourdes erreurs stratégiques. Comme s’ils n’avaient pas compris les leçons du passé, ils continuent de rechercher des alliances électorales avec d’autres partis réformistes au lieu de privilégier des propositions pour éveiller les consciences, organiser de grands débats nationaux sur les questions essentielles et rassembler dans l’action avec audace. Lorsqu’un parti ou un mouvement posera des questions comme « Comment contrôler le système bancaire et financier ? », « Quelle organisation bancaire et financière pour l’économie ? », « Quelles mesures pour la gestion démocratique des entreprises ? » ou « Comment rendre à l’assemblée du peuple sa représentation nationale ? », questions dont les réponses sont essentielles pour s’engager dans une rupture avec le système, alors la société commencera à s’éveiller. Et dans l’immédiat, il ne faut pas compter sur les états-majors syndicaux qui sont surtout préoccupés de canaliser le mécontentement afin d’éviter les grandes colères qui commencent à gronder. Il est particulièrement lamentable de voir des représentants syndicaux négocier la diminution du nombre de licenciés dans des entreprises en pleine santé financière quand ceux-ci devraient non seulement appeler à la lutte pour le maintien et le développement de l’emploi, exiger des licencieurs l’ouverture des comptes de l’entreprise et se battre pour des droits nouveaux afin de participer à leur gestion. Dites-moi un peu à quoi servent les comités d’entreprises quand des salariés découvrent du jour au lendemain des plans de licenciements prévus de longue date ?! Avez-vous remarqué comment le mouvement radical de séquestration de responsables de ces plans de licenciements né à la base a été enrayé ? Ce type d’action très intéressant a pratiquement disparu des journaux télévisés et autres du jour au le demain. Dans l’immédiat, entre des partis dits progressistes sans propositions révolutionnaires et des syndicats au minimum compatissants, le pouvoir des « compteurs de petits pois », pour reprendre la formule d’Hervé Sérieyx, ne pouvait pas mieux espérer.

Geostrategie : Est-ce à dire que la situation est politiquement bloquée et qu’il sera difficile de sortir de la crise ?

J-L.I. : L’idée selon laquelle il pourrait y avoir sortie de crise sans sortie du système qui l’engendre est une hérésie. Autant vouloir soigner une grippe sans tuer son virus. Cette chimère ne vise, une nouvelle fois, qu’à berner le peuple en lui faisant croire que l’avenir sera meilleur s’il accepte de nouvelles mesures antisociales comme par exemple le report de l’âge de la retraite à 65 ans. Ce n’est que la suite logique du « travailler plus pour gagner plus » développé par l’UMP. Il n’y aura pas de sortie de crise pour la simple raison que le capitalisme ne peut plus être aménagé. Vous avez pu remarquer combien les médias des puissances financières se font silencieux tant sur l’origine de la crise, ses conséquences générales et son extension dans d’autres pays. Il faut surtout éviter que les masses prennent conscience de l’ampleur des dégâts comme des responsables de la situation pour mieux les enfermer dans la fatalité et le renoncement à la lutte.

Nous ne sommes plus en démocratie

Geostrategie : Cela signifie-t-il que l’appauvrissement continu de la société va se poursuivre de manière plus brutale au détriment de l’intérêt général et au seul profit des grands propriétaires privés de l’économie ?

J-L.I. : Oui. Nous entrons dans une nouvelle période où le chômage s’accroît de manière considérable et où des millions de citoyens supplémentaires sont écartés du droit de vivre dignement de leur travail, où la collectivité humaine déjà menacée va encore s’appauvrir tandis que le clan des grands propriétaires privés de l’économie va continuer de s’enrichir. Selon le World Wealth Report publié par la banque d’affaires étasunienne Merrill Lynch et Cap Gemini « la croissance de la richesse des grands fortunes financières privées devrait être de 7,7% par an pour atteindre 59100 milliards de dollars à l’horizon 2012 ». Voilà des gens qui sont, eux, dispensés de l’allongement de la durée du travail comme de l’effort national que les gouvernements occidentaux tentent d’imposer aux peuples pour leur faire payer une crise dont ils ne sont pas responsables. Deux options se présentent : la continuité du système et la guerre ou la révolution. La première hypothèse va se traduire par un renforcement du caractère autoritaire du pouvoir politique, dernier stade de l’impérialisme avant la dictature et la guerre, la guerre économique conduisant toujours à la guerre totale. C’est ce à quoi nous assistons en France comme dans la plupart des pays capitalistes. Le pouvoir politique devient plus autoritaire, toutes les libertés sont graduellement réduites sous prétexte de prévention, de sécurité et d’ordre, les assemblées élues sont amoindries dans leur pouvoir de décision et d’intervention, qu’il s’agisse des collectivités, des comités d’entreprise et autres. A ce stade, la bourgeoisie dispose encore des moyens de diviser le peuple en favorisant des « faux-nez » d’opposition comme le Parti Socialiste en France et en introduisant dans la vie politique des courants rétrogrades dont elle sait qu’ils contribueront à jeter le trouble dans la bataille d’idées. C’est le cas du mouvement Vert ou prétendument écologiste qui a germé sur une conséquence du capitalisme – la détérioration de l’environnement humain par les transnationales – et grandit sur son fumier sans remettre en cause le système, les causes profondes de cette détérioration.

Geostrategie : Pourtant le mouvement écologiste dénonce la destruction de l’environnement ?

J-L.I. : Bien sûr et le Parti Socialiste dit vouloir s’opposer à la politique du Premier ministre de Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa. Mais vous pouvez dénoncer tout ce que vous voulez, cela ne gêne nullement la bourgeoisie du moment que vous ne vous en prenez pas à l’essentiel, à la cause, à l’origine de cette destruction : son pouvoir politique et celui des puissances financières, son système et son mode de gestion des entreprises et des sociétés humaines. Le discours de ces écologistes opposés, par exemple, à la maîtrise et au développement de l’énergie nucléaire rappelle ces mentalités arriérées qui accusaient dans les années 1830 les premiers trains à vapeur de répandre la tuberculose dans les campagnes. Quant à la LCR-NPA, quelle que soit ses changements de nom, cette organisation a toujours contribué à diviser et affaiblir le mouvement populaire avec une phraséologie pseudo-révolutionnaire et elle doit être combattue comme telle. Elle est du reste complètement absente des mobilisations ouvrières contre la crise.

La question du Front National

Geostrategie : Et le Front National ?

J-L.I. : Il en va un peu de même pour le Front National qui dénonce les puissances financières mais dont le programme politique n’envisage aucune mesure économique radicale pour mettre un terme à leur domination et contraindre les maîtres de l’économie à rendre gorge. Contrairement aux campagnes de ce parti, ce ne sont pas les immigrés qui sont responsables du chômage. Je parle bien entendu de l’immigration qui vient travailler en France avec une qualification, s’y former dans le cadre de contrats avec des entreprises ou des universités ou y est présente depuis plusieurs génération et non de l’immigration clandestine issue de l’aggravation de la misère qui déserte son combat national pour changer l’ordre des choses. Cette dernière, la plupart du temps inculte, sans formation, analphabète, parfois trafiquante au-lieu d’être parquée dans des camps de rétention aux frais des contribuables devrait être reconduite aux frontières sans atermoiements. Essayez donc comme français de vous rendre clandestinement, « sans papiers », dans un pays d’Afrique ou même en Albanie pour juger de l’hospitalité qui vous sera réservée…Ce qui coûte cher à la France c’est le grand patronat qui attire et utilise cette main d’ouvre bon marché et inculte pour briser le tissu social et les avancées démocratiques qui sont autant d’obstacles à son enrichissement. Et quand cela lui est insuffisant, il délocalise les entreprises, comme le groupe Michelin, pour faire du chômage en France et produire à moindre coût et bien souvent à qualité inférieure dans des pays à la main d’œuvre corvéable à merci. Je le rappelle : 350 millions d’enfants sont actuellement surexploités par les transnationales à travers le monde ! Je rappelle également, puisque personne n’en parle, que le grand patronat français a reçu près de 65 milliards d’euros de subventions de l’Etat tout en bénéficiant de 8,5 milliards d’euros d’exonérations fiscales, de 25 milliards d’euros au titre d’une ribambelle de prêts bonifiés et de la baisse du coût du travail, etc. (4) Dans le même temps l’Etat ne budgétisait que 6 milliards d’euros pour le logement et 5 pour une justice qui se situe déjà parmi les derniers pays d’Europe par son budget !… Ce qui coûte cher à la France, c’est le grand patronat, le chômage qu’il fabrique et son organisation corrompue, le Medef. Le Front National ne reconnaît pas la lutte des classes, condition essentielle du combat pour l’émancipation humaine, raison pour laquelle il ne pourra pas mener jusqu’au bout le combat qu’il prétend mener, ce qui ne veut pas dire qu’il n’aurait pas un rôle à jouer. Mais pour prétendre être « front » et « national » sans doute faudrait-il qu’il se réfère plus à l’avenir qu’au passé dans son discours et ses propositions et que ses militants n’hésitent pas à se trouver aux côtés des travailleurs en lutte pour la défense de leur avenir au lieu de pratiquer un discours antisyndical d’un autre âge. Quand le Front National désignera pour cible le clan des milliardaires qui pille la France au lieu des immigrés qui contribuent à l’enrichir par leur travail, quand ce parti proposera et appellera à la lutte pour nationaliser la haute finance, rendre à la nation ce qui lui appartient, développer la démocratie directe, alors celui-ci commencera à être crédible comme « front national ». Cette logique s’inscrirait d’ailleurs dans la lignée de ses propositions pour une «Europe des peuples » par opposition à « l’Europe des banques ». Pour l’heure il reste enfermé dans un discours anticommuniste, antisyndical, anti-fonctionnaire et s’accroche aux oripeaux du système comme l’église catholique – je parle bien entendu de l’institution et non de la croyance, même si je suis athée – et s’oppose ainsi à tout grand rassemblement national sur des propositions de rupture. Imaginez la force que représenteraient le rassemblement et la mobilisation des organisations – partis politiques, syndicats, associations, etc. – agissant de concert sur des objectifs communs de rupture, chacun conservant, bien évidemment, son identité. Un Front National ouvert, démocratique, aux propositions novatrices, en prise avec la société en lutte pourrait jouer ce rôle de rassembleur. Après chacun prendra ses responsabilités de l’accompagner ou non sur les objectifs en question mais la clarté serait faite dans la société sur qui défend réellement l’intérêt général des français. Pourquoi le Front National ne soutient-il pas les travailleurs qui séquestrent les licencieurs dans des entreprises en bonne santé pour exiger des droits nouveaux dans les entreprises ? Visiblement, les propositions de changement font défaut et se limitent plutôt aux périodes électorales qu’au vécu quotidien des français. Bien entendu le rejet du Front National par la classe politique est injustifiable. Mais pour une part, il porte la responsabilité de cette situation en ne désignant pas les vrais responsables de la crise et en restant enfermé dans un carcan droitier et populiste qui l’empêche, pour partie, de prétendre à devenir national et populaire. Des dirigeants trop souvent issus de partis bourgeois ou à « l’idéologie de reclus » s’identifient par leur propos et leur image plus aux forces du passé qu’à une force porteuse d’avenir et de changement radical. Même si aucune perspective de changement réelle n’existe à l’heure actuelle, la grande bourgeoisie est très préoccupée par la réduction de son assise populaire. Plusieurs faits en attestent comme ses tentatives répétées de faire voter plusieurs fois les peuples ou de remplacer un vote populaire sur des questions qui engagent toute la nation par celui du Parlement lorsque leurs votes ne lui conviennent pas, la tentative de se fabriquer des circonscriptions sur mesure, etc. Nous ne sommes plus en démocratie…

Les forces vives de la nation absentes du Parlement

Geostrategie : …Parlement dont les membres sont pourtant élus par le peuple ?

J-L.I. : Oui, mais les Parlements ne représentent plus vraiment les peuples dans les pays occidentaux et leurs élus nationaux sont de plus en plus coupés des citoyens. Je n’évoque même pas le cas du Sénat français qui est une assemblée inutile et coûteuse qui devra être supprimée afin de renforcer les moyens et l’efficacité de l’assemblée des représentants de la nation. Si vous vous intéressez à la composition de l’Assemblée Nationale française, vous constaterez que sur les 577 députés, ne figure qu’un seul député issu de la classe ouvrière, le député communiste Maxime Gremetz, et un seul salarié agricole, le député des Pyrénées-Atlantiques Jean Lassalle qui est technicien agricole. Quant aux artisans, la « première entreprise de France », selon leur slogan, ne compte que deux élus ! Par contre vous trouvez vingt-deux « sans profession déclarée » parmi lesquels dix-neuf UMP, la plupart fils et filles de petits bourgeois, quinze permanents politiques, tous de l’UMP et du PS, qui faute de faire métier ont fait carrière dans la fonction d’élu et n’ont jamais participé aux forces vives de la nation, trente-huit avocats et, toutes catégories confondues, 184 fonctionnaires dont l’essentiel n’est pas représentatif de la fonction publique, exception faite des enseignants qui forme le gros de cette troupe avec les hauts fonctionnaires. Dans les faits, ce Parlement français n’est pas représentatif de la société française dans sa composition socioprofessionnelle. Les forces vives, classe ouvrière en tête, celles qui font le pays et connaissent les problèmes du quotidien, les drames de la vie sont quasiment absentes du lieu où se décident les lois ! Où sont les ouvriers, les marins-pêcheurs, les paysans, les ingénieurs, cadres et techniciens ? Ceux qui font vivre la France dans ce qu’elle a d’essentiel, de généreux, de génie créateur délèguent en masse leur voix et leur pouvoir à de petits bourgeois et à des politiciens carriéristes qui, une fois élus, ont tôt fait de les oublier ! De plus, le mode de scrutin ne permet pas une véritable représentation du peuple. L’Assemblée Nationale française est bien moins démocratique dans sa composition et son fonctionnement que la Douma en Fédération de Russie dans laquelle tous les partis ayant obtenus un minimum de suffrages sont représentés. En France, lors du premier tour des élections législatives de juin 2007, l’UMP s’est attribué 98 députés avec 10,28 millions de suffrages alors qu’il en a fallu 6,43 millions au Parti Socialiste pour en obtenir un seul ! Quant au PCF et au Front National ils n’en obtenaient aucun avec un peu plus de 1,11 millions chacun ! Le propos n’est pas de savoir si l’on est d’accord ou pas avec la politique proposée par ces partis mais de constater que le mode de scrutin ne permet pas une représentation équitable des courants de pensée de notre société. Le second tour de scrutin avec ses alliances opportunistes et politiciennes ne fait qu’aggraver la situation en excluant des millions d’électeurs de leurs choix et de la représentation nationale. Faute de proportionnelle intégrale, un français sur trois n’est pas représenté au Parlement.

Geostrategie : S’il n’y a pas grand-chose à attendre des partis politiques et des assemblées élues, comment les citoyens peuvent-ils modifier le cours des choses ?

J-L.I. : La démocratie est d’abord ce que les citoyens en font. Ils peuvent intervenir auprès des maires des communes, généralement plus accessibles pour changer la donne sur des problèmes locaux mais également auprès des députés pour des questions qui relèvent de la politique nationale. Les citoyens peuvent très bien se grouper et agir sur des objectifs de rupture avec le système – par exemple, refuser tout licenciement dans les entreprises qui font des profits, s’opposer aux délocalisations, exiger la construction de nouveaux logements, l’embauche de professeurs pour les écoles, de personnels pour les hôpitaux, les services postaux, etc. – et obliger leurs élus à s’engager sur leurs revendications, à leur rendre des comptes sur leurs votes dans les assemblées, ce qui ne sa fait pratiquement plus. Mais les questions fondamentales du passage à une démocratie politique avancée et du contrôle des grands moyens de production, de financement et d’échange reste toujours à conquérir. D’une manière générale, de mon point de vue, les luttes sociales demeurent encore bien en retrait dans leur contenu et leur combativité pour faire front aux attaques dont le monde du travail est l’objet. Mais l’entreprise reste le cœur des batailles à venir : c’est là que les salariés doivent agir pour obtenir de nouveaux droits leur permettant de participer à la gestion et de bénéficier des bons résultats auxquels ils contribuent. Dans les faits comme l’explique Hervé Sérieyx dans mon livre, « il s’agit de passer du « personnel-instrument » au service de l’organisation à « l’organisation-instrument » au service des personnes. » Il s’agit de cheminer d’une organisation d’entreprise destinée à gérer la docilité à une organisation qui suscite chez chacun de ses membres le désir d’y devenir un acteur engagé. La route est difficile mais les partis politiques classés habituellement comme « progressistes » ont failli à leur tâche. Il ne suffit pas que le monde capitaliste s’écroule pour qu’une nouvelle société prenne le relais. L’émancipation du peuple sera l’œuvre du peuple lui-même et à ce jour l’absence d’un courant révolutionnaire important fait défaut pour éclairer les citoyens sur des propositions de rupture avec le système finissant. C’est l’outil qui manque pour favoriser cette transformation politique et sociale. Le peuple est égaré, ce qui ne veut pas dire qu’il n’est pas en attente ou demandeur de solutions pour changer la vie.

Des premières mesures d’un gouvernement révolutionnaire

Geostrategie : Quelle seraient les premières mesures que devrait prendre un gouvernement révolutionnaire ?

J-L.I. : Le pouvoir devra immédiatement stopper toutes transactions financières internationales le temps de procéder immédiatement à la nationalisation de la Banque de France et du secteur bancaire et financier, exception faite des sociétés coopératives de banque qui présentent dans leurs principes de critères de gestion démocratiques. L’un des premiers objectifs du nouveau pouvoir devrait également consister à donner de nouveaux droits aux sociétés coopératives, tout particulièrement afin que leurs sociétaires disposent des moyens réels de faire respecter les principes de gestion par les dirigeants quand ce n’est pas le cas. La banque et la finance sont le cœur de l’activité économique et c’est d’abord là que des mesures nationales et radicales doivent être prises avant d’envisager par la suite une action de proposition plus importante au niveau européen et international, à l’ONU par exemple ou par d’autres organisations internationales. De même, il devra formuler dans un second temps des propositions pour changer ces vieux outils du capitalisme (Fonds Monétaire International, Banque Mondiale, Organisation Mondiale du Commerce, etc.) Sur ces points, le gouvernement de Vladimir Poutine de la Fédération de Russie peut permettre d’avancer rapidement puisqu’il est déjà prêt à agir, à proposer et à soumettre au débat des solutions. Il ne faut pas perdre de vue que les mesures qui permettraient d’envisager un avenir meilleur sont également valables pour tous les peuples. Parler de la « réglementation de la vie économique » ou de « réguler les marchés financiers » comme le président français et ses homologues occidentaux en passant sous silence la nationalisation du secteur bancaire et financier ou la gestion démocratique des entreprises, en ne s’attaquant pas aux puissances financières c’est tromper les gens en discourant sur des promesses que l’on est décidé à l’avance à ne pas tenir. Comment peut-on prétendre contrôler et réglementer l’économie sans contrôler et réglementer les banques, le cœur de la vie économique, sans unifier la « comptabilité financière » de l’Etat ?!

Geostrategie : Mais la nationalisation démocratique des banques est une opération difficile qui prendra du temps ?

J-L.I. : C’est l’idée que distillent dans l’opinion les milliardaires avec leurs médias qui ont pardessus tout peur de perdre ainsi la maîtrise de l’économie et leurs privilèges. Dans les faits cette opération qui ne présente pas de grande difficulté sur le plan technique peut aller très vite. L’individu qui aura 1500 euros sur son livret d’épargne comme celui qui possédera 15 millions d’euros sous forme d’actions, d’obligations ou autre garderont chacun ce qu’ils possèdent après la nationalisation. Ceux qui propagent l’idée inverse sont uniquement motivés par le fait d’entretenir la confusion entre nationalisation et confiscation des biens privés pour protéger leurs privilèges. Dans un premier temps, le nouveau pouvoir devra surtout voter des lois favorisant la démocratie dans les entreprises par de nouveaux droits pour la gestion et l’élection des dirigeants sur la base de leur formation, de leur compétence et de leur expérience. Les sociétés coopératives seront des outils précieux pour insuffler la démocratie dans l’économie. Comme vous avez pu le lire, je mets en valeur dans mon livre la contribution importante des sociétés coopératives au mouvement pour la gestion démocratique des entreprises en comparant leurs principes de gestion et leur vécu avec les critères des sociétés classiques ou capitalistes si vous préférez. C’est un chantier immense, ardu et passionnant.

Geostrategie : Qu’est-ce qui changerait si une telle mesure était mise en œuvre ?

J-L.I. : Disons que nous ouvririons la porte de la rupture avec le capitalisme en donnant aux acteurs de l’économie, et en premier lieu à la classe ouvrière et à ses alliés qui font fructifier le Capital par leur travail, des ouvriers des chantiers aux analystes financiers, les moyens de définir et contrôler la marche des entreprises auxquelles ils sont associés, la possibilité de s’intéresser à leur organisation, d’intervenir pour participer à leur transformation. Ce serait le début d’un long mouvement d’émancipation, d’appel aux intelligences, d’appropriation de l’économie par tous ses acteurs au profit de l’intérêt général. Par exemple, concernant les banques, comme j’en fais la démonstration dans mon livre avec l’intervention de spécialistes de la comptabilité des grandes entreprises, aucun contrôle effectif de ces établissement n’est actuellement réellement possible tant les capitalistes jouent sur des procédés extrêmement complexes et subtils pour en établir les bilans, les faire « contrôler », fonder des structures dans des places off shore, éviter l’impôt, spéculer à hauts risques avec des produits financiers ultrasophistiqués. Pourquoi avoir tant de banques qui offrent les mêmes produits financiers quand leur réunion en une seule – exception faite des banques coopératives où se trouvent en germe les principes d’une gestion authentiquement démocratique -, laissant à chacun ce qu’il possède, permettrait le contrôle réel du mouvement des capitaux au profit de l’intérêt général ? Cette nationalisation démocratique accompagnée de la démocratisation des coopératives permettrait à l’Etat de savoir où et comment circulent les capitaux, au profit de qui et de les faire revenir à l’économie réelle sous contrôle populaire. Ce serait un véritable poumon d’oxygène pour la société toute entière quand on sait qu’un niveau mondial les pertes annuelles de recettes fiscales par les gouvernements du monde provenant du seul évitement fiscal – fraude et blanchiment non compris – sont estimées à plus de 255 milliards de dollars.

Geostrategie : Les banques ont déjà été nationalisées ainsi que des sociétés transnationales. Pourtant rien n’a vraiment beaucoup changé à l’époque ?

J-L.I. : C’est exact et c’est la raison pour laquelle j’insiste sur l’aspect démocratique que devront avoir les nationalisations. Il ne s’agit pas de remplacer des dirigeants de droite par des dirigeants de gauche à la tête de ces entreprises pour que ceux-ci les gèrent de manière identique, comme des « compteurs de petits pois », sur la base de seuls critères financiers de profit maximum immédiat avec des hiérarchies bardées de pré carré, des atteintes répétées aux libertés démocratiques, une opacité de gestion et de trucage des comptes incompatibles avec la démocratie. Les dirigeants auront à mettre en œuvre immédiatement les décrets et lois du pouvoir révolutionnaire donnant de nouveaux droits aux salariés pour qu’ils puissent intervenir complètement dans la gestion, mettre un terme au détournement d’une partie des bénéfices par les dirigeants actuels des entreprises des secteurs clés de l’économie, démocratiser toutes les fonctions jusqu’à changer l’entreprise, faire que l’entreprise soit un outil au service de ses acteurs et de son environnement et non l’inverse comme aujourd’hui. C’est une étape décisive qui implique une élévation quantitative et qualitative de la conscience de ses acteurs mais également de l’environnement des professionnels qui l’accompagnent dans sa création et son développement : commissaires aux comptes, auditeurs, experts comptables, etc. Sans cela les nationalisations resteront lettre morte et deviendront, comme nous l’avons connu, des « étatisations ». C’est la raison pour laquelle ces grandes orientations du pouvoir pour aller vers une démocratie avancée doivent s’accompagner de ce que Pierrre-Henry Leroy, fondateur et dirigeant de Proxinvest, la principale société de conseil aux actionnaires, appelle « les petits pas ». Ainsi qu’il l’explique, il faudra initier des réformes plus modestes et locales qui vont dans le bon sens.

Geostrategie : Par exemple ?

J-L.I. : Par exemple d’abord décourager le grégaire et encourager la diversité d’opinion dans les marchés en mettant fin aux conflits d’intérêts des établissements financiers des groupes lors des opérations de marché. Comme le souligne Pierre-Henry Leroy, « ceci impose de recourir à des experts vraiment indépendants et non pas, comme aujourd’hui, payés et nommés par les intéressés. Une définition précise des conflits d’intérêts, des interdictions et des sanctions s’imposent. » Ou encore abolir les règlements qui alourdissent l’épanouissement de l’économie au profit de l’intérêt général, ce qui est d’autant plus facilement envisageable à partir du moment où ses acteurs disposent des moyens légaux et culturels favorisant leur intervention.

La seule issue pacifique à la crise : une révolution nationale et radicale

Geostrategie : Mais les économies étant aujourd’hui très liées d’un pays à l’autre avec la mondialisation capitaliste, pensez-vous qu’il soit possible de tenir tête aux dispositions européennes, aux règlements internationaux et aux pressions qui ne manqueraient pas de s’exercer sur une seule nation qui s’engagerait dans cette voie de rupture ?

J-L.I. : Votre question porte sur un point essentiel : le soutien du peuple à des réformes radicales. Un changement social de cette ampleur ne peut être le fait d’une seule avant-garde, aussi éclairée soit-elle. Si celle-ci est nécessaire pour formuler des propositions, porter le niveau de conscience à la hauteur des mesures indispensables, ouvrir le débat sur les questions essentielles, seul un grand soutien populaire à celles-ci peut permettre de rompre avec la situation actuelle, quelle que soit la voie de transition choisie par le peuple, électorale ou non. Le passage de la République du Venezuela d’un Etat sous domination étasunienne à un Etat démocratique, indépendant et progressiste est l’un des exemples les plus intéressants à étudier de notre époque. Toutes les attaques menées contre le gouvernement révolutionnaire du Venezuela, de l’intérieur par le grand patronat et les éléments conservateurs de l’église catholique et de l’extérieur par les Etats-Unis et d’autres pays avec certaines associations plus ou moins liées aux services étasuniens n’ont pu empêcher le processus de rupture de suivre son cours. Aujourd’hui le pays s’engage sur la construction d’une société socialiste en faisant l’apprentissage d’une authentique démocratie directe. Les secteurs clés de l’économie ont été nationalisés, les capitaux qui s’exportaient dans la poche de gros actionnaires étasuniens sont aujourd’hui injectés dans la modernisation des entreprises et des régions, des dizaines de milliers de coopératives se sont créées dans tous les domaines de l’activité économique et le pays se modernise au profit de ses citoyens. Ce qui paraissait impensable à une grande majorité du peuple se réalise aujourd’hui avec son soutien actif. Pourquoi cela a-t-il été possible malgré les accords régionaux, les règlements internationaux et les pressions de toutes sortes, jusqu’à des tentatives de coup d’Etat orchestrées par les Etats-Unis ? Parce que le peuple a su se constituer une avant-garde révolutionnaire exemplaire en bien des domaines, se rassembler, se mobiliser et le rester sur ses objectifs principaux de transformation politique et sociale radicale. Vos comprenez face à ces succès pourquoi le Venezuela révolutionnaire n’existe pratiquement pas dans les médias occidentaux. Le gouvernement français devrait se souvenir qu’il a plus besoin du Venezuela que le Venezuela n’a besoin de la France.

Geostrategie : Est-il possible de faire une telle révolution nationale et radicale en France ?

J-L.I. : Bien évidemment et c’est même la seule issue pacifique pour sortir de la crise et rompre avec le système actuel. Il est envisageable d’organiser en France le contrôle de toute la vie économique, d’opérer sa « réglementation » en la « débureaucratisant », de faire retourner à l’économie les capitaux que les capitalistes évitent de l’impôt et du développement des entreprises sans qu’il leur soit possible de dissimuler des biens et des revenus. Il n’y a nul besoin d’un appareil spécial de l’Etat puisque les salariés et les directeurs pourraient réaliser eux-mêmes la fusion immédiate de toutes les banques capitalistes en quelques semaines, par exemple sous l’autorité du ministère des Finances avec des congrès de travail réunissant les professionnels, cadres-dirigeants, représentants des propriétaires du Capital, salariés, syndicats, associations de consommateurs, etc. par banque, par région et nationalement. Il est évident que ceux qui s’y opposeraient ou feraient traîner les choses en longueur pour se livrer à des opérations malhonnêtes de dernière minute et entraver le processus de rupture en seraient exclus. Les avantages de la nationalisation du secteur bancaire seraient décisifs pour les PME, les collectivités et le peuple entier qui pourrait ainsi s’approprier les richesses qu’il crée et lui échappent. Un gouvernement qui arriverait au pouvoir avec la volonté de rompre avec le capitalisme ne peut être que nationaliste et radical. Etre nationaliste, cela veut dire donner la priorité à l’intérêt général de la communauté de territoire, de langue et de culture à laquelle on appartient. Concernant les accords régionaux ou internationaux que vous évoquiez, la petite Europe de Maastricht n’est pas un problème puisque pour ceux qui en doutaient l’expérience montre, à moins d’être complètement aveugle, qu’elle n’est qu’une organisation au service des grandes banques et des gros propriétaires privés de l’économie. Elle ne pouvait par conséquent résoudre aucun problème, quel qu’il soit, dans les sociétés qui la composent, qu’il s’agisse d’économie, de social, de culture, de liberté, de démocratie ou de droits de l’Homme. Vous remarquerez du reste que les promesses faite sur cette construction européenne par les dirigeants bourgeois et socialistes sur la fin du chômage, l’ouverture des marchés, le développement des entreprises, la solidarité entre les peuples, les libertés n’ont jamais vu le jour et que c’est même le contraire qui s’est produit. Je dresse dans mon livre un descriptif de la situation de cette petite Europe en m’appuyant sur des documents de synthèse de ses propres organismes peu connus du public. Il apparaît que celle-ci, dont les dirigeants sont si prompts à donner des leçons à d’autres peuples, est en recul sur tous les fronts. Il faut se préparer dès maintenant à construire l’Europe des peuples de Dublin à Vladivostock qui donnera la priorité aux qualités et à l’identité de chaque peuple par la recherche de coopérations mutuellement avantageuses, mettra un terme à la bureaucratie de Bruxelles engendrée par les puissances financières. Cela veut dire rompre avec l’actuelle « construction européenne », avec le traité de Maastricht et ceux qui ont suivi. Etre radical c’est avoir conscience que la classe dominante – la grande bourgeoisie – s’accrochera au pouvoir et à ses privilèges par tous les moyens et que seules des mesures radicales bénéficiant d’un fort soutien populaire permettront de la contraindre à respecter les lois nouvelles, de la renvoyer dans ses foyers et de rompre avec son système.

Le capitalisme a besoin de la guerre pour survivre

Geostrategie : La démocratie est-elle possible dans l’entreprise et tout particulièrement dans des sociétés transnationales à l’organisation complexe ?

J-L.I. : Je montre dans mon livre comment la gestion des sociétés coopératives se distingue – du moins dans celles dont les principes de gestion sont respectés – des entreprises classiques. Les entreprises coopératives sont des exemples de gestion à partir du moment où ses acteurs font respecter leurs critères de gestion par les dirigeants qu’ils élisent. Cela fonctionne dans de grandes banques comme le Crédit Mutuel en France ou le Mouvement des caisses Desjardins au Canada et peut donc très bien se mettre en place dans des PME. Chacun doit avoir conscience de la gravité de la situation car le système a aujourd’hui besoin de la guerre pour subsister. Le général russe Leonid Ivashov a mis en garde à plusieurs reprises contre la volonté des Etats-Unis de déclencher un conflit militaire majeur…

Geostrategie : …Vous voulez dire une troisième guerre mondiale ?

J-L.I. : Je dis « conflit militaire majeur » c’est-à-dire pouvant entraîner rapidement plusieurs pays dans des conflits bien plus graves que la guerre contre l’Irak ou contre la République fédérative de Yougoslavie. C’est du reste ce qu’ont tenté les Etats-Unis en foulant le droit international et en tentant de constituer une alliance de guerre contre l’Irak en passant outre l’ONU. Les Etats-Unis sont en pleine faillite, leur dette financière n’est plus remboursable et ne peut plus qu’être remise. Comme le rappelle le général Ivashov dans mon livre, tout se qui se trouve aux Etats-Unis – industries, immeubles, technologies de pointe, etc. – a été hypothéqué plus de dix fois partout dans le monde et nous sommes au bord d’un krach du système financier international sur le dollar étasunien. Le général Ivashov, qui est vice-président de l’Académie russe des problèmes géopolitiques, estime que « les banquiers mondiaux » en faillite ont besoin d’un événement de force majeure de proportions mondiales pour s’en sortir ». Selon son analyse, « l’importance des événements à venir est réellement épique. (…) Les conflits régionaux comme ceux déclenchés contre la Yougoslavie, l’Irak et l’Afghanistan ne donnent que des effets à court terme. Ils ont besoin de quelque chose de beaucoup plus important et ce besoin est urgent ». Les Etats-Unis et leurs sujets anglo-saxons n’ont pas réussi à entraîner les pays occidentaux dans leur croisade contre l’Irak. Ils tentent aujourd’hui de renouveler leur opération contre l’Afghanistan et la République Islamique d’Iran avec l’OTAN et vont de provocation en provocation pour tenter de renverser le régime légitime du peuple Iranien.

Au nom de quoi l’Occident serait-il à l’abri des guerres qu’il provoque ?

Geostrategie : Est-ce à dire que les conflits régionaux actuels peuvent gagner en ampleur ?

J-L.I. : Malheureusement l’heure est à la guerre et les dirigeants occidentaux en portent la responsabilité. Ils font régulièrement la démonstration de leur recherche d’un conflit majeur, pour sauver leur système en faillite. Ils multiplient les provocations médiatiques, économiques et armées de manière répétée contre plusieurs Etats depuis quelques années. Par exemple, les dirigeants Français mènent des opérations militaires hors frontières contre des peuples (Comores, Afrique, Albanie, Kosovo, Bosnie, Afghanistan, etc.) avec une structure militaire, le Commandement des Opérations Spéciales dont le siège est basé à Villacoublay (Yvelines) en région parisienne, la plupart du temps sans consultation du Parlement. L’armée n’est plus au service de la défense du pays tous azimuts mais des besoins des sociétés transnationales et des guerres étasuniennes. Il semble que le président Sarközy de Nagy-Bocsa n’ait pas compris que le retour en puissance sur la scène internationale de la Fédération de Russie, de la République Populaire de Chine, de l’Inde et de l’Amérique latine et centrale mette un terme aux schémas idéologiques et aux alliances des années soixante-dix. Les français peuvent du reste interpeller leurs députés sur ces opérations militaires en se servant de mon livre puisque celles-ci vont leur coûter en 2009 plus d’un milliard d’euros avec l’invasion et l’occupation de l’Afghanistan. Aujourd’hui, le mot d’ordre des militants nationalistes et révolutionnaires doit être « Troupes françaises hors d’Afrique ! », « Troupes françaises hors d’Afghanistan ! » L’action doit se développer afin d’entraver par tous les moyens le fonctionnement des troupes d’invasion et les centres nerveux des Etats qui participent à ces opérations militaires meurtrières dans lesquelles périssent de nombreux civils. Le temps de la guerre qui se déroule à plusieurs heures d’avion des capitales occidentales sans répercussions pour l’agresseur est révolu.

Geostrategie : Selon vous ces conflits sont donc susceptibles aujourd’hui d’avoir des répercussions en Occident même ?

J-L.I. : Les occidentaux doivent comprendre que les bombes qu’ils lâchent sur les autres peuples, que l’uranium appauvri que les armées étasuniennes, françaises et anglaises n’ont pas hésité à utiliser en 1991 lors de la guerre du Golfe, puis en Bosnie en 1995, puis encore contre la Serbie en 1999, puis à nouveau contre l’Irak en 2003 avec les conséquences dramatiques pour les êtres humains et l’environnement peut aussi se répandre au cœur de leurs propres villes, de leurs repaires économiques, financiers et militaires. Comme le rapporte le contre-amiral Claude Gaucherand, à l’hôpital pour enfants de Bassorah, en Irak, l’une des plus modernes maternité du monde arabo-musulman avant la guerre, où naissaient 12000 enfants par an, les femmes qui accouchent ne disent plus « fille ou garçon » mais « monstre ou être humain ? » Les cas de leucémie ont été multipliés par 13 et les cancers par 6 en douze ans et ces chiffres ne font qu’augmenter. Il faut également savoir que le plus moderne institut de production de vaccins du Proche-Orient qui fût créé dans les années 1980 par une coopération de l’Irak avec les établissements Mérieux a été détruit par l’ONU et ses envoyés de l’UNISCOM avec des conséquences dramatiques pour les populations et les animaux bien au-delà de l’Irak et de sa région. L’utilisation de telles armes comme le déclenchement des guerres sans consultation du Parlement fait des dirigeants de l’époque des criminels de guerre. Donnez-moi une seule raison qui justifierait que les populations occidentales soient à l’abri des guerres offensives qu’elles laissent financer avec leurs deniers par leurs dirigeants et leurs représentants sans sourciller ? Les bombes ne seraient-elles bonnes que pour les enfants Serbes, Palestiniens, Irakiens, Africains ou Afghans ? Ce temps là est bien fini.

Les fraudeurs ne sont pas à Téhéran mais à l’UMP

Geostrategie : Les politiciens et médias occidentaux parlent de « dictature » et de « révolution manquée » contre le régime de Téhéran, menaçant d’intervenir pour la protection des droits de l’Homme. Quel est votre avis sur l’évolution de la situation en Iran ?

J-L.I. : Premièrement, le peuple Iranien a réélu le président Ahmadinedjad avec une écrasante majorité, bien plus large que celle que le peuple français a donnée au président français lors de l’élection présidentielle de 2006. Permettez-moi de souligner au passage que l’élection du président français ne respecte même pas la loi qui prévoit qu’aucun citoyen ne peut porter de nom autre que celui exprimé dans son acte de naissance, à savoir pour ce fils d’émigrés juifs hongrois, Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa. Visiblement, « de Nagy-Bocsa » est resté de l’autre côté de la frontière du bulletin de vote. Ensuite, je ne pense pas que le président français et son parti, l’UMP, dont une ribambelle d’élus ont vu leur élection annulée dans différents scrutins parce qu’ils avaient triché – Serge Dassault le « jeune » sénateur-maire UMP de 84 ans de Corbeil-Essonne, fabricant d’armes, a été déclaré inéligible pour un an par le Conseil d’Etat et accusé d’avoir acheté des voix ! – soient en mesure de donner des leçons de démocratie électorale à l’Iran. Ils le sont d’autant moins que d’autres élus de l’UMP ont été également déboutés de leur tentative de remettre en cause plusieurs résultats de scrutin au prétexte que ceux-ci ne leur étaient pas favorables. Le parti des fraudeurs n’est pas à Téhéran mais bien en France. L’UMP est d’ailleurs coutumier de «putsch » contre le peuple et la démocratie.

Geostrategie : « Putsch » contre la démocratie, c’est-à-dire ?

J-L.I. : Je rappelle que le 23 mars 1999, les représentants des dix-neuf pays de l’OTAN ont déclenché les frappes aériennes contre la République Fédérative de Yougoslavie sans consultation des parlements. Puis, ils ont violé une nouvelle fois la Constitution française en 2001 quand le Premier ministre « socialiste » Lionel Jospin a, d’un commun accord avec le président UMP Jacques Chirac, décidé de participer à l’invasion et à l’occupation de l’Afghanistan. Depuis les choses n’ont fait que s’aggraver et les opérations militaires extérieures pèsent de plus en plus lourdement dans le budget de l’Etat. J’ajoute que la France participe au soutien de dictatures sur le continent Africain où elle n’a rien à faire et dont elle ne conteste du reste pas les élections de dirigeants, réellement truquées celles-ci. Et voilà qu’aujourd’hui, avec leurs homologues de la petite Europe de Maastricht, ils s’entendent pour faire revoter les Irlandais qui se sont prononcés majoritairement contre le traité de Lisbonne et dont le vote ne leur convient pas ! Et ce sont ces dirigeants français qui ont la prétention de donner des leçons de démocratie à l’Iran ? Ce n’est pas sérieux. Cette réalité n’est que celle d’une classe sociale, la grande bourgeoisie, qui s’accroche au pouvoir par tous les moyens, jusqu’à la guerre, pour sauvegarder ses privilèges

Un fait dont personne ne parle

Geostrategie : Les reproches formulés au gouvernement iranien par les dirigeants occidentaux procèdent-ils de la volonté de chercher un conflit majeur ? S’agit-il d’une opération concertée ?

J-L.I. : Oui. Plusieurs éléments prouvent que nous assistons à une tentative de déstabilisation du gouvernement Iranien réparée de longue date par les services étasuniens avec la collaboration de membres de services occidentaux et sionistes. La stratégie est la même que celle employée pour la prétendue « révolution orange » en Ukraine ou dans d’autres pays comme la Géorgie avec d’autres couleurs et d’autres valets. Vous retrouvez derrière ces « candidats de la liberté » les mêmes associations financées par des annexes des services étasuniens, les mêmes bailleurs de fonds, les mêmes campagnes médiatiques spontanées avec manifestations, pancartes, mots d’ordre en anglais, provocations, etc. Malheureusement les occidentaux, tous particulièrement les étasuniens, les anglais et les français, devront se faire à l’idée que le président Ahmadinejad jouit d’un fort soutien populaire et de la confiance des forces révolutionnaires d’Iran. J’attire du reste votre attention sur un fait dont personne ne parle : ces conservateurs petits bourgeois qui se présentent comme des défenseurs de la « liberté », de la « démocratie » et des « droits de l’Homme » ont tous le même programme politique : « libérer » l’économie. Cela signifie privatiser avec les conséquences qui s’en suivraient pour le peuple, tout particulièrement dans le domaine de l’énergie puisque l’Iran est un grand pays producteur de pétrole. Avez-vous remarqué le silence entretenu par les médias occidentaux sur le programme politique de cette opposition ? Je ferai le reproche aux dirigeants iraniens de ne pas suffisamment mettre en avant les acquis de la Révolution islamique qui a libéré le pays du joug de l’étranger et a permis de consacrer au développement économique et social des capitaux qui partaient auparavant dans la poche des gros actionnaires des sociétés occidentales. La République Islamique d’Iran se modernise, y compris par la maîtrise de l’énergie nucléaire, et contrôle son activité économique au profit de toute la société : voilà ce que ne supportent pas les occidentaux, français compris, dont les milliardaires dirigeants des sociétés transnationales convoitent les richesses et la place stratégique. Il est évident qu’un Hossein Moussavi comme tout autre dirigeant soutenu par les occidentaux permettrait à Israël de poursuivre tranquillement le génocide du peuple Palestinien sans que cette entité ait à répondre régionalement et internationalement de ses crimes. La politique de paix développée par l’Iran s’accompagne forcément d’une dénonciation de la réalité de la politique raciste et belliciste de l’entité sioniste, que cela plaise ou non. Il ne peut y avoir d’aboutissement à plus de soixante années de conflit sans que la réalité des faits soit posée sur la table.

Il est temps d’en finir avec « l’Etat » raciste israélien

Geostrategie : La communauté internationale peut-elle encore jouer un rôle dans le règlement de la question juive au Proche Orient ?

J-L.I. : La communauté internationale n’existe plus depuis longtemps Pour qu’elle existe encore faudrait-il qu’il y ait une volonté politique commune de régler les conflits dans l’intérêt des peuples, ce qui n’est plus le cas, tout particulièrement avec ce que l’on appelle « l’Etat » d’Israël. Le président Ahmadinejad a souligné avec raison, lors de son intervention à la tribune des Nations Unies à Genève le 11 avril dernier qu’ « après la deuxième guerre mondiale, sous prétexte « des souffrances des juifs », un groupe de pays puissants a eu recours à l’agression militaire pour faire d’une nation entière une population sans abri. Ces pays ont envoyé des migrants d’Europe, des Etats-Unis et d’ailleurs pour établir un gouvernement totalement raciste en Palestine occupée. Il est tout à fait regrettable qu’un certain nombre de gouvernements occidentaux ainsi que les Etats-Unis aient entrepris de défendre ces racistes auteurs de génocide. Ils ont toujours soutenu les actes odieux du régime sioniste ou sont resté silencieux face à ces actes ». Tout cela n’est que la triste vérité et nous sommes aujourd’hui confrontés à une peste sioniste qui se répand comme un poison de manière analogue à celles des nazis : pureté de la « race » qui place le juif , « peuple élu », au-dessus de tout autre être humain – et je vous renvoie sur ce point à La question juive écrit par le juif allemand Karl Marx -, implantation de colonies qui répond au besoin d’espace vital à l’image de l’ancien Reich allemand, populations chassées à coups d’interventions militaires, villages rasés, terres spoliées, torture, etc. L’ouvrage de Serge Thion, Le terrorisme sioniste,(5) est sur ce point révélateur de la terreur qui accompagne l’occupation de la Palestine par l’entité sioniste depuis 1947. Israël n’est pas un Etat mais une entité raciste sans frontières définies et sans constitution. C’est l’amie assassine du président Sarközy de Nagy-Bocsa dont l’historien Paul-Eric Blanrue décrit fort bien l’introduction dans l’appareil d’Etat français dans son ouvrage Sarkozy, Israël et les juifs.(6)

Geostrategie : Vous êtes l’un des rares journalistes français à soutenir l’intervention du président Ahmadinejad. Selon vous, le président Iranien n’a fait que rapporter la réalité des faits à la tribune de l’ONU ?

J-L.I. : L’un des rares à le soutenir ? Je ne pense pas. Sans doute dans les salons dorés des capitales occidentales et de l’ONU à Genève – et encore car il y fût applaudi par la grande majorité des participants à la déception des représentants occidentaux. Je renvoie ceux qui doutent de la triste réalité de la Palestine occupée et du racisme de l’entité sioniste à se rendre dans les pays arabes. Je ne parle pas de descendre dans les hôtels cinq étoiles pour l’interview d’une personnalité et de partager le reste de son temps entre le bar et la piscine de l’hôtel comme le font certains journalistes occidentaux. Je parle de vivre avec le peuple, d’aller à sa rencontre, de l’écouter, d’essayer de le comprendre. Ils verront alors que le président iranien jouit d’une grande popularité dans le monde arabo-musulman. Par ailleurs, un rapport de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme qui fait suite à une importante mission d’enquête en Israël rapporte, je cite, « les nombreuses discriminations raciales (…) tant légalisées qu’empiriques, sans aucun fondement de quelque nature que ce soit » qui constituent « une violation à la Déclaration universelle des droits de l’homme, au Pacte international relatif aux droits civiques et politiques, au Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et à la Convention internationale pour l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale ». Il est évident que si les occidentaux continuent de soutenir une telle entité raciste, ils devront finir par assumer également la responsabilité du génocide du peuple Palestinien et de la guerre qui se prépare. Depuis 62 ans cette entité viole toutes les lois internationales, procède à une véritable épuration ethnique de la Palestine, refuse d’appliquer les résolutions de l’ONU et poursuit sa guerre d’occupation et d’expansion à l’abri du discours trompeur de ses dirigeants. Vous seriez enfant Palestinien et vous auriez vu votre famille décimée sous les bombes sionistes ou chassée de sa terre, pensez-vous que vous continueriez d’applaudir aux rencontres diplomatiques sans lendemain avec un occupant qui piétine la diplomatie et les pactes internationaux jusqu’au sein de l’ONU ? Quant aux dirigeants des pays arabes au pouvoir qui ne sont, exception faite de la Syrie, que des modérés corrompus agenouillés devant les occidentaux, ils portent une lourde responsabilité dans l’extermination du peuple Palestinien et la présence coloniale dans cette région du monde.

Geopolitique : Dans de telles conditions, pensez-vous qu’après tant d’années une solution diplomatique puisse encore être trouvée ?

J-L.I. : En refusant toute véritable négociation pour que la Palestine retrouve l’intégralité de sa terre et ses droits, l’entité sioniste empoisonne la vie politique internationale et diplomatique depuis plus d’un demi-siècle. Ce racisme religieux que les occidentaux et l’ONU refusent de combattre oblige à considérer que la seule alternative qui reste désormais pour en finir avec Israël est la guerre. Que voulez-vous qu’il reste quand des dirigeants refusent de voir la réalité des choses, d’entendre la voie de la diplomatie et donc de la sagesse ? Ainsi que je le rapporte dans mon livre, une mission d’enquête de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme conclut que « le projet politique fondateur de l’Etat d’Israël, l’instauration d’un « Etat juif » est porteur d’une discrimination à l’égard de la population non juive ». Si « l’Etat d’Israël est « l’Etat des juifs » comme le stipule l’article 7 de la loi fondamentale sur la Knesset, alors tout juif qui se trouve en dehors de cet Etat doit être considéré comme immigré. Une liste noire des Etats et sociétés qui commercent avec Israël, fournissent à cette entité du gaz, du pétrole – comme la Fédération de Russie, la Turquie, la Géorgie et quelques autres -, des armes et autres bien de consommation doit être dressée afin de dénoncer publiquement leur participation au massacre du peuple Palestinien et d’organiser un boycott progressif et massif de leur commerce. Il faut ainsi s’opposer comme le font une centaine d’organisations, de partis politiques, d’associations, y compris juives, à l’implantation de la société israélienne Agrexco à Sète et ailleurs en France. Ce n’est qu’un aspect du combat qu’il faut aujourd’hui mener contre cette entité raciste jusqu’à la contraindre à la raison car chaque jour elle vole la vie et la terre des Palestiniens.

Renforcer l’action commune des peuples contre l’impérialisme

Geostrategie : Revenons à l’Iran. Pensez-vous que la République Islamique d’Iran puisse affronter la crise provoquée par les occidentaux ?

J-L.I. : Crise est un bien grand mot. Je parlerai plutôt de nouvelle provocation occidentale et d’ingérence dans les affaires du peuple iranien. Non seulement elle le peut mais elle en sortira renforcée. Il faut savoir qu’ au-delà d’un appareil d’Etat en pleine modernisation, la République Islamique d’Iran dispose de militants révolutionnaires aguerris à la lutte contre les provocations occidentales, d’une jeunesse formée dans les écoles et Universités ouvertes à toutes les couches de la population qui soutient majoritairement le régime contrairement à ce que diffusent les médias occidentaux, de penseurs et d’intellectuels riches de la culture perse, d’une religion avec laquelle la corruption et l’enrichissement personnel contre l’intérêt général ne sont pas compatibles. Il ne faut pas oublier qu’en août 1953 les occidentaux ont eux-mêmes préparé le coup d’Etat pour renverser le régime démocratique de Mohammad Mossadegh afin d’installer au pouvoir la dictature des Pahlavi qui a plongé l’Iran dans un bain de sang. Quelques mois après son installation au pouvoir par les occidentaux, en 1954, un consortium composé de compagnies étasuniennes, anglaises, françaises et hollandaises se mettait en place pour gérer l’exploitation pétrolière de l’Iran au profit des actionnaires des grandes compagnies occidentales. Un véritable pillage de l’Iran s’est ainsi opéré pendant près de vingt-six années de dictature jusqu’à la Révolution islamique en 1978 et 1979. Il est évident que les dirigeants occidentaux entendent aujourd’hui dicter de nouveau à l’Iran sa politique économique tantôt en lui interdisant d’utiliser l’énergie nucléaire, tantôt en le menaçant, tantôt en exerçant des pressions économiques ou en essayant de déstabiliser son régime démocratiquement élu pour imposer une marionnette à leur solde afin de s’approprier ses richesses.

Geostrategie : Mais vous êtes vous-même athée et vous soutenez le pouvoir religieux de Téhéran ?

J-L.I. : Où est le problème ? Notre foi n’est pas la même mais je constate que le régime de Téhéran défend l’indépendance économique du pays, les nationalisations – même si celles-ci doivent aujourd’hui passer à un niveau qualitatif supérieur – et donc la possibilité pour le peuple Iranien d’améliorer ses conditions d’existence en participant plus fortement à la vie économique. On ne peut en dire de même du Vatican ou de l’entité sioniste qui sont deux des principales destinations du blanchiment de l’argent du crime organisé et du commerce des armes, ni des Etats-Unis avec leurs 60 millions de pauvres où la misère, contrairement à la République Islamique d’Iran, est en pleine expansion ! Quant à l’Union Européenne, donneuse de leçon de droits de l’Homme elle devrait commencer par s’occuper de ses 20 millions de chômeurs, de ses 70 millions de citoyens mal logés, de ses 80 millions d’autres qui courent un risque de pauvreté dont « la moitié d’entre eux est dans une situation de pauvreté durable » si j’en crois le Rapport conjoint 2008 sur la protection sociale et l’inclusion sociale de la Commission européenne ! Où sont les droits de l’homme pour ces habitants de la petite Europe ? Par ailleurs, la France a fait le choix de servir de refuge à une organisation armée logée à Auvers-sur-Oise, en région parisienne, qui était, voici peu de temps, classé sur la liste noire des mouvements terroristes du Département d’Etat étasunien et de l’Union Européenne. Elle vient d’en être retirée car les dirigeants anglo-saxons ont réalisé qu’ils avaient besoin de l’instrumentaliser pour développer une grande campagne contre la République Islamique d’Iran. Tout ce qui peut leur servir contre l’Iran révolutionnaire est bon. Il serait du reste intéressant de savoir de qui cette organisation reçoit des fonds et des armes en quantité impressionnante… Le gouvernement français devrait prendre garde. Que n’entendrait-on si l’Iran abritait sur son sol une organisation dont le but avoué serait de renverser le gouvernement français ?! Sans intervenir dans les affaires intérieures iraniennes, je pense que les dirigeants iraniens devraient revoir les conditions des échanges avec les pays de l’Union Européenne, tout particulièrement la France, et choisir des partenaires commerciaux plus fiables et respectueux de l’indépendance des peuples. Cela vaut pour l’Iran comme pour tous les peuples qui se lèvent sur tous les continents et qui doivent, au-delà de leurs croyances différentes, se rapprocher pour agir en commun contre l’impérialisme.

Geostrategie : Le conflit majeur dont vous parlez pourrait prendre des formes nouvelles ?

J-L.I. : Je le pense car les occidentaux semblent oublier qu’il ne peut y avoir de second Hiroshima puisque cela signifierait la fin de l’Humanité. Le président étasunien Obama qui a pris un ton aux relents de guerre froide vis-à-vis de la Fédération de Russie devrait bien réfléchir à changer d’attitude contre le cœur de l’Eurasie. De même, son implication et celle de son administration – CIA, Institut de l’hémisphère occidental pour la sécurité et la coopération(7) et Commandement Sud des Etats-Unis (Southcom) – dans le coup d’Etat en juin dernier contre Manuel Zelaya, président démocratiquement élu du Honduras, ne fait que confirmer la poursuite de la politique belliciste et agressive de ses prédécesseurs. Vous constaterez au passage la disproportion du traitement dans les médias français entre le coup d’Etat étasunien au Honduras avec des centaines de morts et des milliers d’arrestations qui n’ont eu droit qu’à quelques toutes petites minutes d’antenne et le coup d’Etat manqué des occidentaux en Iran qui a fait chaque jour l’objet de commentaires aussi faux qu’abondants. Les Etats-Unis ne sont plus en état de dicter leur volonté au monde et leur président va devoir faire front sur le plan intérieur aux déceptions qui vont naître des promesses qu’il a faites pour être élu et qu’il ne pourra tenir. Sur le plan extérieur les guerres qu’il entretient et les nouvelles qu’il cherche à provoquer vont accroître l’endettement et contribuer au processus d’affaiblissement majeur des Etats-Unis et du capitalisme en faillite. Imaginez ce qu’il adviendrait de la société étasunienne dans un tel contexte politique, économique et social si son président noir était victime d’un odieux attentat raciste perpétré par un groupe sioniste ou des miliciens extrémistes blancs ?!… Imaginez ce qu’il adviendrait demain si les images captées par satellite et caméras sur le prétendu attentat contre le Pentagone en septembre 2001 étaient publiées ? Certains responsables du Federal Bureau of Investigation en ont une idée pour avoir fait saisir aux Etats-Unis certaines de ces bandes vidéos…Il est étrange, ne trouvez-vous pas, que cette manipulation et mise en scène hollywoodienne ait échappé aux « yeux du ciel » pour l’un des bâtiments les plus surveillés de la planète ? Sans doute faut-il encore laisser du temps au temps. Les occidentaux ne sont plus les seuls à maîtriser les nouvelles technologies et les peuples à qui ils ont pris leurs familles, leurs terres, leurs richesses, leur espoir, leur avenir n’ont plus rien à perdre. Ces « terroristes » là seront les libérateurs d’aujourd’hui comme l’étaient hier communistes et sans partis dans la Résistance contre le nazisme. A mains nues ou en costume cravate nous devons être à leurs côtés car pour eux comme pour nous, l’avenir c’est aujourd’hui la révolution ou la guerre.

Notes :

(1) Diplômé de l’Ecole des Hautes Sociales, de l’Ecole des Hautes Etudes Internationales et de l’ESJ, Jean-Loup Izambert est un journaliste indépendant qui a également exercé comme conseil en communication politique et communication de crise. Spécialisé depuis les années quatre-vingt cinq dans l’investigation économique, politique et financière, il est notamment l’auteur de plusieurs ouvrages : Le krach des 40 banques (Ed. du Félin, 1998), Le Crédit Agricole hors la loi ? (Ed. Carnot, 2001), Crédit Lyonnais, la mascarade (Ed. Carnot, 2003), ONU, violations humaines (Ed. Carnot, 2003), Faut-il brûler l’ONU ? (Ed. du Rocher, 2004), Les Démons du Crédit Agricole (Ed. L’Arganier, 2005), Pourquoi la crise ? (Ed. Amalthée, 2009)

(2) Lire Résistance, n°56, juin 2009 et le site Internet voxnr.com

(3) Source : Organisation Internationale du Travail.

(4) Source : Rapport sur les aides publiques aux entreprises, Inspection générale des Finances, des Affaires sociales et de l’Administration, janvier 2007.

(5) Le terrorisme sioniste, par Serge Thion, Ed. Akribeia, Paris (disponible ici).

(6) Sarkozy, Israël et les juifs, par Paul-Eric Blanrue, Ed. Oser dire (disponible ici).

(7) L’institut de l’hémisphère occidental pour la sécurité et la coopération, aussi appelé « Ecole américaine » est un centre d’entraînement et de formation étasunien destiné à former des militaires et commandos pour contrer les forces progressistes et révolutionnaires du continent d’Amérique centrale et latine. Plusieurs chef militaires des dernières dictatures de ce continent soutenues par Washington en sont issus.

 

Au secours, la germanophobie est de retour

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Au secours, la germanophobie est de retour

par Jacques Cordonnier, président du mouvement Alsace d’Abord


STRASBOURG (NOVOpress) – Ex: http://mbm.hautetfort.com/

Les socialistes Hamon et Le Guen, imités par un Montebourg que l’on a connu mieux inspiré parlent d’un nouveau « Munich », et du retour de l’esprit prussien et guerrier d’un Bismarck. Et selon Marine Le Pen, Berlin voudrait nous mener à la schlague. Rien de moins ! De telles outrances disqualifient leurs calamiteux auteurs.

L’Union européenne et l’euro connaissent d’indéniables difficultés ; chaque pays est par conséquent tenté, pour des raisons de politique intérieure ou d’idéologie, par les solutions simplistes et démagogiques de retour en arrière souvent qualifiées à tort de « souverainistes ».

Mais que serait donc cette souveraineté d’opérette sans ses véritables attributs, la puissance et l’autonomie ? Que pourrait donner le repliement sur des États-nations étriqués à l’heure des grandes puissances continentales ? (Chine, Inde, les deux Amériques…)

Il est certes possible de se questionner sur les conditions de fonctionnement d’une monnaie bâtie sans véritable contour politique. Il est possible de condamner les dérives tentaculaires et centralisatrices d’institutions européennes qui manquent autant d’un fondement démocratique que d’une perspective historique. Il est loisible de discuter de diverses conceptions d’un devenir européen, plus ou moins fédéraliste, préservant ou dépassant les nations existantes.

Comme tous les régionalistes identitaires du mouvement Alsace d’Abord, j’ai mon point de vue sur ces questions, et il ne surprendra personne que notre désir aille vers un véritable fédéralisme européen, source d’équilibre, d’indépendance et de puissance. Sur nos conceptions, le débat est ouvert : nous le sollicitons même.

Le gouvernement allemand souhaite que des pays de la zone euro mettent de l’ordre dans leurs affaires avant de garantir leurs dettes ; le gouvernement français désire aller plus vite pour parer au plus pressé. Ce sont deux positions différentes, qui peuvent être analysées, acceptées ou combattues.

Mais que cette divergence serve de prétexte à ranimer les caricatures qui ont fait tant de mal aux enfants de l’empire carolingien, je ne puis l’accepter. Et pourquoi pas après la caricature, l’injure, et après l’injure la menace, et après la menace le conflit ? A cet égard, l’Alsace a été aux premières loges, à trois reprises ! Plus jamais cela !

Comme le rappelait l’historien Dominique Venner, lorsque la France et l’Allemagne sont ensemble, l’Europe est grande. Lorsque nos pays s’affrontent, alors le lointain étranger l’emporte, et notre civilisation cède le pas.

Messieurs les socialistes, Madame la candidate, pour obtenir quelques attentions des médias, tout ne vous est pas permis. Pas la relance des démons germanophobes en tout cas. Nous aurons une longue mémoire de vos indignes propos.

samedi, 10 décembre 2011

La Russie contre l’Ordre hollywoodien

La Russie contre l’Ordre hollywoodien

Claude BOURRINET

Comme un mauvais scenario de série B, le script diplomatique du camp atlantiste enchaîne les poncifs, les déclarations-types, les formules figées et usées à seule fin de déstabiliser l’Etat russe. Nous avons connu exactement la même rhétorique quand l’Iran a organisé des élections en 2009. On met d’abord en doute l’ « équité » de la campagne. Puis on jette la suspicion sur le modus operandi de l’élection, accusé de secréter une fraude massive. Des « observateurs » sont bien sûr invoqués pour valider ce réquisitoire, même s’ils ne sont pas sur place, et qu’ils sont enrégimentés dans les rangs des adversaires du régime. Bien entendu, tous les chiffres sont, soit fictifs, soit largement gonflés. Qu’importe, puisque les médias occidentaux les reprennent tels quels, sans autre forme de procès. En général, on cite, pour ce faire, des sources qui sonnent bien, où les expressions « droits de l’homme », ou des termes comme « liberté », « démocratie », « résistance » octroient une onction bienpensante. Ces « canaux » sont des entités plus ou moins fantomatiques, siégeant à l’extérieur, dans certains pays leur accordant une hospitalité généreuse, ou bien, sont des blogs parfaitement artificiels, manipulant l’opinion par des informations inventées ou déformées. Le cas est avéré aussi bien en Libye qu’en Syrie. D’un point de vue logistique, il est déterminent que des images de violence, de répression, que des victimes frappent les consciences. On manie alors la synecdoque, cette figure de style qui fait prendre la partie pour le tout. On trouvera toujours quelques excités pour se faire trouer la peau, surtout chez certains islamistes fanatisés, mais il est plus simple de gonfler les chiffres, de filmer en plan resserré des manifestations minoritaires pour faire croire à des protestations de masse, si possible en utilisant le téléphone portable, dont l’effet connote le danger, la clandestinité et un certain héroïsme, bref, le frisson. Ajoutez à cette salade les tremolos, le ton indigné, déclamatoire des journalistes, les injonctions et ultimatums des organismes liés à l’ONU, à l’OSCE, dont on a toutes les raisons de douter de l’impartialité, et beaucoup de dollars versés dans les poches de quelques consciences fraternitaires, et vous avez un bel et bon plan de subversion.

La Russie n’a donc pas échappé à ce machiavélisme, à vrai dire un peu réchauffé. Après avoir injurié, dévalorisé, dénoncé, calomnié, traîné dans la boue un Vladimir Poutine, qui n’a eu que le tort de redresser un pays bien mal en point, et de ne pas recommencer l’ « expérience » Eltsine, qui a vu la quasi disparition de l’Etat et la dilapidation des richesses russes, après avoir montré la paille dans l’œil du voisin quand le camp de Guantanamo, un mode de scrutin ubuesque, la loi du fric roi, la torture délocalisée, des procès expéditifs, un patriot act antidémocratique, et une agressivité permanente désignent la poutre du donneur de leçon américain, sans parler de ses larbins européens, on passe à la pratique. Les élections législatives du mois de décembre ont permis aux trafiquants d’opinions et aux petits comploteurs indigènes de briller dans leurs œuvres. Les ONG, comme Golos, se sont dites harcelées par le pouvoir, des sites internet auraient été bloqués. Puis, on a crié à la fraude, au bourrage d’urnes, sans en apporter la preuve. La seule confirmation de ces accusations est une série de déclarations des libéraux et des national bolchéviques, qui sont des ennemis jurés du régime, et qui se sont alliés dans un combat plus que douteux. Il est au demeurant plaisant de constater combien l’antisémite Limonov est maintenant devenu une star dans les milieux bobos parisiens ; mais il est vrai qu’aux dernières nouvelles, il aurait abandonné sa haine du Juif… Paris vaut bien un pourboire… Bref, pour un journaliste occidental, tel communiqué vaut preuve. Ensuite, on a organisé une petite manifestation, dont on a doublé le chiffre, et cette provocation a bien sûr, comme il est normal quand on a affaire à une agitation illégale, occasionné des arrestations. Des martyrs dans la musette, donc. Enfin, last but not least, quelques personnalités internationales ont réclamé une révision de l’élection, ou, mieux, comme Gorbatchev, dont le seul son du nom provoque en Russie un crachat de mépris, en ont ordonné l’annulation.

Logiquement, on devrait armer quelques terroristes, semer la pagaïe dans la rue, discrédité l’autorité russe. En fait, ce processus destructeur a déjà commencé, puisque plusieurs attentats sanglants ont eu lieu ces dernières années, dont celui de l'aéroport international Domodedovo de Moscou, le 24 janvier 2011, qui a fait plusieurs dizaines de morts.

La guerre est, de fait, commencée. Celle que livrent les services secrets et de propagande atlantistes sur le sol même de la Russie double l’offensive belliqueuse que mène de façon plus ouverte l’empire oligarchique et marchand, sur d’autres théâtres d’opération, comme la Libye, la Syrie, le Liban, l’Iran, la Géorgie… Que la Russie, redressée et restaurée par Poutine, et avec l’assentiment de la Chine, fasse mine de résister, en déplaçant la flotte russe en Méditerranée, ou en activant des missiles nucléaires à Kaliningrad, cela montre que la partie n’est pas encore gagnée pour les champions du gouvernement mondial.

Claude Bourrinet

ex: http://www.voxnr.com/

vendredi, 09 décembre 2011

„Wir können die Herausforderungen der Zukunft nur zusammen mit Russland meistern“

„Wir können die Herausforderungen der Zukunft nur zusammen mit Russland meistern“
Ex: http://www.eurasischesmagazin.de/
 
Alexander Rahr, Leiter des Berthold-Beitz-Zentrums in der Deutschen Gesellschaft für Auswärtige Politik, über die Rolle Russlands in Europa, die Modernisierung des Landes und die „westliche Arroganz“.

Eurasisches Magazin: Sie haben ein neues Buch über Russland geschrieben. Eine „Insider-Analyse“, heißt es auf dem Umschlag, die untersucht, „warum wir Russland brauchen“.  Wer ist mit „wir“ gemeint?

Alexander Rahr: Gemeint sind wir Europäer, vor allem Deutsche. Die Hauptthese des Buches lautet: Westeuropa scheint tatsächlich zu glauben, dass es seine Zukunft alleine auf die Schicksalsgemeinschaft mit den USA ausrichten und Länder wie Russland und Ukraine ignorieren kann. EU-Europa hat heute keinen Osten. Europa ist nicht fertiggebaut nach dem Kalten Krieg. Zwischen uns und Russland liegt eine neue „Mauer“ – die Visumsbarriere. Manche im Westen sehen Russland nicht als Partner, sondern als potenziellen Feind. Dabei können wir die Herausforderungen der Zukunft nur zusammen mit Russland meistern. Das Buch liefert dafür die notwendigen Argumente. 
  
EM: Inwiefern sind Sie Insider – Sie leben in Deutschland, arbeiten in der „Deutschen Gesellschaft für Auswärtige Politik“ und beraten deutsche Politiker und Wirtschaftsbosse?

„Meine Aufgabe ist es nicht nur den Deutschen Russland zu erklären, sondern auch den Russen den europäischen Gedanken zu vermitteln“

Rahr: Ich leite seit Jahren das Berthold-Beitz-Zentrum im Think Tank Deutsche Gesellschaft für Auswärtige Politik. Wer die Biographie des Industriellen Berthold Beitz liest, erkennt in ihm einen weit vorausschauenden Ostpolitiker. Er war ständig im Osten. Ich fühlte mich seinem Erbe verbunden und verheimliche dies auch nicht in meinem Buch. Ich berate gleichzeitig deutsche, russische und ukrainische Politiker und Unternehmer. Ich wandere und lebe zwischen zwei Welten. Meine Aufgabe ist es, nicht nur den Deutschen Russland zu erklären, sondern auch den Russen den europäischen Gedanken zu vermitteln. Ich bin eine wichtige europäische Stimme in der osteuropäischen Medienlandschaft, ein wichtiger Meinungsmacher in den Ländern des postsowjetischen Raums. Wer das nicht glaubt, kann mich entsprechend googeln. Ich hoffe, ich trage mit meinem Engagement zum besseren Dialog zwischen Russland und der EU bei. Wichtig ist, dass ich sowohl hier als auch dort akzeptiert bin. 

EM: Der Titel Ihres Buches lautet: „Der kalte Freund“. Inwiefern Freund?

Rahr: Bundeskanzlerin Angela Merkel sagte vor ihrem Amtsantritt 2005: Deutschland verbindet eine Freundschaft mit den USA, ob Russland irgendwann einmal unser Freund wird, muss sich zeigen. Der Kalte Krieg ist vorbei, aber wir sind noch keine echten Partner und Verbündeten geworden. Wir leben in der Zeit des kalten Friedens, oder – in einer (noch) kalten Freundschaft. Ich glaube, das ist eine passende Beschreibung des Zustands unserer Beziehungen zu Russland. 

„Die Deutschen sind das Lieblingsvolk der Russen“
 

EM: Sie gehen darauf ein, dass Deutsche zu Russland eine „besondere Beziehung“ hätten. Trifft das auch umgekehrt zu? Und wie kann man diese Beziehung von Deutschen und Russen zueinander charakterisieren?

Rahr: Die Russen mögen die Deutschen mehr als umgekehrt. Die Deutschen sind das Lieblingsvolk der Russen. Russland will eine Modernisierungs-Partnerschaft mit Deutschland. Sie wollen deutsches Know-how. Die Ware Made in Germany ist in Russland höchst attraktiv.  Im 20. Jahrhundert haben sich Deutsche und Russen auseinandergelebt und den schrecklichsten Krieg aller Zeiten geführt. Doch die Russen haben die deutsche Wiedervereinigung stärker unterstützt, als viele NATO-Verbündete Westdeutschlands. Deutschland hat 2008 die dritte NATO-Osterweiterung vor Russlands Toren aufgehalten, das vergisst Moskau Deutschland nicht.

EM: Nach dem deutschen Angriff auf die Sowjetunion im Zweiten Weltkrieg sind Millionen Russen gefallen. Zivilisten sind verhungert, wurden verschleppt und umgebracht. Dennoch gibt es kaum Hass von Russen gegenüber Deutschen. In anderen Ländern, die unter der Wehrmacht zu leiden hatten, ist solcher Hass durchaus lebendig. Können Sie das erklären?

Rahr: Die Russen haben das Gefühl, dass sie Deutschland vernichtend geschlagen und für den Hitler-Angriff bestraft haben. Ostdeutschland wurde von der UdSSR für 45 Jahre besetzt. Die tiefe Feindschaft und der Hass sind übergegangen in eine echte Versöhnung. Heute erinnert man sich in Russland wieder an die positiven Seiten der deutsch-russischen Beziehungen, an den Eisernen Kanzler Bismarck, an Willy Brandt. Gerhard Schröder wird als engster Freund Russlands gesehen. Bundespräsident Christian Wulff und Bundesaußenminister Guido Westerwelle haben im vergangenen Jahr Russland eine neue Zusammenarbeit in Rechtsfragen vorgeschlagen. Die Initiative ist in Russland, vor allem bei Präsident Dmitri Medwedew, auf großes Interesse gestoßen.

Deutschland als wichtigster Rechtspartner

EM: Worum geht es beim deutsch-russischen Rechtsdialog? 

Rahr: Ziel ist die Unterfütterung der anvisierten Modernisierungspartnerschaft mit konkreten Inhalten. Russland hat Interesse an einer Integration in den gesamteuropäischen Rechtsraum gezeigt, Deutschland kann mit seiner Erfahrung des Aufbaus eines Rechtsstaates in Ostdeutschland nach der Wende Moskau wertvolle Ideen vermitteln. Der Rechtsdialog ist keine Sackgasse, Deutschland spielt sich hier nicht als „Lehrmeister“ gegenüber dem vermeintlichen „Schüler“ Russland auf. Die zu diskutierenden Themen werden von beiden Ländern entsprechend ihren nationalen Bedürfnissen ausgesucht. Die Rechtsinitiative zielt keineswegs nur auf die Juristen beider Länder, sondern auf Wirtschaftskreise und die Zivilgesellschaft allgemein. Russland begrüßt den Rechtsdialog, denn er hilft bestehende Missverständnisse aus dem Weg zu räumen und zusätzliches Vertrauen zu gewinnen. In Deutschland benötigt vor allem der Mittelstand den Dialog, um in Russland besser Fuß zu fassen. Nach Meinung der offiziellen russischen Seite hätte der Rechtsdialog schon viel früher beginnen müssen, Russland sei in der Zarenzeit immer von der deutschen Rechtskultur beeinflusst gewesen. In den neunziger Jahren hätte Russland zunächst Rechtsnachhilfe von den USA bekommen, heute wünsche es sich Deutschland als wichtigsten Rechtspartner.

„Wenn die Türkei in die EU hinein geholt werden muss, dann Russland erst recht“

EM: Ist das heutige Russland wichtig für die Welt, für den Westen, für Europa, für Deutschland, oder könnte man es auch locker links liegen lassen?

Rahr: Mein Buch „Der kalte Freund“ ist als Appell an den Westen zu verstehen, das Bauwerk Europa mit der Integration Russlands – dem größten europäischen Land – abzurunden. Wir werden die sibirischen Rohstoffe brauchen wie noch nie. Auch sind die Russen vom Geist her Europäer. Wenn die Türkei in die EU hinein geholt werden muss, dann Russland erst recht. Russland wird bei fast allen künftigen Konfliktlösungen auf globaler Ebene benötigt. Wenn wir die letzten Wikileaks-Veröffentlichungen über die russische Außenpolitik betrachten, stellen wir fest, dass die russische Diplomatie in grundsätzlichen Fragen an der Seite der USA und des Westens steht. Das muss sich künftig institutionell für alle Seiten auszahlen. Viele kluge Leute plädieren für eine gemeinsame Raketenabwehr Russland – USA – EU. Sie schweißt uns gegen die kommenden Gefahren zusammen.

EM: Welche „kommenden Gefahren“ meinen Sie?

Rahr: Wir leben doch heute schon in einem Nord-Süd-Konflikt. Die NATO hat drei Kriege in der islamischen Welt geführt. Iran gilt als Hauptfeind des Westens. Europa muss theoretisch damit rechnen, dass in einigen Jahren moderne Raketensysteme aus dem arabischen Teil der Welt gegen den Westen gerichtet werden. Niemand kann voraussagen, wer in 10-20 Jahren den Atomstaat Pakistan wirklich regieren und wie sich Islamabad gegenüber dem Westen positionieren wird. Eine zweite reale Herausforderung ist die Sicherung der künftigen Rohstoff- und Handelsrouten nach Westen. Kommt es zu Konflikten am Persischen Golf, können Transporte zwischen EU und Asien über Russland abgewickelt werden.   

„Die grassierende Korruption ist Russlands größtes Übel“

EM: Warum funktioniert nichts in Russland, wie Wladimir Putin gesagt hat, als das Atom-U-Boot „Kursk“ im Inferno unterging und in Moskau der Fernsehturm brannte. Derzeit ist Russland das Land mit den schrecklichsten Flugzeugunfällen. Gibt es einen speziellen russischen Schlendrian oder hat der Kommunismus das Land so sehr verrotten lassen, dass es noch immer davon kaputt ist?

Rahr: Die industrielle Infrastruktur Russlands stammt noch aus der Zeit der Sowjetunion. Flugzeuge, Schiffe, Lastwagen – sie sind 30-40 Jahre alt. Russlands Modernisierungsbedarf ist riesig. Leider werden die für die Modernisierung bereitgestellten Gelder oft zweckentfremdet.  Die grassierende Korruption ist Russlands größtes Übel. In meinem Buch wird diese Tatsache nicht verschwiegen, im Gegenteil. Der Leser erkennt, vor welchen Herausforderungen Russlands Modernisierer stehen. Die Modernisierung kann durchaus scheitern. Die Frage ist dann, was wir mit einem schwachen Russland machen.    

„Auf Russland wird eingeprügelt, wo es nur geht“

EM: Geschieht dem „kalten Freund“ Unrecht, wird Russland vom Westen schlechter behandelt als andere Länder?

Rahr: Ich erkenne in der westlichen Wertedebatte eine große Arroganz und Doppelzüngigkeit. Auf Russland wird eingeprügelt, wo es nur geht. Stereotypen aus dem Kalten Krieg prägen leider noch immer unser Russlandbild. Manchmal scheint es, als ob manche im Westen ein Vergnügen entwickeln, dem stolpernden Erzfeind Russland vor das Schienbein zu treten. Wir dürfen nicht vergessen, dass Deutschland 25 Jahre nach der Stunde Null auch noch keine funktionierende Zivilgesellschaft hatte. Unser demokratisches Wertesystem hat sich mühsam entwickelt, wir müssen den Russen mehr Zeit geben Demokratie einzuführen. 

EM: Wer hat Russland im Westen eigentlich noch wirklich auf der Rechnung, außer vielleicht dem ehemaligen Bundeskanzler Gerd Schröder?

Rahr: Ich denke, nach der Lektüre des „Kalten Freundes“ werden sich auch bei den kritischsten Russland-Beobachtern positive Eindrücke in Bezug auf eine strategische Partnerschaft mit Russland festsetzen. Amerika schwächelt, wir müssen damit rechnen, dass Washington sich selbst isolieren wird. Die EU muss lernen auf eigenen Beinen zu stehen. Die Welt hat sich verändert. Wir brauchen eigenständige Beziehungen zu den neuen Machtpolen der Weltordnung, zu China, Indien, Russland.

„Möglicherweise wird Russland einmal zu einem zweiten Schutzpatron des Westens“

EM: Was hat Russland zu bieten, außer Gas und Öl?

Rahr: Einen riesigen wachsenden Markt, hochgebildete Menschen, die Brücke nach Asien, Kooperation in der Hochtechnologie, im Weltraum. Möglicherweise wird Russland einmal zu einem zweiten Schutzpatron des Westens neben den USA. Ich habe in meinem Buch den Weg zu einem solchen Bündnis aufgezeigt.

EM: Und was ist mit Gas und Öl?

Rahr: Der Ölpreis wird nicht sinken. Darauf müssen sich Europa und der Westen kurz-, mittel- und langfristig einstellen. Die Schlussfolgerung hieraus kann nur lauten, die strategische Partnerschaft zu Russland weiter zu vertiefen. Russland ist Europas natürlicher Partner, der sich trotz der häufig negativen Wahrnehmung über Jahrzehnte bewährt hat. Wir haben keine Alternativen, als unsere Beziehungen zu intensivieren.  Die Vorteile liegen für beide Seiten auf der Hand: Wir erhalten Zugang zu auf dem Weltmarkt immer teurer und knapper werdenden Ressourcen – Öl, Gas, aber auch anderen wichtigen Rohstoffen, etwa Seltenen Erden – und Russland profitiert vom größten Trumpf, den Deutschland vorzuweisen hat, der Technologie.

EM: Was hat Russland von unserer Technologie?

Rahr: Das Know-how unserer Unternehmen, die Technologieführerschaft Deutschlands wird helfen, das Potenzial der russischen Wirtschaft besser zu entfalten. So können perspektivisch vor Ort geförderte Rohstoffe beispielsweise auch direkt vor Ort veredelt werden. Bedenkt man die vorhandenen und geschätzten Reserven, wird diese Partnerschaft zur Rohstoffsicherheit Europas beitragen und auch die wirtschaftliche Entwicklung in Russland positiv beeinflussen. Man darf sich allerdings nicht täuschen, dass all dies so einfach zu haben und der Rohstoffbezug dann plötzlich für lange Zeit gesichert sein wird. Von beiden Seiten wird hart verhandelt werden müssen. Und auch hier muss sich Deutschland darüber im Klaren sein, dass es in Konkurrenz zu Ländern wie China steht. Der Erfolgsdruck ist auf beiden Seiten sehr hoch. Aber ich wiederhole: Bewähren wird sich diese Partnerschaft für beide Seiten.

„Russland hat keine Feinde, aber auch keine Verbündeten“

EM: Die kommunistische Sowjetunion hatte einst viele erklärte Feinde weltweit. Wie ist es mit dem heutigen Russland – wer sind seine Feinde?

Rahr: Russland hat keine Feinde, aber auch keine Verbündeten. Medwedew und Putin sind Europäer, die sehen, dass ein Bündnis mit China sie für lange Zeit von Europa abschneiden wird. Hinter den heute noch 148 Millionen Russen leben auf der gemeinsamen Festlandsmasse über 1,3 Milliarden Chinesen. Mit der 7.000 Kilometer langen, schwer kontrollierbaren Grenze dazwischen. Ohne den Chinesen Böses zu unterstellen: Russland sucht die Europa-Bande sogar sicherheitspolitisch wegen des gemeinsamen Interesses am europäischen Gleichgewicht. Wenn der Westen Russland als strategischen Interessenspartner stärker integriert hätte, wäre Putin niemals diesen heutigen taktischen Bund mit China eingegangen. Aber gegenwärtig lockt China Russland immer weiter nach Asien. Beijing möchte natürlich nicht, dass Russland der NATO beitritt und sich das Militärbündnis Chinas Grenze nähert.

EM: Eine der vielen plakativ formulierten Kapitelüberschriften Ihres neuen Buches lautet: „Was kann Russland wirklich?“ Das ist die Frage. Können Sie in der knappen Form des Interviews die Antwort geben?

Rahr: Wenn Russland die Gespenster des Kommunismus abwirft, die Korruption besiegt und versteht, dass der Erfolg und die Stabilität des Landes in der Demokratie und im Rechtsstaat liegen, wird es zu einem normalen europäischen Land.  Vor allem Präsident Dmitri Medwedjew stieß mit seinem Artikel „Vorwärts Russland“ eine strategische Debatte über die Modernisierung in Russland an.

„Die Abhängigkeit Russlands vom Rohstoffhandel ist demütigend“

EM: Welche Rolle spielt Wladimir Putin, der Verfechter des starken Staates und der gelenkten Demokratie im Modernisierungskonzept Russlands?

Rahr: Unter dem Eindruck der schweren Auswirkungen der Wirtschaftskrise auf Russland verstärkt sich der Eindruck, dass auch Putin selbst eingesehen hat, dass sein Konzept der engen Verflechtung von Staat und Wirtschaft in eine Sackgasse geführt hat. In Russland ist das Modernisierungskonzept derzeit alternativlos. Putin unterstützt dies durch den Plan, über 5000 Unternehmen zu privatisieren. Russland braucht nach der Krise Gelder aus dem Ausland. Die Staatsholdings haben ihre Chance nicht genutzt, deshalb scheinen die Voraussetzungen für einen nun beschleunigten marktwirtschaftlichen Reformprozess in Russland günstig, obwohl das Problem der staatliche Verwaltungsapparat bleibt.

Russland hat die Modernisierung und technologische Aufrüstung der russischen Wirtschaft zur höchsten Priorität erklärt. Dies sei eine Frage des „Überlebens“. Russland ist durch die Krise härter getroffen worden als die meisten anderen Staaten, dafür sind die Gründe im Inland zu suchen. Anstelle einer auf Rohstoffen basierten Ökonomie gehe es um den Aufbau einer „intelligenten“ und „grünen“ Ökonomie. Von dieser Prämisse ausgehend wird eine tiefgreifende Umgestaltung der russischen Gesellschaft gefordert. Die Abhängigkeit Russlands vom Rohstoffhandel ist „demütigend“, die Wirtschaftsstruktur „primitiv“ und die Wettbewerbsfähigkeit „beschämend niedrig“. Um diese Rückständigkeit aufzubrechen, müssen der staatliche Einfluss auf die Wirtschaft reduziert, Forschung und Entwicklung massiv gefördert, die endemische Korruption bekämpft, die Infrastruktur modernisiert, der Rechtsstaat ausgebaut und das Bildungssystem umfassend reformiert werden.

EM: Ist davon schon etwas zu sehen? Welche Wege wird Russland auf sein Ziel hin beschreiten?

Rahr: Russland will sich in Forschung und Entwicklung wieder an die Spitze bringen. Es spricht sich für vereinfachte Visaverfahren für Spitzenforscher, großzügige Stipendien und die finanzielle Unterstützung innovativer Unternehmen aus. Insbesondere will es das Programm zur Gründung eines prominenten Forschungs- und Entwicklungszentrums nach Vorbild des Silicon Valley zu einem erfolgreichen Ende bringen. Die Investitionsbedingungen in Russland sollen so gut sein wie bei den Wettbewerbern. Die Bürokratie, insbesondere Zertifizierungsprozesse, sollen keine Hürden für Investoren sein und stattdessen neue Abläufe zur Genehmigung von Investitionsprojekten in Russland erarbeiten. Doch Chancen der erfolgreichen Modernisierung sind nur in Kooperation mit dem Westen möglich. Der Druck auf Russland, sich für westliche Investoren nachhaltig zu öffnen, ist groß. Ohne radikale Veränderungen der eigenen Unternehmenskultur kann Russland die Korruption aber nicht besiegen.

EM: Eine abschließende Frage noch: Sie sind nicht nur Autor, sondern auch Politikberater. Welche Politiker suchen Ihren Rat? Gehört Angela Merkel auch dazu?

Rahr: Die DGAP gilt als Think Tank des Auswärtigen Amtes. Meine Kollegen und ich sprechen täglich mit Abgeordneten aller Parteien, Spitzenbeamten der Regierung, Diplomaten und Journalisten. Manche hören auf unseren Rat und kooperieren mit uns beim Aufbau wichtiger außenpolitischer Netzwerke. Die Bundeskanzlerin hat die DGAP einmal besucht und uns Experten aufgefordert, politische Fragen „einfach“ und nicht „zu wissenschaftlich“ zu erklären. Ich hoffe, Frau Merkel wird einen Blick in mein neues Russlandbuch hineinwerfen, denn das Werk entspricht ihren Anforderungen.   

*

Siehe auch: „Gelesen“ – Rezension zu „Der kalte Freund – Warum wir Russland brauchen: Die Insider-Analyse“ von Alexander Rahr.

 

Das Interview führte Hans Wagner

La Russie envoie 284 tonnes d'aide humanitaire aux Serbes du Kosovo

La Russie envoie 284 tonnes d'aide humanitaire aux Serbes du Kosovo

Ex: http://fr.novopress.info/

MOSCOU (NOVOpress) – Un porte-parole du ministère russe des Situations d’urgence a annoncé qu’un convoi contenant 284 tonnes d’aide humanitaire était parti mercredi matin de Noguinsk (région de Moscou) à destination du Kosovo. Des groupes électrogènes, des couvertures, des vivres, de la vaisselle et des meubles composent le convoi, qui devrait arriver le 12 décembre prochain. D’autre part, 36 tonnes de vivres, réchauds et vaisselle ont été envoyés par avion, en novembre dernier, a rappelé le porte-parole.

Cette aide humanitaire est envoyée sur fond de tensions extrêmes au Kosovo, entre Serbes et musulmans albanais. Les Serbes du Kosovo, abandonnés voire combattus par la K-For et l’Otan, cherchent à bénéficier de la protection de la Russie, dans la grande tradition de la solidarité orthodoxe.

jeudi, 08 décembre 2011

Splitsing euro kan België doen barsten

Splitsing euro kan België doen barsten

 

Ex: http://www.politiek.net/

 

Het eventuele einde van de euro zal niet zonder slag of stoot verlopen, meent Derk Jan Eppink. 'Geruzie en monetaire conflicten zijn waarschijnlijk.' Tussen Duitsland en Frankrijk bijvoorbeeld, maar ook, eens te meer, tussen Vlamingen en Franstaligen in dit land.

Op de gezichten van Europese leiders tekent zich radeloosheid af. Elke keer als Commissievoor-zitter Barroso en Europees President Van Rompuy naar het Europees Parlement komen zien ze er moedelozer uit. Ze grossieren in bezweringsformules over de eurozone, maar beseffen intellectueel dat de munt zijn beste tijd heeft gehad. Het Europese bedrijfsleven, iets minder sentimenteel, bereidt zich voor op het leven na de euro.

Het grootste deel van de Europese politici leeft in de staat van ontkenning. Ze willen niet spreken over een omvorming, laat staan opdeling, van de muntunie. "De euro is een politiek project om een federale unie te bereiken en de economie moet volgen", zei het Ecolo-Europarlementslid Philippe Lamberts. Maar wat als de economie niet volgt? Is het niet beter een plan-B te maken zodra het droomplan in duigen valt? Europese bedrijven proberen zich een voorstelling te maken hoe hun markten er uitzien zonder euro. Welke afzetmarkten gaan behoren tot welke valutazone? Wat is de impact van devaluaties? Investeerders proberen intussen hun posities in euro te reduceren. Zwitserland geldt als veilige vluchthaven. Door de vlucht uit de eurozone besloten gisteren de centrale banken van de VS, de eurozone, Groot-Brittannië en Japan de globale valutamarkten liquide te houden met goedkope omruiloperaties.

Gewapende conflicten

Het onheilspellende van een splitsingsscenario is de ongewisheid. Economisch lijkt het niet zo moeilijk. Als men van zeventien munten één kan maken, kan met ook van één munt twee versies maken. Maar politiek is het een wespennest. Indien men de eurozone opdeelt in een zone met een harde valuta rondom Duitsland en een zone met een zachtere valuta rondom de EU-lidstaten aan de Middellandse Zee, waar staat Frankrijk dan? Frankrijk zal zich monetair willen vastklinken aan Duitsland, maar de Franse economie kan niet volgen. Het Franse begrotingstekort is ruim 7 procent. De gecombineerde schuld van de vier grootste Franse banken is 250 procent van het Franse BNP. Er hoeft weinig te gebeuren en Frankrijk verliest zijn 'triple A'-status. Een deling van de eurozone kan leiden tot een clash tussen Duitsland en Frankrijk. Alain Jupé, de Franse minister van Buitenlandse Zaken, voorspelt 'gewapende conflicten' als de eurozone breekt. Dit is bangmakerij en een voorschot op het intimideren van Duitsland, maar geruzie en monetaire conflicten zijn waarschijnlijk.

Hans-Olaf Henkel, de voormalige voorzitter van het Bundesverband der Deutschen Industrie (BDI), pleit al ruim een jaar voor een opdeling van de eurozone in een noordelijke zone met een 'neuro' en een zuidelijke zone met een 'zeuro'. Hij publiceerde vorig jaar zijn boek Rettet unser Geld. Henkel werd weggehoond door de Duitse politieke elite. In de jaren negentig verdedigde hij de invoering van de euro. Maar in de loop van de jaren besefte hij dat de gemeenschappelijke munt een vergissing was.

Volgens hem heeft de euro twee structurele defecten. Ten eerste werd de begrotingsdiscipline niet effectief afgedwongen en komen de huidige pogingen tien jaar te laat. Ten tweede probeert de muntunie een culturele kloof tussen Noord- en Zuid-Europese landen te overbruggen. Zuid-Europese landen als Griekenland en Italië waren altijd gewend te spenderen en te devalueren, terwijl het Noorden spaarde en investeerde. De euro probeert van Grieken Duitsers te maken, maar dat is tot mislukken gedoemd. Landen als Griekenland en Italië hebben in de eurozone hun concurrentiekracht verloren en zijn veroordeeld tot recessie en depressie zonder uitzicht.

Henkel ziet meer in een splitsingsscenario dan in een uitzettingsprocedure. Het verwijderen van landen uit de eurozone, bijvoorbeeld Griekenland, leidt tot een run op de Griekse banken en het instorten van het financieel systeem. Met een opdeling en een 'zeuro' houden Zuid-Europese landen een munt, die echter sterk zal devalueren. Daarmee kunnen ze hun concurrentiepositie herstellen. In de landen van de 'neuro' gebeurt het spiegelbeeld: de munt stijgt in waarde en de export wordt duurder. Volgens Henkel wordt dit opgevangen omdat bijvoorbeeld de Duitse industrie voor 45 procent half-fabrikaten en energie invoert. De lagere kostprijs van de import compenseert de duurdere export. Duitsland heeft met de sterke D Mark ook altijd goed geëxporteerd, zoals Nederland met de gulden.

En België? Europa's monetair-culturele scheidslijn loopt dwars door België, zij valt in feite samen met de communautaire grens. Vlaanderen is concurrerend en kan perfect functioneren in een harde valutazone, maar Wallonië niet. Die kloof wordt nu gedicht door de Belgische transfereconomie, met een subsidiestroom van noord naar zuid. Als de eurozone wordt gesplitst, staat België voor het blok met de keuze van de muntzone.

Financiële markten hebben net de vorming van een federale regering afgedwongen met verlaging van de Belgische kredietwaardigheid en nu zou een scheiding van de muntunie België wederom voor een existentiële crisis plaatsen. Vlaanderen in de neuro en Wallonië in de zeuro, met Brussel, hoofdstad van Europa, in beide muntzones? Het mislukken van de euro confronteert België met zichzelf. Juist daarom verkiezen Belgische politici voorlopig de oogkleppen.

mercredi, 07 décembre 2011

„Rußland braucht eine andere Entwicklung“

„Rußland braucht eine andere Entwicklung“

Johannes Hübner im ZZ-Gespräch über das „System Putin“, die Probleme Rußlands und Moskaus geopolitische Ambitionen

Ex: http://www.zurzeit.at/

1249876823.jpgAm Sonntag haben die Delegierten der Partei „Geeintes Rußland“ einstimmig Wladimir Putin als Kandidaten für die Präsidentenwahl im März 2012 vorgeschlagen. Kommt es zur Perpetuierung des „Systems Putin“, sofern es ein solches überhaupt gibt?

Johannes Hübner: Ein System Putin gibt es zweifellos, und eine „Perpetuierung“ dieses Systems wird es auch geben. Allerdings wird es auch Änderungen im System geben, weil Putin sicherlich die Fehler im wirtschaftlichen System verstanden hat. Denn in Rußland ist wieder eine Art Ära der Stagnation eingekehrt, und nach dem Ende des Immobilien- und Ölbooms 2008/2009 ist die russische Wirtschaft nicht mehr wirklich in Schwung gekommen. Die vorhandenen Probleme, vor allem der riesige technologische Rückstand, das Fehlen einer starken industriellen Basis, die erneuten Schwächen in der Finanzwirtschaft, all das macht sich jetzt in der weltweiten Weltwirtschaftsabflachung bemerkbar.

Westliche Kritiker werfen dem Kreml vor, eine gelenkte Demokratie zu betreiben. Braucht Rußland aufgrund seiner geschichtlichen Erfahrungen – 70 Jahre Kommunismus – vielleicht einen Sonderweg und eine andere Entwicklung?

Hübner: Es braucht jedenfalls eine andere Entwicklung als Westeuropa. Hier wurden über 70 Jahre alle politischen Strukturen nicht zur zerstört, sondern regelrecht vernichtet. Abweichende Meinungen wurden ja nicht nur mit dem Ausschalten aus dem politischen Leben, sondern mit der Liquidierung oder in der Endphase mit der Psychiatrisierung bestraft. Aber Rußland hat einen Weg genommen, der im Kern doch ein demokratischer ist, hat aber diejenigen, die die Demokratie mißbraucht und zur Ausplünderung des russischen Volkes verwendet haben...

... also die neoliberalen Reformer der Jelzin-Ära?

Hübner: Ja, diese wurden im „System Putin“ – wenn man diesen Begriff verwenden will – zurückgedrängt bis ausgeschaltet, wodurch für uns der Eindruck ensteht, als ob Rußland keine mit uns vergleichbare Demokratie wäre.

Vor 20 Jahren ist die Sowjetunion von der Landkarte verschwunden. Wie groß sind denn im heutigen Rußland die postimperialen Phantomschmerzen?

Hübner: Die sind sicher vorhanden. Wenn man mit Russen spricht, merkt man immer wieder die Sehnsucht nach vergangener Größe. Schließlich ist es in der russischen Seele über Jahrhunderte verankert gewesen, daß man Teil eines großen Imperiums ist. Zwar ist Rußland immer noch der größte Flächenstaat der Welt, hat aber durch die Amputationen 1991 ungefähr ein Drittel seiner Wirtschaftskraft und seiner Bevölkerung verloren und es hat vor allem in den Jahren unmittelbar vor und nach dem Ende der Sowjetunion einen Großteil seine militärischen Bedeutung eingebüßt, weil durch den wirtschaftlichen und technologischen Niedergang eine mit den USA und heute auch mit China gleichwertige Rüstung nicht mehr finanzierbar war.

Im Oktober kündigte Präsident Medwedew die Gründung einer Eurasischen Union an, der neben Rußland die zentralasiatischen Staaten angehören sollen. Sehen Sie darin den Versuch der Restauration vergangener Größe oder wendet sich Rußland von der EU ab und dem Osten zu?

Hübner: Beides. Die Staaten, die für diese Union vorgesehen sind, sind ehemalige Sowjetstaaten, die stark von der russischen Kultur geprägt sind und deren Verlust bis heute schmerzt. Auf der anderen Seite müssen die Russen realistischerweise sehen, daß sie in der EU, vor allem in der veröffentlichten Meinung, wo der Staat als Diktatur und Neoimperium dargestellt wird, nicht willkommen sind. Deshalb gibt es die Hinwendung nach Osten, die aber nicht neu ist: In der Schanghai-Gruppe reicht die Zusammenarbeit mit China und den asiatischen Ex-Sowjetrepubliken ja schon zehn Jahre zurück. Auch sind sich viele Kreise in Rußland darüber im Klaren, daß die Brücke nach Europa schwer zu schlagen ist, weil es nicht nur die Atlantiker gibt, die Rußland prinzipiell als Feinde der amerikanischen Vormacht ablehnen, sondern auch die ehemaligen Satellitenstaaten, wo es aufgrund der furchtbaren geschichtlichen Erfahrungen sehr starke antirussische Reflexe gibt. Hier sind es vor allem die Polen und die Balten, die sehr stark auf der Bremse stehen.

Kann Moskau aufgrund des rasanten Aufstieg Chinas und wegen des eigenen Bevölkerungsschwunds überhaupt eine gleichwertige Partnerschaft mit Peking bilden?

Hübner: Eine ganz gleichberechtigte nicht mehr, aber eine weitgehend gleichberechtigte, weil China nicht allzuviel Wahl hat. Ein chinesisch-amerikanisches Bündnis ist aufgrund des amerikanischen Selbstverständnisses nicht vorstellbar, und die anderen potentiellen Partner in Südostasien sind entweder zu klein oder aufgrund historischer Ressentiments oder Ängste nur bedingt paktfähig wie etwa Südkorea oder Japan.

Daher kommt nur Rußland als größtmöglicher Partner in Betracht, das alleine aufgrund seiner Weltraumtechnologie und seines Nukleararsenals immer noch eine Macht ist. Zudem hat Rußland Militärtechnologie, die die Chinesen zwar zu entwickeln versuchen, aber wo sie noch sehr weit hinten sind. Das betrifft die Raketentechnologie, aber auch die Flugzeugtechnologie. Hier sind die Chinesen in ihrem Aufholprozeß erstaunlich langsam.

Bei verschiedenen Gipfeltreffen zwischen der Europäischen Union und Rußland werden in blumigen Worten Absichtserklärungen beschlossen, während in der Politik keine konkreten Taten folgen. Besteht seitens der Europäischen Union überhaupt der politische Wille, die Beziehungen zu Moskau zu verändern, bzw. wird die EU, obwohl dieser Wille besteht, von den USA daran gehindert?

Hübner: Die EU ist sehr gespalten: Es gibt Staaten wie Deutschland, wo sich Teile der Politik sehr bemühen, das Verhältnis zu Rußland dauerhaft zu entspannen bzw. zu einer wirtschaftlichen Allianz zu kommen, während Länder wie Großbritannien, die sehr stark im amerikanischen Fahrwasser segeln, das nicht wollen. Frankreich schwankt zwischen starker Annäherung wie unter Chirac und neuer Vorsicht der transatlantisch orientierten Regierung Sarkozy. Auch die Italiener sind schwankend, wobei in der Ära Berlusconi viel Rücksicht auf amerikanische und israelische Wünsche genommen wurde und diese Wünsche gehen nicht in Richtung einer Annäherung an das Putin-Rußland.

Das Gespräch führte Bernhard Tomaschitz.

 

EU-Priorität Baltisch-Adriatische Achse

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EU-Priorität Baltisch-Adriatische Achse

Koralmbahn als Zukunftspotenzial für Österreich 

Ex: http://www.andreas-moelzer.at/

Ein strategischer Korridor

Um die Verlagerung des Gütertransports auf die Bahn anzukurbeln, muss die Politik (etwa auch im Rahmen der EU-Regionalpolitik) danach trachten, Industrieproduktion nahe logistischer Knoten zu halten. Eine konkurrenzfähige Schienenverbindung von der Ostsee bis zu den Adriahäfen und Norditalien kann aufstrebende Wirtschaftsregionen mit etablierten Wirtschaftsräumen vernetzen. 

Die Baltisch-Adriatische Verkehrsachse (BAA) gilt als strategischer Korridor für Europa. Sie verläuft zwischen den Regionen Danzig und Gdingen, Warschau, Lodsch, Olmütz, Brünn, Wien und Umgebung (Stadt Wien und Niederösterreich), Pressburg (Bratislava), Südösterreich (Obersteiermark, Graz und Mittelkärnten), Oberschlesien und Nordmähren (Kattowitz und Ostrau), sowie durch die italienischen Regionen Friaul-Julisch-Venetien (Triest und Udine), Veneto (Venedig, Padua) und Emilia Romagna (Bologna/Ravenna).

Kapazitätsengpässe auf Europas Straßen

Die Funktionsfähigkeit des europäischen Binnenmarktes bleibt langfristig wohl nur erhalten, wenn Schiene und Wasserwege einen großen Teil des erwarteten künftigen Güterverkehrs-wachstums übernehmen können, da mit dem kontinuierlich steigenden Individual- und Straßengüterverkehr Kapazitätsengpässe auf der Straße quasi vorprogrammiert sind. Zudem leistet die Güterverlagerung auf die Schiene einen wichtigen Beitrag zur Erreichung der international festgelegten Klimaziele und reduziert die Erdöl-Abhängigkeit. 


Tor zu boomenden Märkten und Tourismus-Magnet

Als eine der wichtigsten Nord-Süd-Transversalen Europas verbindet die BAA nicht nur die aufstrebenden Wirtschaftsregionen neuer EU-Mitgliedsländer (Polen, Slowakei, Tschechien) mit etablierten Wirtschaftsräumen, sondern verknüpft überdies andere prioritäre Achsen des Transeuropäischen Verkehrsnetzes (TEN-V). Durch die bessere Anbindung der nordadriatischen Häfen und damit an internationale Warenströme können sich diese über den Suez-Kanal zum Tor zu aufstrebenden asiatischen Märkten entwickeln. Das enorme Potential im Personenverkehr wiederum stellt eine Chance für den Tourismus der angeschlossenen Regionen dar, womit sich – nach Vorbildern der spanischen AVE-Med-Lineas oder dem französischen TGV-Méditerranée – die Baltisch-Adriatische-Verkehrsachse auch als attraktiver Urlaubsverkehr-Magnet entpuppen könnte.
 

Vorteile der Baltisch-Adriatischen Achse

  • Impulse für das Wirtschaftswachstum in den Regionen entlang der Achse,
     
    bessere Anbindung an europäische und asiatische Häfen und Bedeutungssteigerung der nord-adriatischen Häfen für den innereuropäischen und interkontinentalen Warenverkehr,
  • Erschließung neuer Märkte innerhalb der EU
  • Ankurbelung der Verlagerung des Güterverkehrs von der Straße auf die Schiene, damit umweltfreundlicher Transport durch CO2-Einsparung sowie massive Reduktion von transportverursachten Lärm sowie der Feinstaubbelastung und Entlastung des sensiblen alpinen Raums
  • Ausräumung von infrastrukturellen Verkehrsengpässen, Entlastung der Straße, weniger Unfälle
  • Verkürzung von Fahrtzeiten und somit Chance für den Tourismus

Die neue Achse in Zahlen

Diese Nord-Süd-Achse mit 1.820km Gesamtlänge verbindet fast 50 Mio. Menschen in 10 EU-Staaten. Sie umfasst 85 Ballungsräume und Wirtschaftszentren, 138 See- und Binnenhäfen sowie 28 Grenzübergänge zu Drittländern und zählt mit rund 24 Mio. Tonnen Güteraufkommen pro Jahr zu den wichtigsten Alpenquerungen. Ein Schiff benötigt 6-7 Tage für die Fahrt um Europa herum nach Rotterdam oder Hamburg. Auf der Schiene wäre dies wesentlich schneller möglich. 


Transeuropäische Asymmetrie im Güterverkehr beseitigen

Eine Schienen-Güterstromprognose macht eine transeuropäische Asymmetrie sichtbar: Ein Teil des Massengüterverkehrssegmentes spielt sich in Großbritannien, Frankreich, Spanien und Italien im „Short-Shipping- Küstenverkehr und auf Binnenkanälen ab, da dort auf den Hochgeschwindigkeitsstrecken die Güterverkehre nicht zugelassen sind. In Osteuropa bis Mitteleuropa boomt hingegen der Güterverkehr, der sich von Russland kommend ganz stark zum Baltisch- Adriatischen-Korridor hin ausrichtet, aber auch zu den Häfen des Schwarzen Meeres.

Die Baltisch-Adriatische Achse als neuer europäischer Verkehrskorridor ist umso wichtiger, weil sich die Häfen Venedig, Triest, Koper und Ravenna zur NAPA (North Adriatic Port Association) zusammenschlossen und Entwicklungsprojekte im Wert von 3,4 Milliarden Euro starteten. Mit dieser Kooperation wollen die nordadriatischen Häfen im Warenverkehr mit Asien den nordeuropäischen Häfen Rotterdam und Antwerpen durch kürzere Transportwege zum ost- und südosteuropäischen Markt Konkurrenz machen. 

Güterverkehrsdrehscheiben Wien, Kärnten und Steiermark

Der Aufstieg Wiens zu einer der wenigen 2-Millionen-Weltstädte am Ende des 19. Jh. steht hängt stark mit seiner Verkehrslage im Kreuzungspunkt der Ostsee-Adria- und der Donau-Achse zusammen. Wien ist ein Knoten von fünf „Vorrangigen transeuropäischen Verkehrsachsen“, davon 3 Eisenbahnachsen (PP17, PP22, PP23), die Autobahn Danzig–Wien (PP25) und die Donau-Binnenschiffsstraße (PP18). Zuletzt wurde ja die Schienenachse von den Ostseehäfen im Baltikum nach Wien und Pressburg von der EU bereits als vorrangiges Projekt eingestuft. Mit der Baltisch-Adriatischen Achse und dem Bau des neuen Hauptbahnhofs wird die Bedeutung Wiens als Verkehrsknotenpunkt weiter ausgebaut. 

Auch für die Wirtschaftsdynamik im Süden Österreichs bietet die bessere Anbindung durch die Baltisch-Adriatische Achse zeit- und kostengünstigere Transportmöglichkeiten und neue Absatzchancen in neuen Märkten. Überhaupt könnten die Terminals in Kärnten und der Steiermark sich zu Güterverkehrsdrehscheiben in den Südosten Europas entwickeln. Nimmt man Einwohnerzahl und Wirtschaftsleistung heran, erschließt diese Verbindung in Südösterreich (Niederösterreich, Obersteiermark, Graz, Klagenfurt, Villach) einen ähnlich großen Raum wie die Westbahn. 

Mit der Fertigstellung der Koralmbahn samt Koralmtunnel und des Semmering-Basistunnels wird die Steiermark über eine wesentlich bessere Erreichbarkeit verfügen was dem Wirtschafts- und Beschäftigungsstandort sowie dem 
Tourismusstandort Steiermark in den nächsten Jahrzehnten eine hohe zusätzliche Wertschöpfung bringen. Dazu kommt, dass die dafür notwendigen Baumaßnahmen arbeitsmarktpolitisch beachtliche Impulse für die Region bedeuten.

Durch die Integration von Regionalschnellbahnen und Regio-Busnetzen und die tief inneralpin hineingreifende Position des Achsenabschnittes in Österreich wird ein demographisches Abwanderungsgebiet mit eingebunden. Gelingt es Pendler zur Nichtaufgabe ihrer Wohnstandorte in strukturschwachen Gebieten zu bewegen, stellt dies einen wesentlichen Beitrag zur inneren Integration Österreichs dar.


Korridor-Wettlauf

Das Ziel einer gesamteuropäischen Kohäsion führte im sog. TENTINA- Prozess zu einer Wettlauf-Situation der Staaten der Europäischen Union nach förderbaren EU-Korridor-Einstufungen, die diese an sich rissen, auch wenn sie im innerstaatlichen Budget die dafür nötigen Infrastrukturausgaben nicht unterbringen konnten. Selbst wenn das TINA-Projekt gelungen wäre und unter Einsatz von Zügen in Neigetechnik wäre die Konkurrenzachse PP6 (Tina Korridor V) für den Personenfernverkehr nicht annähernd konkurrenzfähig gewesen. Slowenien hätte auf Jahrzehnte nicht jene Trassenqualität erreichen können, wie im nun festgelegten Verlauf der Baltisch-Adriatischen Achse gegeben ist. 

 

Koralmtunnel wird mit Baltisch-Adriatischer Achse zur Lebensader

Die Schienenachse von den Ostseehäfen im Baltikum nach Wien und Pressburg wurde von der EU bereits als vorrangiges Projekt eingestuft. Wird die Verlängerung in Richtung Süden zu den Nordadriahäfen als EU-Priorität endgültig aufgenommen, stehen damit auch EU-Kofinanzierungsmittel etwa für den Semmering-Basistunnel und die Koralmbahn zur Verfügung.

Mitte Oktober 2011 hatte die EU-Kommission sowohl den Koralm- als auch den Semmering-Basistunnel auf die Liste der in den nächsten Jahren zu fördernden Großprojekte gesetzt. Die Südbahn in Österreich ist Teil des Baltisch-Adriatischen Korridors über Wien, den Semmering-Tunnel, Graz und den Koralm-Tunnel bis Klagenfurt und Villach. Der Koralmtunnel stellt das Kernstück der neu zu errichtenden Koralmbahn zwischen Graz und Klagenfurt dar, und damit einen wesentlichen Teil der genannten Achse des TEN-Korridors 23 zwischen Danzig, Warschau, Wien und Bologna. Die Koralmbahn und die Baltisch-Adriatische-Achse stellen eine internationale und wirtschaftliche Lebensader dar, um der infrastrukturellen Entwicklung der Verkehrsströme, die sich in den nächsten Jahrzehnten von der Straße auf die Schiene verlagern werden, gerecht zu werden und zwischen Nordosteuropa und dem adriatischen Raum neue Potentiale zu ermöglichen.

Die Nord-Süd-Verbindung von Salzburg nach Kärnten wird hingegen nicht als prioritär eingestuft. Wegen der starken Steigungen wurde die Strecke seitens der EU-Verkehrsexperten als für den schweren Gütertransport ungeeignet eingestuft und daher nicht ins Kernnetz aufgenommen. Weiters enthalten sind im Kernnetz im Wesentlichen die Nord-Süd-Verbindung durch Tirol und den Brenner-Tunnel nach Italien sowie die Westbahn.


Intervention für vorrangige Schienenachse

Zwischen Danzig und Wien/Pressburg wurde die Baltisch-Adriatische Achse bereits 2004 als vorrangige Schienenachse (TEN-Projekt 23) festgelegt. Im Oktober 2006 unterzeichneten die Anrainerstaaten Polen, Tschechien, Slowakei, Österreich und Italien einen "Letter of Intent" zur Verlängerung dieses Projekts über Südösterreich nach Italien. Nun, in der Ratspräsidentschaft des am Projekt sehr interessierten Polen gelang es, die Kommission dafür zu gewinnen, dass die Eisenbahnstrecke Danzig-Wien über Kärnten (Koralmbahn mit Koralmtunnel) bis Bologna verlängert wird und Teil des EU-Core-Networks.


Gemeinsamer Kampf für Koralmtunnel

Die Entscheidung, ob die Baltisch-Adriatische Achse über Semmering- und Koralmtunnel mit bis zu 30 Prozent europäischer Kofinanzierung – 20 Prozent für den Bau sowie 50 Prozent für Studien und Vorarbeiten – rechnen kann, hängt aber davon ab, ob der Kommissionsvorschlag eine Mehrheit im Europäischen Parlament und im Ministerrat der EU findet. 

Nun, nachdem die Karten auf dem Tisch liegen und die einzelnen Projekte bereits im Rahmen von Großveranstaltungen vorgestellt wurden, gilt es weiterhin Schlüsselpersonen und Entscheidungsträger, vor allem im EU-Parlament, von der Notwendigkeit der baltisch-adriatischen Achse zu überzeugen. Wird die Koralmbahn als Teil der Baltisch-Adriatischen-Achse in das prioritäre Verkehrsnetzwerk TEN aufgenommen, fließen allein dort hunderte Millionen Euro an Förderung in das Jahrhundertprojekt.

In der Konzentration auf den grenzüberschreitenden Personen- und kombinierten Verkehr darf keineswegs auf die regionalen Anschlüsse vergessen werden. Schließlich gab es gerade hier im letzten Jahrzehnt massive Einsparungen. Wenn eine regionale Anbindung an den internationalen und EU-Grenzen überschreitenden Schienenverkehr nicht gegeben ist, werden potentielle Kunden ausgesperrt. Zudem gilt es die Gefahr, dass eine Liberalisierung des Bahnverkehrs mit Konzentration auf attraktive Hauptrouten ländliche Regionen aushungert, abzuwenden. 

 

mardi, 06 décembre 2011

Unruheherd Kosovo

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Unruheherd Kosovo

Brüssel darf die Lage der Serben nicht länger gleichgültig sein

Ex: http://www.andreas-moelzer.at/

Der Kosovo ist und bleibt ein Unruheherd am Balkan. Vor allem im Norden des Landes kommt es wiederholt zu Zusammenstößen zwischen Serben und der internationalen KFOR-Schutztruppe, und jüngst sprach der serbische Innenminister Dacic sogar von Krieg. Denn bei einem eventuellen Angriff der Albaner auf die Kosovo-Serben würde Belgrad eingreifen, ließ Dacic wissen.

Somit wird immer deutlicher, daß der Kosovo weiter denn je davon entfernt ist, ein „multi-ethnischer Staat“ zu werden, wie man es sich in westlichen Staatskanzleien ausgedacht hatte. Daß die Europäische Union nun vor dem Scherbenhaufen ihrer Kosovo-Politik steht, ist jedoch nicht weiter verwunderlich. Denn es war ein Kardinalfehler, daß Brüssel der einseitigen und völkerrechtswidrigen Unabhängigkeitserklärung der Kosovaren nicht nur tatenlos zugesehen, sondern sie dazu geradezu ermutigt hat. Und nicht minder schwer wiegt die einseitige Haltung der Europäischen Union zugunsten der Kosovo-Albaner, während die berechtigten Interessen der Serben keinerlei Berücksichtigung finden.

Wenn die Europäische Union eine Eskalation verhindern will, dann wird sie gut beraten sein, sich endlich um einen wirksamen Schutz der verbliebenen Serben zu kümmern, anstatt im Zuge des Beitrittsprozesses Druck auf Belgrad zur Anerkennung der Unabhängigkeit des Kosovo auszuüben. Insbesondere wäre in einem ersten, aber wichtigen Schritt dafür zu sorgen, daß den Serben eine möglichst weitreichende Unabhängigkeit gewährt wird, damit sie ihre Angelegenheit so selbständig wie nur möglich regeln können. Zusätzlich muß endlich der Schutz der über den Kosovo verstreuten historischen serbischen Kulturgüter sichergestellt werden. Schließlich sind die wiederkehrenden Angriffe auf serbische Kirchen und Klöster nichts anderes als ein Akt von Kulturbarbarei und müssen abgestellt werden. Auch wenn es sich noch nicht bis nach Brüssel herumgesprochen hat: Die serbische Kultur gehört seit Jahrhunderten zu Europa.

 
 

lundi, 05 décembre 2011

European Integration & Globalization

European Integration & Globalization

By Andrew Hamilton

Ex: http://counter-currents.com/

European integration has been championed since the end of WW II by anti-white elites.

Beginning in 1948 with the establishment of the Benelux Customs Union (1948), increasingly powerful pan-European entities expanded their new institutional reach virtually without let-up: the European Coal and Steel Community (ECSC) (1951), the European Economic Community (EEC or “Common Market,” 1957), the European Community (EC, 1967), and, finally, the European Union (EU, 1991).

It is important to understand that the European Union is a supranational rather than intergovernmental organization. The latter depend upon voluntary compliance by their members. They possess no direct power of coercion to enforce their laws and regulations. Supranational organizations, on the other hand, can require members to cede control over policy and compel compliance with their mandates.

In Eastern Europe, Soviet armies and political agents established a tightly-knit colonial regime, thanks in part to Jewish and western elites’ intense ideological identification with and deep affection for their Communist bedfellows during and immediately after the war.

In the view of historian William H. McNeill, the war itself had been a major catalyst for pan-Europeanism:

Nazi racial and nationalist doctrines notwithstanding, the European continent witnessed a remarkable transnational economic and administrative integration during the latter phases of World War II. Having conquered most of Europe by 1942, the Nazis began to draw upon the manpower and material resources of the entire area under their command to supply the German armies. . . .

Memories of Europe’s war-time economic pattern could not be wiped away. When economic boom conditions returned to western Europe after 1948, men who had worked as slave laborers in German factories during the war were ready enough to return to Germany again as factory workers. Thousands of others followed. More generally, the postwar success of the Common Market was surely facilitated by recollections of the massive transnational migrations that had taken place during the war, when soldiers and prisoners of war as well as civilian slave laborers had criss-crossed Europe’s national boundaries by the hundreds of thousands. The breakdown of Europe’s national barriers thus appears as the ironic and altogether unexpected but probably most lasting monument to Hitler’s career. (The Shape of European History, 1974, 173-74)

In this connection, for example, it is not generally known that SS generals Otto Steinhäusl, Reinhard Heydrich, Arthur Nebe, and Ernst Kaltenbrunner all served as presidents of INTERPOL.

The most significant (of several) omissions from McNeill’s statement is that a German Europe, as distasteful as it would have been from the standpoint of freedom and representative government, would at least have been white, whereas the Europe that emerged is systematically cleansing whites from the continent and the planet, and lacks freedom besides.

Postwar European integration was in part a healthy reaction against the fratricidal nationalism that decimated the continent during World Wars I and II. And certain participants viewed the process as necessary to offset postwar American dominance. They believed that for the nations of Europe to exert a major role in world affairs, they would have to unite and command resources comparable to those of the US.

The formation of the European Union in 1991, though decades in preparation, was accelerated by the sudden collapse of Communism. Since then, ex-Communist Eastern Europe has been methodically incorporated into a single pan-European entity in the continuing attempt to realize the long sought-after “United States of Europe.”

One cannot help but recall in this regard former congressional investigator Norman Dodd’s 1982 (Cold War era) statement to interviewer G. Edward Griffin, subsequently quoted frequently by the John Birch Society (I have a taped copy of the interview, but it is also available online), that he had been told in the 1950s by Ford Foundation president H. Rowan Gaither that the leaders of major private foundations had all had either wartime OSS or postwar “European Economic Administration” (presumably European Recovery Program—ERP or Marshall Plan) experience after the war. Gaither allegedly told Dodd that the major foundations operated under executive branch directives to use their grant making power “so to alter life in the United States that it can be comfortably merged with the Soviet Union.”

Dodd’s statement sounded plausible at the time, and in light of subsequent events seems even more prophetic. If correct, it implies a time horizon generally uncharacteristic of whites acting on their own, as well as a form of elite dominance that many people will not believe in despite the 20th-century prevalence of centralized large-scale dictatorships, media operations, security agencies, and so on.

Way Station

The European Union is but one component in a much larger process of global integration.

In the decades following the Second World War, European elites systematically dismantled their colonial empires, and encouraged immigration of Third World populations into the European heartland.

In historical terms this occurred suddenly, and was a trans-European rather than national phenomenon. Britain, France, Holland, Spain, Portugal, Germany—literally everyone—cut their colonies loose within two or three decades. Despite surrendering white racial dominance, they retained the economic burden of empire in the guise of foreign aid.

Postwar elites also worked in deliberate, coordinated fashion, in parallel with Eastern European Communists, to destroy the First World nations of southern Africa and, ultimately, their white populations.

A trilateral regionalist structure emerged whose components are being integrated politically and economically in the same manner as Europe: North America and Latin America in the Western Hemisphere, and the numerous countries of Pacific Asia in the Far East (Australia and New Zealand are now classified as Asian).

All three regions will be mere way stations on the planned path to a unitary international order presently embodied institutionally in the United Nations.

Thus, the EU is not a destination in itself.

The Role of Capitalism

Although the process of globalization is politically-driven by internationalist planners, many multinational corporations already organize their foreign operations according to the following scheme: “the Americas”; “Europe, the Middle East and Africa (EMEA)”; and “Asia Pacific and Japan.”

Nevertheless, businesses and corporations are primarily instruments of academic, administrative, and planning elites rather than the other way around. This is unquestionably true of the vast majority of businesses, large and small, which are heavily regulated.

Few enterprises have any choice when it comes to globalization and deindustrialization. They are driven by the imperatives of the marketplace to remain price competitive or go under.

State and globalist entities and elites determine the economic framework within which businesses operate by establishing policies of globalization, autarky, or something in between. From the “egalitarian” and anti-white perspective of planners and administrators, globalization makes perfect sense.

This is not to say that big businessmen are good guys. The larger enterprises grow, the more they approximate collectivism. Business as such possesses no patriotism or racial loyalty. It will do whatever the state and the legal system instruct it to do.

But businesses do not determine policy. Because economic productivity is (or ought to be) important to ruling elites, enterprises must be granted leeway to compete and innovate effectively. So, to the extent that they are involved in generating economic change, corporations have independent significance.

A handful of multinational firms and executives interact with policymakers in more intimate fashion, including back-and-forth exchanges of personnel and active participation in internationalist organizations. In that sense they exert influence and even participate in setting the agenda.

It is striking, for example, that John D. Rockefeller Jr. donated the six blocks (18 acres) of midtown Manhattan real estate near the East River upon which the United Nations headquarters was built (today legally classified as international territory) after an initial offer to locate it on the Rockefeller family estate, Kykuit, was rejected (Rockefeller, who did not own the land, first had to purchase it from wealthy Jewish real estate developer William Zeckendorf), that Nelson, Winthrop, and John D. “Jay” Rockefeller IV were all powerful politicians, and that banker David Rockefeller founded the Trilateral Commission in 1973.

Finally, financiers are a stratum unto themselves, more intricately bound to globalist elites than other businessmen, a dual function of economics and ethnicity.

Ironically, the anti-capitalist mentality, combined with a genuine need to regulate the activities of multinational corporations and financial institutions, will ultimately be a major justification used by the Left for the establishment of a world state.

However, it was the desire for such a state by administrative elites, combined with an iron determination to destroy white populations and Western civilization, which brought globalization into being in the first place. For example, the construction of the European Union began with economic unification imposed from above creating a regulated trans-European substructure upon which supranational political, administrative, and judicial superstructures were subsequently erected.

Veil of Secrecy

Regionalization and globalization have been, and remain, anti-democratic, top-down, and effectively secret.

Rarely have votes been taken, but on the few occasions they have been and lost, the matter was rescheduled for a subsequent referendum to override the initial negative outcome, just as US school boards reappear on the ballot every year until the latest property tax increase is finally “approved.”

National populations certainly never understood (or were told) what was happening, and the same is true of most elites as well.

To drive home this point, ask yourself how much you know about the history of the EU or the UN, the key players involved, current organizational structures and processes, and degree of power possessed.

Virtually everyone’s answer will be Nothing or Next to nothing, no matter how well-educated, informed, or politically-savvy they are. Most politicians at the national, state, and local level, and most members of other elites in the US and Europe, would draw a similar blank.

The United Nations and the European Union are effectively black boxes. Nobody really knows much about their formation, history, current structures and activities, or evolutionary trajectory.

True, observers may be either favorably disposed or hostile to them, and their normative evaluations sound in terms of their own value systems, but that is different than being truly informed.

This is the consequence of misdirection, as in magic shows where the attention of the audience is focused on one thing in order to distract it from another. Though not “secret” in the intelligence agency sense, required information is not easily obtainable or part of the common discourse.

Racist and Totalitarian

Two of the most salient features of the integrative process are its racism and totalitarianism.

Inflexible racial, immigration, and anti-civil libertarian laws and policies in all three regions leave no doubt that whites are targeted victims and Jews and other non-whites privileged castes. Ultimately, they insure the physical destruction of the white race.

The EU remains committed to political integration and the mobility of labor (and hence residence and population mixture) across Europe, and so strives to widen cross-cultural communication, actively encouraging subjects to learn multiple European languages, reflecting the EU’s motto of “United in diversity.”

But because the ultimate objective of elites is an Arisch- and Christ- rein Europe (Europe purified of Aryans and Christians), linguistic homogenization in one form or another is inevitable. Indeed, innumerable European languages within individual states will serve no purpose once their native speakers have been eliminated.

Intra-white racial and ethnic homogenization would result from such a borderless labor and economic market even absent existing interracial population policies. Genetically, the effects would replicate the unplanned blending of European immigrants and their descendants in America, except that miscegenation with tens of millions of non-whites will now be added to the mix.

Liberty and human rights are abridged because it would be impossible to commit genocide or establish the new world order planners covet if freedom, representative democracy, or republicanism held sway.

The project is extremely long-term in nature, with a seemingly “inexorable” quality to it. Indeed, the process has spanned several generations of planners and technocrats already, yet still rolls relentlessly on, year after year, decade after decade, despite opposition.

This suggests a time horizon atypical of whites and more akin to the exceptionally extended time frames characteristic of Jewish immigration policy, Communism, Zionism, neoconservative foreign policy, and the implementation of hate laws negating centuries of Western liberties.

The scale of the project is massive, and requires the political and economic disempowerment of entire national populations and displacement of existing elites with interests deeply rooted in the old order.

The intergenerational approach helps accomplish this.

Another technique is to buy people off—to align personal greed with monetary and status rewards.

A vast army of whites in all countries is employed full-time in well-paying but culturally destructive jobs: law enforcement, military and veterans affairs, schools and academia, child and family services, counselors, case workers, government psychologists, immigration attorneys and administrators, welfare workers, civil rights professionals, diversity officers.

Churches and other local organizations are paid big bucks to integrate non-white immigrants into white communities. Immigrants are furnished with new houses, cars, and even businesses of their own.

I’ve dealt with a recent African immigrant to a white community who operated a private transportation service for the elderly and infirm, taking them to and from nursing homes, clinics, and hospitals, entirely funded by Medicare and Medicaid—a complex, heavily regulated activity. Another ran the local Neighborhood Service Center. Mexicans with enviable salaries staff a local immigration services-activist center that has a budget of several hundred thousand dollars per year.

In the ideological realm, intolerance of the most extreme kind enforces political correctness with a mailed fist and a jackboot to the teeth of everyone from top Hollywood stars, athletes, elected officials, and journalists down to random outbursts on a train [2] or objections to blacks urinating [3] outside one’s residence.

The racism and totalitarianism at the heart of globalization fuels the entire process, and is not open to discussion or alteration.

Only when the seamless perfection of such strategies stops working will exploitable opportunities begin to open up, for that will be the sign that the Jewish-totalitarian death grip over the white race has begun to slip at last.

 


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

URL to article: http://www.counter-currents.com/2011/12/european-integration-and-globalization/

samedi, 03 décembre 2011

Presseschau - Dezember 2011 (1)

Presseschau

Dezember 2011 (1)

AUßENPOLITISCHES

Die Rückkehr der Nation
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5d8e83a8c78.0.html?PHPSESSID=0c3870c09a3a30ac035e25db9ba23e03

Sexismus im „Spiegel“
http://www.sezession.de/28762/sexismus-im-spiegel.html#more-28762

(Bezeichnend auch der letzte Satz der taz-Journalistin, die die „wahren Täter“ benennt, nachdem zuvor ausschließlich über linksautonome Krawalle berichtet wurde: „Die wahren Täter aber waren Polens ureigene Rechtsradikale und Hooligans.“)
Krawalle in Polen
Wasserwerfer am Unabhängigkeitstag
http://www.taz.de/Krawalle-in-Polen/!81792/

(Auch bei „Spiegel-Online“ haben die „Linksautonomen“ ihre Verbündeten im Autorenstab…)
Ausschreitungen in Polen
Kaczynski hetzt gegen deutsche Linksautonome
http://www.spiegel.de/politik/deutschland/0,1518,797526,00.html

Kaczynski soll wegen antideutscher Äußerungen vor Ethikkommission
http://www.net-tribune.de/nt/node/76049/news/Kaczynski-soll-wegen-antideutscher-Aeusserungen-vor-Ethikkommission

Attentäter Breivik vor Gericht
Ein fast unerträglicher Auftritt
http://www.spiegel.de/panorama/justiz/0,1518,797671,00.html

(Sind die Quellen seriös? Wenn ja, eine Riesenschweinerei, bei der Nato mal wieder mitgemischt hat…)
Gaddafi vor seinem Tod drei Stunden gefoltert
http://www.pi-news.net/2011/11/gaddafi-vor-seinem-tod-drei-stunden-gefoltert/#more-218780

Arabische Revolution
Bernard-Henri Lévy verklärt den Sieg über Gaddafi
http://www.welt.de/kultur/article13716521/Bernard-Henri-Levy-verklaert-den-Sieg-ueber-Gaddafi.html

(Zu Cohn-Bendit und Libyen)
So denkt man in Frankfurter Altbauwohnungen
http://clauswolfschlag.blog.com/2011/11/15/so-denkt-man-in-frankfurter-altbauwohnungen/

Iranisches Atomprogramm
Angriff Israels auf den Iran „immer wahrscheinlicher“
http://www.focus.de/politik/weitere-meldungen/iranisches-atomprogramm-angriff-israels-auf-den-iran-immer-wahrscheinlicher_aid_682072.html

Sarkozy nennt Netanjahu einen Lügner
http://www.welt.de/print/welt_kompakt/print_politik/article13706326/Sarkozy-nennt-Netanjahu-einen-Luegner.html

Team Six über ihren Bin-Laden-Einsatz
Wie die Navy Seals Bin Ladens Ende schildern
http://www.sueddeutsche.de/politik/team-six-ueber-ihren-bin-laden-einsatz-wie-die-navy-seals-bin-ladens-ende-schildern-1.1183917

Afghanistan: Vorwürfe gegen USA wegen Drogen-Explosion
http://www.unzensuriert.at/content/006013-Afghanistan-Vorwuerfe-gegen-USA-wegen-Drogen-Explosion

(Mangelnde Pietät? Ist doch scheinbar auch egal. Ein paar Unterschichtler haben ihren Mohrendienst getan und wurden eben zum Kollateralschaden…)
US-Militär entsorgte Körperteile von Kriegstoten auf Mülldeponie
http://www.spiegel.de/politik/ausland/0,1518,797012,00.html

Ägypten
Ritual-Alarm in Gizeh
Gerüchte führen zur temporären Schliessung der Cheopspyramide
http://www.nzz.ch/nachrichten/panorama/aegypten_pyramide_schliessung_1.13289805.html

Organhandel im Sinai
http://www.welt.de/print/die_welt/politik/article13724869/Organhandel-im-Sinai.html

Deadly New Clashes in Egypt's Tahrir Square
(Auf „View Gallery“ klicken und die Fotogalerie der Proteste anschauen)
http://www.theatlantic.com/infocus/

Islamistischer Terror überzieht Nigeria
http://www.unzensuriert.at/content/006085-Islamistischer-Terror-ueberzieht-Nigeria

(Wohl den Falschen auf die Füße getreten? So sieht das Ergebnis aus…)
Nach Zahlungsstopp der USA
Unesco muss erste Aktivitäten aus Geldmangel streichen
http://www.abendblatt.de/politik/ausland/article2089663/Unesco-muss-erste-Aktivitaeten-aus-Geldmangel-streichen.html

65 Millionen Euro fehlen
Unesco bittet nach US-Zahlungsstopp um Spenden
http://www.welt.de/politik/ausland/article13711272/Unesco-bittet-nach-US-Zahlungsstopp-um-Spenden.html

US-Soziologin über Occupy-Bewegung
"Niemand will Arbeiterklasse sein"
http://www.taz.de/US-Soziologin-ueber-Occupy-Bewegung/!80929/

Belagerer mit beschränkter Haftung
Die Grenzen und Gefahren der "Occupy"-Bewegung
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?id=195

(genialer Text)
Occupy Frankfurt
Wie die Weltrevolution im Zeltlager scheitert
http://www.cicero.de/kapital/occupy-frankfurt-demo-camp-kleingeister/46616?seite=1

Franko-afrikanisches Damoklesschwert über der Euro-Zone
http://www.unzensuriert.at/content/006054-Franko-afrikanisches-Damoklesschwert-ueber-der-Euro-Zone

Attacke aus Großbritannien
"Deutschland hat der Euro-Zone den Krieg erklärt"
http://www.welt.de/politik/ausland/article13731382/Deutschland-hat-der-Euro-Zone-den-Krieg-erklaert.html

Die Schulden aller Länder auf einer Karte
http://www.spiegel.de/flash/flash-26720.html

Venezuela: Chavez holt die Goldreserven heim
http://www.unzensuriert.at/content/006259-Venezuela-Chavez-holt-die-Goldreserven-heim

Nur wegen Sarrazin-Vortrag? Bauernbund-Chef Grillitsch tritt ab
http://www.unzensuriert.at/content/006089-Nur-wegen-Sarrazin-Vortrag-Bauernbund-Chef-Grillitsch-tritt-ab

Sarkozy verteidigt Frankreichs Nuklearindustrie
http://www.suedostschweiz.ch/politik/sarkozy-verteidigt-frankreichs-nuklearindustrie

(Zu Berlusconi…)
Der Spiegel seiner Klasse
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M55ab09cd520.0.html?PHPSESSID=6c560b706ec0877b67891f35481a7e0b

Urteil im Vergewaltigungsprozess
Israels Ex-Präsident Katzav muss hinter Gitter
http://www.stern.de/panorama/urteil-im-vergewaltigungsprozess-israels-ex-praesident-katzav-muss-hinter-gitter-1749744.html

George Wright
Legendärer Gangster nach 41 Jahren Flucht wieder frei
http://www.faz.net/aktuell/gesellschaft/george-wright-legendaerer-gangster-nach-41-jahren-flucht-wieder-frei-11532994.html

Wahlen in Spanien
Der Krisengewinnler ohne Profil
http://www.focus.de/politik/ausland/wahlen-in-spanien-der-krisengewinnler-ohne-profil_aid_686040.html

Porträt Mariano Rajoy
Ein Farbloser endlich am Ziel
http://derstandard.at/1319183378660/Portraet-Mariano-Rajoy-Ein-Farbloser-endlich-am-Ziel

Spanien
Nach der Wahl ist immer noch Krise
http://wissen.dradio.de/spanien-nach-der-wahl-ist-immer-noch-krise.33.de.html?dram:article_id=13609

Ortega siegt bei umstrittenen Wahlen in Nicaragua
http://newsticker.sueddeutsche.de/list/id/1229188

Nicaragua - Präsidentschaftswahlen - Zusammenstösse + Unruhen Krawalle nach Ortega-Wahlsieg
http://de.euronews.net/2011/11/09/krawalle-nach-ortega-wahlsieg/

Klimagipfel: Dramatische Appelle, zurückhaltende USA
http://diepresse.com/home/panorama/klimawandel/712394/Klimagipfel_Dramatische-Appelle-zurueckhaltende-USA

INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK

Meinungsfreiheit in Deutschland
http://www.sezession.de/29032/meinungsfreiheit-in-deutschland.html#more-29032

(Europa als Freiheitsprojekt?)
Fragwürdige Sprachspiele
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M54a90e8e217.0.html?PHPSESSID=3b78a57948cc027ccc2fce0365143354

China kommt über Griechenland
Die Flucht der „Demokraten“ aus der Demokratie
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?id=189

Wir sind das Volk!
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5f1125658d8.0.html

Schluß mit dem Ausverkauf! …
http://www.sezession.de/28710/schlus-mit-dem-ausverkauf.html

Petitionsausschuß lehnt Deutsch im Grundgesetz ab
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M517070825d1.0.html?PHPSESSID=af5dd15712e130e11cac99bc9c9ac9e4

Experten fordern Englisch als Gerichtssprache
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M56f4eca0ac1.0.html

Kapitalismus-Kritik
Occupy-Frankfurt – Gehört der hierhin?
http://www.fr-online.de/frankfurt/kapitalismus-kritik-occupy-frankfurt---gehoert-der-hierhin-,1472798,11121476.html

Stirbt der Euro, soll sein Mahnmal leuchten!
Frankfurts Wahrzeichen plötzlich heiß umstritten
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?id=198

Adieu, Grundgesetz!
Von Dieter Stein
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M57009055471.0.html?PHPSESSID=c4e53e876190648511af39166b9bee26

Zwölf Thesen zur Skandalokratie
http://www.sezession.de/29019/zwolf-thesen-zur-skandalokratie.html#more-29019

Entscheidungsstrukturen der Piraten
Wie "flüssige Demokratie" funktioniert
http://www.taz.de/Entscheidungsstrukturen-der-Piraten/!80976/

Piraten-Politiker weist Kritik von Charlotte Knobloch zurück
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5cb98256745.0.html?PHPSESSID=048c6436e027b2e41b6e594bbfccd7d9

Erfolg der Piratenpartei
Endlich haben wir unseren Generationenkonflikt!
http://www.sueddeutsche.de/politik/erfolg-der-piratenpartei-netzwaerts-1.1181574

Piratenpartei
Man muss sie nicht hassen
http://www.perlentaucher.de/artikel/7249.html

Endlich normale Menschen
Eine binär codierte Geschlechtergerechtigkeit ist der Piratenpartei zu wenig
http://www.heise.de/tp/artikel/35/35904/1.html

Augen zu und durch
Keine Partei stößt auf so viel Misstrauen wie die Berliner Piraten.
Von Juli Zeh
http://szmstat.sueddeutsche.de/texte/anzeigen/36648

Polit-Legende
Cohn-Bendit hat Krebs
http://www.fr-online.de/frankfurt/polit-legende-cohn-bendit-hat-krebs,1472798,11127566.html

Die grünen Geschäfte des Politikers Christoph Chorherr
http://www.unzensuriert.at/content/006047-Die-gruenen-Geschaefte-des-Politikers-Christoph-Chorherr

Statt Betroffenheitslyrik brauchen wir mehr Verstand
Von Cora Stephan
http://www.welt.de/debatte/article13731405/Statt-Betroffenheitslyrik-brauchen-wir-mehr-Verstand.html

Guttenberg bricht sein Schweigen
http://www.sz-online.de/nachrichten/artikel.asp?id=2918577

Protest gegen Homosexualität im Pfarrhaus
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M51501d61c52.0.html?PHPSESSID=6c560b706ec0877b67891f35481a7e0b

Spion aus Leidenschaft
Die unaufhaltsame Karriere des Mehrfachagenten Peter Weinmann
http://wissen.spiegel.de/wissen/image/show.html?did=13684365&aref=image017/SP1994/007/SP199400700360040.pdf&thumb=false

Briten legen Fahrplan für Truppenabzug vor
http://www.bild.de/regional/ruhrgebiet/ruhrgebiet-regional/briten-legen-fahrplan-fuer-truppenabzug-vor-20939892.bild.html
http://www.dw-world.de/dw/function/0,,123370_cid_15525014,00.html

Grafenwöhr bangt um die Zukunft des Armee-Standorts
http://www.nordbayern.de/nuernberger-nachrichten/politik/grafenwohr-bangt-um-die-zukunft-des-armee-standorts-1.1643431

Schweinfurt
US-Army streicht bald 72 Stellen
Deutsche Beschäftigte sind besonders betroffen
http://www.mainpost.de/regional/schweinfurt/US-Army-streicht-bald-72-Stellen;art742,6416026

Schäuble: Wir waren nie souverän
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M55d3c4039c6.0.html?PHPSESSID=be9261ef878e092cec52dc9cc588c86e

Leo-Baeck-Preis 2011 für Bundespräsidenten Wulff
http://www.evangelisch.de/themen/politik/leo-baeck-preis-2011-f%C3%BCr-bundespr%C3%A4sidenten-wulff51971

Forschung zu NS-Beutekunst
Schaut hinter die Bilder
http://www.sueddeutsche.de/kultur/forschung-zu-ns-beutekunst-schaut-hinter-die-bilder-1.1174235

Geschichte
NS-Raubkunst: Berlin gibt Gemälde zurück
http://www.morgenpost.de/printarchiv/kultur/article1831376/NS-Raubkunst-Berlin-gibt-Gemaelde-zurueck.html

Die Lückentheorie: Der Streit um die Raubkunst
http://www.news.de/medien/855239751/die-lueckentheorie-der-streit-um-die-raubkunst/1/

Quandts spenden für Berliner NS-Gedenkstätte
http://www.morgenpost.de/berlin-aktuell/article1818090/Quandts-spenden-fuer-Berliner-NS-Gedenkstaette.html

(ging´s nicht etwas größer? Na dann eben beim nächsten mal…)
Denkmal
Erinnerung an Georg Elser ist genau 17 Meter hoch
http://www.morgenpost.de/printarchiv/berlin/article1820830/Erinnerung-an-Georg-Elser-ist-genau-17-Meter-hoch.html
http://www.spiegel.de/kultur/gesellschaft/0,1518,796600,00.html

(Kellerhoff mal ungewöhnlich klarsichtig)
Die unheimliche Konjunktur des Georg Elser
http://www.welt.de/kultur/history/article13705188/Die-unheimliche-Konjunktur-des-Georg-Elser.html

Viel Spaß in Auschwitz?
http://www.sezession.de/28696/viel-spas-in-auschwitz.html#more-28696

(Holocaust-Religion zur ethischen Stärkung…)
Zeichen gegen Gewalt
Dortmund schickt Ultras nach Auschwitz
http://www.focus.de/sport/fussball/bundesliga1/zeichen-gegen-gewalt-dortmund-schickt-ultras-nach-auschwitz_aid_682656.html

Zweiter Weltkrieg (betr. Rheinwiesen)
Autor: Sven Felix Kellerhoff
Schurkenstück um tote deutsche Kriegsgefangene
Eine Million Soldaten sollen 1945/46 in US-Lagern umgekommen sein, behauptet ein Brief, der in rechten Kreisen kursiert. Die These ist längst widerlegt.
http://www.welt.de/kultur/history/article13718678/Schurkenstueck-um-tote-deutsche-Kriegsgefangene.html
(man beachte die eindeutigen Leserkommentare)

LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS

(Beckstein gibt offen zu, den Rechtsstaat missachtet zu haben. Zitat: “Wir sind bei Rechtsextremisten härter vorgegangen als bei Linksextremisten – weil die Zustimmung in der Bevölkerung hier viel größer ist. Manchmal gingen wir sogar weiter, als der Rechtsstaat eigentlich erlaubt.”
Günther Beckstein, Merkur 16.11.11)
Beckstein: "Wir gingen weiter als der Rechtsstaat erlaubt"
http://www.merkur-online.de/nachrichten/bayern-lby/beckstein-wir-gingen-weiter-rechtsstaat-erlaubt-1491473.html
(Welche juristischen Konsequenzen ergeben sich aus Becksteins Eingeständnis? Wird er angeklagt?)

Verfassungsmedaille: Freistaat ehrt Wunsiedel
Stellvertretend für viele Bürger erhält Bürger- meister Beck die Verfassungsmedaille. Damit ehrt der Freistaat den Einsatz gegen Neonazis.
http://www.frankenpost.de/regional/oberfranken/laenderspiegel/art2388,1827869

Fraktur - Die Sprachglosse
Rechts ist nur noch das Nichts
http://www.faz.net/aktuell/politik/fraktur/fraktur-die-sprachglosse-rechts-ist-nur-noch-das-nichts-11540891.html

Experten warnen vor Terror von rechts
Nach den jüngsten Erkenntnissen zum Heilbronner Polizistenmord von 2007 und den sogenannten Döner-Morden (2000-2006) werden Warnungen vor rechtsextremem Terrorismus laut.
http://www.badische-zeitung.de/experten-warnen-vor-terror-von-rechts

Ermittlungen in Döner-Mordserie
Rechtes Rätsel
http://www.spiegel.de/panorama/justiz/0,1518,797355,00.html

Braune Armee Fraktion?
http://www.sezession.de/28771/braune-armee-fraktion.html#more-28771

Fragen an die Konstrukteure der Braunen Armee Fraktion
http://www.sezession.de/28784/fragen-an-die-konstrukteure-der-braunen-armee-fraktion.html

Jeder Serienmörder ein Terrorist?
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M56f2ebea9d1.0.html?PHPSESSID=46ec8cbf713e63b1878f6439bbe08d95

„Döner-Morde“: „Spiegel“ kaufte Bekennervideo von Linksradikalen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M569b07a7a8c.0.html?PHPSESSID=c4e53e876190648511af39166b9bee26

Existentielle Fragen – ein Interview mit Arne Schimmer (NPD)
http://www.sezession.de/28886/existentielle-fragen-ein-interview-mit-arne-schimmer-npd.html#more-28886

Wer sind die Terroristen?
http://www.sezession.de/28793/wer-sind-die-terroristen.html#more-28793

Eine mysteriöse Terrorgruppe
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5a553b036b6.0.html

Terrorzelle: Neue Liste mit tausenden Namen aufgetaucht
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/terrorzelle-neue-liste-tausenden-namen-aufgetaucht-1494711.html

Brauner Terror in Deutschland? – Ende der Berichterstattung
http://www.sezession.de/28897/brauner-terror-in-deutschland-ende-der-berichterstattung.html#more-28897

Beruf Neonazi, Todesursache unklar. Die Döner sind noch lange nicht vom Tisch
http://doriangrey.net/index.php?issue=11&page=article&p=2&id=z&c=3

Tochter von Nazi-Mordopfer: Entschädigungssumme ist beleidigend
http://www.op-online.de/nachrichten/hessen/tochter-nazi-mordopfer-entschaedigungssumme-beleidigend-1500857.html

(logische Konsequenz der Kampagne)
Bundestag fordert verstärkten „Kampf gegen Rechts“
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5c491e40b99.0.html?PHPSESSID=5cb6dc964b781e9d0478c1d872d79619

Du bist Terrorist!
http://www.sezession.de/28908/du-bist-terrorist.html#more-28908

Vermischtes zu den angeblichen Neonazi-Morden
http://www.dasgelbeforum.net/forum_entry.php?id=241130

Immer mehr Ungereimtheiten: Verfassungsschutz im Zwielicht
Mehrere 1000 V-Leute?
http://geotumor.blogspot.com/2011/11/immer-mehr-ungereimtheiten.html

Ausstellung über Opfer rechter Gewalt
Bewegende Schicksale
http://www.nordbayern.de/nuernberger-zeitung/nuernberg-region/ausstellung-uber-opfer-rechter-gewalt-1.1692144

(Repression - Arbeitsplatzverlust)
Deutsche: Schreibt nicht für Sezession!
http://www.sezession.de/29090/deutsche-schreibt-nicht-fur-sezession.html#more-29090

(Antifanten versuchen die aktuelle Kampagne zu Vorstößen gegen das bündische Milieu zu nutzen…)
Hintergrund: Das Umfeld der Rechtsterroristen, deren Sympathisanten und der Freibund
http://rechte-jugendbuende.de/?p=1755#more-1755

Denkmal der Alten Synagoge in Magdeburg geschändet
http://www.op-online.de/nachrichten/deutschland/denkmal-alten-synagoge-magdeburg-geschaendet-1493993.html

Studie: "Neue Rechte" in sozialen Netzwerken
http://www.unzensuriert.at/content/006065-Studie-Neue-Rechte-sozialen-Netzwerken

Erlangen
Streit um Internetverweis auf Burschenschaft
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M54bd2c8951e.0.html?PHPSESSID=af5dd15712e130e11cac99bc9c9ac9e4

Neonazi bei CDU Kassel
Parteimitglieder ahnungslos
http://www.hr-online.de/website/rubriken/nachrichten/indexhessen34938.jsp?rubrik=36086&key=standard_document_43259332

"Freier Widerstand Kassel"
CDU-Politiker in rechtsextremer Organisation aktiv
http://www.stern.de/politik/deutschland/freier-widerstand-kassel-cdu-politiker-in-rechtsextremer-organisation-aktiv-1756243.html

(wieder mal die unsägliche Jutta Ditfurth…)
Frankfurt
Römer-Hetzjagden gegen Mitglieder der FDP-Fraktion
Absurde Vorwürfe vergiften Parlament
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?id=194

Grüne und Demokratie
http://www.sezession.de/29024/grune-und-demokratie.html#more-29024

„Grüne“
Van der Bellens antisemitischer Freund im Europarat
http://www.unzensuriert.at/content/006192-Van-der-Bellens-antisemitischer-Freund-im-Europarat

(Zum unsäglichen Ströbele)
Lausbubenstück ohne Lerngewinn
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M541bba5d4e7.0.html?PHPSESSID=fefb9e05533543a29ba1b6fd24cec2e6

Willi Mernyi: Bezahlter Linksaktivist im Kampf gegen die FPÖ
http://www.unzensuriert.at/content/006197-Willi-Mernyi-Bezahlter-Linksaktivist-im-Kampf-gegen-die-FPOe

(Na ja, sie hat schließlich auch keine NS-Verbrechen geleugnet…)
Inge Viett
Ex-RAF-Terroristin kommt mit Bußgeld davon
http://www.focus.de/politik/deutschland/inge-viett-ex-raf-terroristin-kommt-mit-bussgeld-davon_aid_687201.html

Freispruch für „Junge-Welt“-Chefredakteur
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M568276ada3f.0.html?PHPSESSID=3b78a57948cc027ccc2fce0365143354

Wolf Biermann attackiert Linkspartei
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5bcfcaeb9d2.0.html?PHPSESSID=46ec8cbf713e63b1878f6439bbe08d95

Neues Portal dokumentiert Repressionsorte in der SBZ/DDR
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5a523bdd7fc.0.html?PHPSESSID=46ec8cbf713e63b1878f6439bbe08d95

Verdi-Kooperation mit Linksextremisten stößt auf Kritik
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M54692eed2b4.0.html?PHPSESSID=f1b02526bd82c0bb9327ad125042133f

SPD zeichnet Antifa-Verein aus
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M533d4acfb14.0.html?PHPSESSID=78b034a292d700eeee26d6a6bf21878b

Soldatenehrenmal in Bochum erneut geschändet
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M562f20c7a78.0.html?PHPSESSID=46ec8cbf713e63b1878f6439bbe08d95

Berlin
Linksextremisten attackieren Polizisten
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M58f445e16af.0.html?PHPSESSID=be9261ef878e092cec52dc9cc588c86e

(auch mal ein Fall für die Anti-Diskriminierungsstelle, oder?...)
Facebook-Freunde
Ikea wirft Mitarbeiter mit NPD-Kontakten raus
http://www.welt.de/wirtschaft/webwelt/article13730929/Ikea-wirft-Mitarbeiter-mit-NPD-Kontakten-raus.html

Wiener Korporationsball 2012 zum letzten Mal in der Hofburg Vienna
http://www.ots.at/presseaussendung/OTS_20111201_OTS0283/wiener-korporationsball-2012-zum-letzten-mal-in-der-hofburg-vienna

EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT

Deutsche Opfer, deutsche Täter
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M564b33d439a.0.html?PHPSESSID=fefb55d2d800feefd3911b49e7920948

Amerikanischer Druck und türkisches Interesse. Deutschland schloss das Anwerbeabkommen mit der Türkei nur zögerlich
http://gruenevorwahl.files.wordpress.com/2011/11/faztc3bcrkischesanwerbeabkommenutarasche.pdf

Fremde und entfremdete Heimat
http://www.sezession.de/28616/fremde-und-entfremdete-heimat.html#more-28616

Von Rosa Parks zu Emma West
http://www.sezession.de/29088/von-rosa-parks-zu-emma-west.html

In Deutschland geboren, ausländische Eltern
Bundestag lehnt dauerhaften Doppelpass ab
http://www.stern.de/politik/deutschland/in-deutschland-geboren-auslaendische-eltern-bundestag-lehnt-dauerhaften-doppelpass-ab-1749930.html

Böhmer fordert mehr Ausbildungsplätze für Einwanderer
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M56082b48eef.0.html?PHPSESSID=af5dd15712e130e11cac99bc9c9ac9e4
http://www.migazin.de/2011/11/08/arbeitgeber-sollen-offene-ausbildungsplatze-mit-migranten-zu-besetzen/

(Lustige Böhmer. Ihre Forderung passt gut zu folgender Meldung…)
30.000 Lehrstellen sind noch unbesetzt
Die Betriebe bilden immer mehr aus. Das ist die gute Nachricht. Gleichzeitig wird die Zahl der Bewerber aber immer kleiner, wie die Partner des Ausbildungspaktes heute in Berlin erklärten.
http://www.deutsche-handwerks-zeitung.de/30000-lehrstellen-sind-noch-unbesetzt/150/3091/100726

Azubis in Deutschland dringend gesucht
Mehr Lehrstellen offen, weniger Bewerber. Regierung und Wirtschaftsverbände feiern Erfolg des Ausbildungspaktes
http://www.welt.de/print/die_welt/wirtschaft/article13704346/Azubis-in-Deutschland-dringend-gesucht.html

Serbien: Immigrantenflut als Preis für den Eintritt in die EU
http://www.unzensuriert.at/content/006189-Serbien-Immigrantenflut-als-Preis-fuer-den-Eintritt-die-EU

Berliner Moslem darf in Schule nicht nach Mekka beten
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5002fe9bc49.0.html?PHPSESSID=0594a5673e650b6f5911ce973cfc76b9

Luxemburg plant Geschlechtertrennung im Schwimmunterricht
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M53f65fbb009.0.html?PHPSESSID=46ec8cbf713e63b1878f6439bbe08d95

Muslime fühlen sich durch Studie verunglimpft
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5e64e32bf37.0.html

Islamkritik: Anschlag auf französische Satire-Zeitschrift
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5d8b424037d.0.html?PHPSESSID=7ebc6fe60aa23c293f9c9ee237ccc4b4
http://www.pi-news.net/2011/11/charlie-hebdo-mit-molotow-cocktail-angegriffen/

Evangelische Theologin kritisiert „rassistische“ Kinderbücher
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5f40166b7bf.0.html?PHPSESSID=1b1a10da80b485f7097dd6b38c870313

Siegburg
Scheidung mit Richter und Mullah
http://www.ksta.de/html/artikel/1321373160681.shtml

Duisburg-Marxloh
Korruptionsvorwurf
Ermittlungen wegen Betrugs in islamischer Begegnungsstätte
http://www.derwesten.de/staedte/duisburg/ermittlungen-wegen-betrugs-in-islamischer-begegnungsstaette-id6122210.html

Nachlese zur „Burka-Frau im Frankfurter Bürgeramt“
Verschleppungstaktik
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?id=193

Seligenstadt
Moslems demonstrieren gegen „beleidigendes“ Buch
http://www.op-online.de/nachrichten/seligenstadt/moslems-seligenstadt-demonstrieren-gegen-beleidigendes-buch-1476022.html

Demo gegen das Buch "Die Verbrechen des Propheten Mohammed"
http://www.youtube.com/watch?v=5DIAYtzTqDk

VGH kippt Ausweisung von mutmaßlichem Hassprediger
http://www.bild.de/regional/frankfurt/frankfurt-regional/vgh-kippt-ausweisung-von-mutmasslichem-hassprediger-21057584.bild.html

Mahmut Yigit aus Offenbach vertritt im Parlament die Interessen von Migranten
Gelebte Integration
http://www.op-online.de/nachrichten/offenbach/gelebte-integration-1470496.html
(incl. kontroverser Leserdiskussion)

Wir bitten um Entschuldigung
http://www.youtube.com/watch?v=QRnH_FskoAI
Erst seit 50 Jahren bereichern uns Menschen islamischen Glaubens und orientalischer Abstammung. Dabei hätten sie viel früher hier sein können! Die Übeltäter, die den Zustrom von Fachkräften verzögert haben, entschuldigen sich.

Wider die Klischees - Kunst von Sinti und Roma
http://www.dw-world.de/dw/article/0,,6669650,00.html

Zuschuss für Sinti- und Roma-Gedenkort
http://www.volksfreund.de/nachrichten/region/trier/Kurz-Zuschuss-fuer-Sinti-und-Roma-Gedenkort;art777,2979336

Sinti, Roma und Juden gegen Diskriminierung
http://www.bild.de/regional/hannover/hannover-regional/sinti-roma-und-juden-gegen-diskriminierung-20894170.bild.html

(ein eindeutig mit rassistischen Vorurteilen beladener Artikel. Wo bleibt die Staatsanwaltschaft?)
Roma und Sinti
Zehn Cent sind Bettlern in Berlin zu wenig
http://www.morgenpost.de/berlin/article1820634/Zehn-Cent-sind-Bettlern-in-Berlin-zu-wenig.html

Briefverteiler war scharf auf Handys und Schmuck
http://www.op-online.de/nachrichten/offenbach/briefverteiler-scharf-handys-schmuck-1480365.html

Taxifahrer in Frankfurt ausgeraubt
http://www.op-online.de/nachrichten/frankfurt-rhein-main/taxifahrer-frankfurt-ausgeraubt-1498941.html

Krawall in Kreuzberg
Gewalt zwischen Kurden und Türken nach Demo
http://www.morgenpost.de/berlin-aktuell/article1838504/Gewalt-zwischen-Kurden-und-Tuerken-nach-Demo.html

Schweiz
Kriminalität von Asylbewerbern nimmt zu
http://www.tagesschau.sf.tv/Nachrichten/Archiv/2011/11/27/Schweiz/Kriminalitaet-von-Asylbewerbern-nimmt-zu

Offenbach
Rentner in eigenem Haus brutal ausgeraubt
http://www.op-online.de/nachrichten/offenbach/rentner-eigenen-haus-brutal-ausgeraubt-1511770.html

KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES

Architekten-Streit
Wieviel "Veraltertümelung" vertragen unsere Städte?
http://www.welt.de/kultur/article13729313/Wieviel-Veraltertuemelung-vertragen-unsere-Staedte.html

Schiefer Turm in Bad Frankenhausen offenbar vor Abriss
http://www.otz.de/startseite/detail/-/specific/Schiefer-Turm-in-Bad-Frankenhausen-offenbar-vor-Abriss-1538665591

(Bombenangriff auf die neutrale Schweiz im zweiten Weltkrieg)
Schaffhausen brennt!
http://schaffhausen-nostalgie-foto.ch/266,0,schaffhausen-bombardiert-,index,0.html

WW2 Schweiz: 1944 Bomben auf die Schweiz: Bombardierung Schaffhausens durch die USA
http://www.youtube.com/watch?v=gs52AAqnNJE

Umstrittene Neubauten
Verbaut sich Hamburg seine Schönheit?
http://www.mopo.de/nachrichten/umstrittene-neubauten-verbaut-sich-hamburg-seine-schoenheit-,5067140,11220376.html

Schluss mit klotzig!
Warum viele deutsche Städte in Hässlichkeit versinken. Das Beispiel Hamburg
http://www.zeit.de/2011/48/Hamburgs-Haesslichkeit

Rückschau: Dämmwahn
Nicht immer macht Energiesparen Sinn
http://www.daserste.de/plusminus/beitrag_dyn~uid,0u9rr5zt0cqtjic3~cm.asp

Styropor-Platten in Fassaden
Wärmedämmung kann Hausbrände verschlimmern
http://www.spiegel.de/wissenschaft/technik/0,1518,800017,00.html

(Schwachsinn)
Ein grünes Kleid für den Eiffelturm
http://www.wienerzeitung.at/nachrichten/panorama/chronik/415680_Ein-gruenes-Kleid-fuer-den-Eiffelturm.html

„Zur Zeit“
Formwandel der rechten Publizistik
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5e26a8ae429.0.html?PHPSESSID=af5dd15712e130e11cac99bc9c9ac9e4

(zum neuesten reformpädagogischen Experiment)
Lesän duach Schraiben
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5be777fca46.0.html?PHPSESSID=1f177696a00de939a9b2e569f6ce629b

Deutsch als Ausschussware
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5f674c9a2a1.0.html?PHPSESSID=e0de0bce0ca85aaf43ce34a9c4c820ba

(bundesweiter Trend)
Rotstift bedroht Schüler-PCs
http://www.op-online.de/nachrichten/rodgau/rotstift-bedroht-schueler-pc-wilhelm-busch-schule-rodgau-1502387.html

Indiens mörderischer Verkehr
http://www.sz-online.de/nachrichten/artikel.asp?id=2912678

(Armes Mädchen. Jetzt wird sie noch für die politisch-unkorrekte Liebe bestraft.)
Vanessa Hessler: Aus für „Alice" – Model stolpert über Gaddafi-Affäre
http://www.abendblatt.de/vermischtes/promi-news/article2078224/Aus-fuer-Alice-Model-stolpert-ueber-Gaddafi-Affaere.html
http://www.gala.de/stars/news/163524/Vanessa-Hessler-Alice-ist-jetzt-arbeitslos.html

Liebe unerwünscht – Der Fall “Alice” alias Vanessa Hessler
http://clauswolfschlag.blog.com/2011/11/02/liebe-unerwunscht-der-fall-alice-alias-vanessa-hessler/

Kleines Wunder
Baby in Israel 18 Jahre nach künstlicher Befruchtung geboren
http://www.abendblatt.de/vermischtes/article2095895/Baby-in-Israel-18-Jahre-nach-kuenstlicher-Befruchtung-geboren.html

Berthold Seliger
Die Leistungsschutzgelderpresser
Wie die Kulturindustrie am altbackenen Urheberrecht festhält, um es zu ihren Gunsten auszuschlachten.
http://www.konkret-verlage.de/kvv/txt.php?text=dieleistungsschutzgelderpresser&jahr=2011&mon=11

Das Virtuelle und der Geist
Ein Gespräch mit 68er-Ikone Rainer Langhans
http://www.zeitjung.de/POLITIK/artikel_detail,7038,Das-Virtuelle-und-der--Geist.html

Elementarfragen
Rainer Langhans
http://elementarfragen.de/

Solidarische Lebens Kunst Berlin
sucht noch engagierte Teilnehmer
https://www.facebook.com/SoLeKuBerlin

Neue Bezahlpflicht
Google will für Maps-Einbindung kassieren
http://www.spiegel.de/netzwelt/netzpolitik/0,1518,794935,00.html

Kürbiskult
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M502b577c9b0.0.html

(die haben alle auch Probleme…)
Bartstreit: Amischen droht lebenslange Haft für "Hassverbrechen"
http://www.morgenpost.de/printarchiv/panorama/article1837555/Bartstreit-Amischen-droht-lebenslange-Haft-fuer-Hassverbrechen.html

USA
Festnahmen nach Bartschneide-Aktion unter Amish-Mitgliedern
Ein bizarrer Streit innerhalb der Religionsgemeinschaft der Amish beschäftigt derzeit die US-Ermittler
http://www.augsburger-allgemeine.de/panorama/Festnahmen-nach-Bartschneide-Aktion-unter-Amish-Mitgliedern-id17668706.html

Zum Tod von Lana Peters, Stalins Tochter
Vom Zwang, weglaufen zu müssen
http://www.sueddeutsche.de/kultur/zum-tod-von-lana-peters-stalins-tochter-vom-zwang-weglaufen-zu-muessen-1.1222253

(Querulantentum)
Nicht angeschnallt
Papst kriegt kein Verkehrsknöllchen
http://www.focus.de/politik/ausland/papst/nicht-angeschnallt-papst-kriegt-kein-verkehrsknoellchen_aid_689471.html

Zerstörte Kippenberger-Installation
Wenn es auf den Fleck ankommt
http://www.sueddeutsche.de/kultur/zerstoerte-kippenberger-installation-wenn-es-auf-den-fleck-ankommt-1.1181031

Sprengstoffverdacht bei Mühlheimern
Kontrolle am Flughafen wird zum Albtraum
http://www.op-online.de/nachrichten/muehlheim/kontrolle-flughafen-wird-albtraum-1486518.html

Verurteilter Forscher
Eklat um Klimaberater der Bundesregierung
http://www.spiegel.de/wissenschaft/natur/0,1518,796623,00.html

Klimaschutz-Index 2011
http://www.spiegel.de/flash/0,,27554,00.html

Hunde dürfen getötet werden
Viele Streuner in Rumänien
http://www.badische-zeitung.de/panorama/hunde-duerfen-getoetet-werden--52328603.html

Indonesien: Zwei Männer wegen dutzendfacher Affen-Tötung verhaftet
http://www.elo-forum.net/shortnews/2011112239856.html

Eklat bei Preisverleihung
Rosenstolz kritisiert Bambi für Bad Boy Bushido
http://www.morgenpost.de/vermischtes/article1823569/Rosenstolz-kritisiert-Bambi-fuer-Bad-Boy-Bushido.html

Protest
Heino gibt seinen „Bambi“ zurück
http://www.morgenpost.de/printarchiv/leute/article1825171/Heino-gibt-seinen-Bambi-zurueck.html

Die Grünen sollten Verständnis für Bushido haben
Bushido ist ein Musterbeispiel gelungener Integration. Der Skandal um seine Auszeichnung zeigt auch die Verlogenheit der selbsternannten Herolde der Migranten.
Von Ulf Poschardt
http://www.welt.de/debatte/kommentare/article13713685/Die-Gruenen-sollten-Verstaendnis-fuer-Bushido-haben.html

vendredi, 02 décembre 2011

« La Finance pousse-au-crime » de Xavier Raufer

« La Finance pousse-au-crime » de Xavier Raufer ou Quand le crime et la fraude nourrissent la crise

Ex: http://www.polemia.com/

Du blanchiment de l’argent de la drogue à la machine infernale des « subprimes », voici comment la fraude a profité de l’aveuglement des États et de la naïveté des citoyens.

Le grand laxisme de l’Administration Obama

En mai 2010, James K.Galbraith, éminent professeur d’économie, dépose devant la sous-commission des affaires criminelles de la commission de justice du Sénat américain. Le fils du Prix Nobel éponyme fustige Tim Geithner (ministre des Finances des États-Unis) pour avoir refusé de commanditer un rapport approfondi sur l’étendue de la fraude dans la documentation des prêts hypothécaires, demandé en 2009 par le représentant Lloyd Doggett. « L’étude de la fraude financière a été négligée, s’indigne Galbraith, les économistes ont minimisé le rôle de la fraude dans toutes les crises analysées […] et ils continuent à le faire. »

En juin 2010, la Cour suprême des États-Unis restreint la notion de honest services, (services honnêtes) désormais uniquement invocable s’il y a eu, preuves à l’appui, rétrocommissions ou pots-de-vin.

Comme d’usage, un point mineur, un sujet abscons, perdu dans l’infinité des lignes d’un texte immense, une retouche d’allure anodine et technique, et une conséquence claire : épingler les délinquants en col blanc va devenir encore plus ardu pour les procureurs américains. On a bien lu : aux États-Unis, deux ans après Madoff, son futur successeur sera plus difficile encore à attraper et à condamner.

Le scandale des bureaux de change mexicains

En avril 2006, un DC-9 est saisi sur le tarmac de l’aéroport de Ciudad del Carmen (Mexique) ; il contient près de 6 tonnes de cocaïne. L’enquête révèle que l’avion a été acheté à Oklahoma City (États-Unis) avec des fonds transférés par Wachovia Corp. et Bank of America.

Wachovia n’est pas novice, dit le procureur fédéral américain chargé du dossier : quatre « narco-avions » ont été achetés par son truchement, ayant au total transporté 22 tonnes de cocaïne d’Amérique latine à la frontière des États-Unis. De 2004 à 2007, Wachovia a traité environ 380 milliards de dollars pour le compte de « bureaux de change » mexicains implantés aux États-Unis, bureaux dont chacun sait qu’ils sont la commode « pompe à fric » des narcos. Ce flagrant manque de compliance [soumission aux règles, NDLR], ajoute le procureur, a donné à ces derniers « carte blanche pour financer leurs opérations ». […]

Fin 2009, Antonio Maria Costa, qui dirige l’Onu Drogue and Crime (OnuDC), avertit qu’au plus fort de la crise (dix-huit mois entre 2007 et 2009, pendant lesquels le système bancaire mondial est quasi paralysé), des banques sevrées de liquidités ont absorbé d’importants flux d’argent criminel, certaines étant sauvées par cet afflux d’argent « noir ». A.M. Costa estime les profits annuels de la criminalité organisée internationale à environ 350 milliards de dollars…

Pire que les « subprimes », le scandale des saisies

L’enchaînement des fraudes ayant servi de détonateur à la crise des subprimes est désormais bien établi : des masses de prêts prédateurs- menteurs distribués à des ménages modestes et insolvables ; la titrisation de ces prêts en produits financiers innovants très risqués et abusivement bien notés par des agences spécialisées complices ; enfin leur vente par les grandes banques d’investissement de Wall Street à des clients mal conseillés. Cependant, après le déclenchement de la crise en 2008, on pouvait imaginer que les fraudes avaient cessé. Il n’en fut rien. Depuis, un nouveau scandale en partie criminel a émergé : le foreclosure gate ou le scandale des saisies.

Pourquoi ? Avec l’éclatement de la bulle immobilière (la chute des prix), les ménages américains piégés par les prêts prédateurs se sont révélés rapidement incapables d’assumer leurs échéances. Or les procédures de saisies immobilières menées par les mortgage lenders (les organismes de prêts) et les banques apparaissent piégées par une multitude d’éléments défectueux (pièces manquantes, erronées ou incomplètes) ou frauduleux (pièces maquillées, signatures falsifiées, documents antidatés, etc.).

Pour comprendre une situation aussi étrange, il faut remonter le temps. Pendant les années d’euphorie, des institutions financières ont fait fortune en revendant les prêts hypothécaires sous forme de produits financiers (titrisation) et ont créé à cette fin leur propre système informatisé (appelé MERS) enregistrant ces milliers de transactions de ventes et d’achats. Ce système MERS fait gagner du temps et surtout facilite la revente aux investisseurs de ces tonnes d’hypothèques frauduleuses car il produit des documents peu détaillés sur l’hypothèque et l’emprunteur.

Sans documentation suffisante, les acheteurs des produits financiers ne peuvent donc en évaluer la qualité réelle. La crise survenue, les banques et les lenders ont tenté de récupérer les maisons des propriétaires incapables d’honorer leurs échéances de prêts mais ont eu des difficultés à reconstituer la chaîne de la propriété des hypothèques et à retrouver les documents originaux.

Certaines banques ont alors contourné l’obstacle en fabriquant de faux documents. La confusion est si grande désormais que parfois plusieurs banques se retrouvent à réclamer la même maison ou à saisir des maisons sans incident de paiement !

Comme l’écrit le Prix Nobel d’économie Paul Krugman à propos de ces saisies immobilières douteuses : « Les histoires horribles prolifèrent. »

Le chaos de la documentation juridico-financière ainsi dévoilé n’est pas accessoire dans cette crise des subprimes mais un de ses éléments centraux de puis le début.

On comprend pourquoi en octobre 2010, les procureurs généraux des cinquante États ont annoncé leur décision d’ouvrir une enquête commune sur les suspicions de fraudes dans ces procédures de saisies immobilières déjà mises en œuvre ou non encore appliquées. L’enjeu est de taille : près de 11 millions de ces procédures ont été lancées entre 2008 et 2010, 20 millions de personnes sont concernées dont 2,8 millions ont déjà perdu leur logement.

Si ces fraudes sont avérées, les banques feront face à des montagnes de procès et perdront leurs droits sur des milliers de maisons. Les pertes pourraient s’avérer abyssales (des centaines de milliards de dollars) et condamner à la faillite certaines banques. Seront-elles à nouveau sauvées ? Le chaos en partie frauduleux des saisies immobilières pourrait compromettre le rétablissement du marché de l’immobilier aux États-Unis. Les enjeux sont donc considérables.

Cassandre à Wall Street

On l’ignore souvent, mais une partie importante de l’opposition entre régulateurs et dérégulateurs s’est précisément cristallisée sur la question des fraudes. Loin des débats théoriques et abstraits, la « question criminelle » a été en coulisses au centre du débat. Les dérégulateurs ont toujours considéré que les fraudes seraient absorbées, blanchies et évacuées par des marchés autorégulateurs ; leur réalité et leur influence ne pouvant s’avérer que marginales. Les régulateurs, en revanche, doutant de l’infaillibilité quasi divine des marchés, considéraient indispensable l’action d’un arbitre neutre afin de faire respecter les règles des marchés ; faute de quoi les comportements les plus louches prendraient le dessus et les dérégleraient.

Lors des années d’euphorie, la majorité des républicains et des démocrates se trouvait du côté des dérégulateurs, avec à leur tête Alan Greenspan. Les voix discordantes étaient isolées. Parmi celles-ci, il y eut Brooksley E. Born qui incarna le rôle d’une Cassandre moderne. À la tête d’une agence aussi stratégique que méconnue, la Commodity Futures Trading Commission (CFTC), en charge des marchés à terme, elle n’aura eu de cesse de mettre en garde contre les dérives d’un marché sensible et insuffisamment contrôlé.

Une anecdote significative mettant en présence ces deux personnalités montre bien la réalité de ce débat cachée aux yeux du plus grand nombre.

Peu après sa nomination en 1996 à la tête de la CFTC, B. E. Born est invitée par Alan Greenspan, alors président de la Réserve fédérale, à un déjeuner privé au siège de l’institution à Washington. Que se disent-ils ? B. E. Born rapporte ce surprenant dialogue :

A. Greenspan – « Eh bien, Brooksley, je parie que vous et moi ne serons jamais d’accord au sujet des fraudes.
B. E. Born – Sur quoi ne sommes-nous pas en accord ?
A. Greenspan – Eh bien, vous croirez probablement toujours qu’il faudrait qu’il y ait des lois contre les fraudes, et je ne pense pas quant à moi qu’il y ait un besoin quelconque d’une loi contre les fraudes. »

Ce déjeuner résonne pour B. E. Born comme une sonnette d’alarme.

Elle réalise l’absolutisme d’Alan Greenspan dans son opposition à toute forme de régulation. Pour un dogmatique comme A. Greenspan, la fraude est simplement un non-sujet. À la tête de la CFTC, B. E. Born constate combien le marché des produits dérivés est dangereux : « Il n’y avait aucune transparence sur ces marchés. Aucune supervision.

Aucun régulateur ne savait ce qui s’y passait. Il n’y avait aucun compte à rendre à personne. » En résumé, c’était le Far West. Elle comprend qu’en fait personne ne veut savoir […].

B. E. Born aurait été écoutée à l’époque, la crise des subprimes aurait pu être évitée…

La « tromperie » de Goldman Sachs

L’affaire Goldman Sachs éclate mi-avril 2010 après une plainte de la Securities and Exchange Commission (SEC). Le gendarme de la Bourse reproche à cette banque un double jeu de grande ampleur au préjudice de ses clients. D’un côté, leur avoir vendu des titres subprimes à hauts risques mais très bien notés par les agences et, d’un autre côté, d’avoir créé dans le même temps un produit financier (un CDO) pour et avec un fonds spéculatif (Paulson & Co) en pariant sur son effondrement. Ce type de pari financier à la baisse porte un nom à Wall Street : selling short ou short selling position. Goldman Sachs s’est comporté en « agent double » : comme banquier, il a semblé représenter les intérêts des investisseurs acheteurs de CDO, mais comme trader il a plutôt privilégié ceux de la salle de marché en pariant à la baisse contre ses clients investisseurs. Le cynisme du procédé est patent : est-il illégal ? Cette forme de déloyauté est-elle une fraude ?

La banque se défend alors de tout « conflit d’intérêts », arguant d’une étanchéité totale (Chinese wall) entre ses activités de trading et de conseil. Mais personne à Wall Street n’envisageait sérieusement que la SEC et Goldman Sachs poursuivent trop longtemps leur querelle. Dès juillet 2010, la SEC annonce qu’elle a conclu un accord avec la banque d’affaires.

Goldman Sachs s’engage à payer la somme de 550 millions de dollars pour avoir « trompé » ses investisseurs, soit un des settlements les plus importants de l’histoire financière américaine.

Cependant, même avec une sanction si rude, la SEC peut-elle réellement triompher ? Pas vraiment puisque ces 550 millions de dollars ne représentent que l’équivalent de 15 jours de profits de la banque en 2009, ou 3 % de l’enveloppe de primes de 16,2 milliards de dollars distribuée en 2009, ou encore 16 % de ses bénéfices du premier trimestre 2010. Surtout, cette pénalité semble bien modeste au regard des bénéfices que les tromperies en cause auraient rapporté à la banque : 15 milliards de dollars.

C’est pourquoi nombre d’experts prévoyaient ou espéraient que la SEC imposerait une somme au moins double. Dans cet accord, la banque ne reconnaît pas formellement la « tromperie » mais admet que les documents marketing présentant le CDO douteux (Aba cus) « contenaient des informations incomplètes »(incomplete informations) et que cela avait été « une erreur »(mistake) de ne pas révéler le rôle joué par le fonds Paulson. Finalement, la banque s’en sort bien : le PDG Lloyd C. Blankfein sauve sa tête et la banque réalise en plus un profit substantiel. En effet, dès l’annonce de l’accord avec la SEC, la valeur du titre de la banque augmentait de 2 % à la Bourse de New York dans un marché moribond. Un gain bien supérieur à l’amende fédérale. La réaction du « marché » signifie que, pour les investisseurs, cet accord est favorable à la banque. […] Goldman Sachs se voit désormais attribuer des surnoms probablement caricaturaux mais révélateurs de la perception d’une partie de l’opinion américaine : « Government Sachs » pour pointer son entrisme à Washington ou « Goldman Sacks » (to sack : piller) de manière plus infamante.

Encore faut-il ne pas se tromper dans l’analyse. Ainsi que le note Paul Krugman : « Goldman Sachs fait très bien son métier. Malheureusement, ce qu’elle fait est mauvais pour l’Amérique.» Et même pour le reste du monde.

On ne peut en effet reprocher à un renard d’être un renard, ni à une poule d’être une poule : on peut en revanche s’interroger sur les responsabilités et les raisons de ceux ayant consciemment ouvert les portes du poulailler.

Valeurs actuelles
24/11/2011
Valeurs actuelles.com

Xavier Raufer (Sous la direction de), La Finance pousse-au-crime, Choiseul Editions, octobre 2011, 144 pages, 17 €.

Correspondance Polémia – 28/11/2011

Machtübernahme: Goldman Sachs an der Spitze weltweiter Finanzpolitik

Machtübernahme: Goldman Sachs an der Spitze weltweiter Finanzpolitik

Paul Craig Roberts

Nur zwei Tage nach der mehr oder weniger gescheiterten Auktion deutscher Staatsanleihen, bei der Deutschland nur 65 Prozent der Anleihen loswerden konnte, erklärte der deutsche Finanzminister Wolfgang Schäuble, Deutschland werde möglicherweise von seiner Forderung Abstand nehmen, dass die Privatbanken, die Staatsanleihen der in Schieflage geratenen Staaten Griechenland Italien und Spanien halten, einen Teil der Kosten für ihre Rettung selbst übernehmen müssten, indem sie ein Teil der Schulden abschrieben.

 

 

 

Diese Banken wollen jegliche Verluste vermeiden, indem sie die griechische, italienische und spanische Regierung drängen, entweder für die Anleihen direkt aufzukommen, was notwendigerweise mit einer extremen Sparpolitik gegenüber ihren Bürgern einhergehen müsste, oder aber der Europäischen Zentralbank einzuräumen, praktisch unbegrenzte Liquidität bereitzustellen, mit der dann die von den Banken gehaltenen Staatsschulden aufgekauft werden könnten. Die Charta der EZB verbietet es, Liquidität für die Bezahlung von Staatsschulden zur Verfügung zu stellen. Und vor allem Deutschland hatte diese Möglichkeit aufgrund der Weimarer Erfahrungen mit Hyperinflation bisher abgelehnt.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/deutschland/paul-craig-roberts/die-banker-uebernehmen-die-macht-in-europa-goldman-sachs-steht-dabei-mit-an-der-spitze.html

 

jeudi, 01 décembre 2011

Alain Soral: Comprendre l'Empire (mars 2011)

Alain Soral: Comprendre l'Empire (mars 2011)

Entretien avec Enrique Ravello (PxC) sur les élections espagnoles

Entretien avec Enrique Ravello (PxC) sur les élections espagnoles
 
Ex: http://fr.novopress.info/
 
Dimanche, les élections législatives espagnoles ont vu la victoire écrasante des conservateurs sur les socialistes, au pouvoir depuis 2004 (ils avaient à l’époque profité de façon inattendue des attentats du 11 mars 2004).

Outre cette victoire de la droite, le parti identitaire catalan Plataforma per Catalunya (PxC) a confirmé sa laborieuse percée politique, qui s’affirme élection après élection. Cette année, PxC avait présenté des listes dans les quatre provinces de Catalogne (Barcelona, Tarragona, Lérida, Gerona). Les identitaires catalans n’ont pas encore réussi à décrocher un siège de député (il leur aurait fallu obtenir 3% des suffrages dans la province de Barcelone, mais PxC est resté scotché à 2%). Cependant c’est la première fois depuis longtemps qu’une formation identitaire ou nationaliste pouvait espérer décrocher un siège. Et devrait être en mesure de le faire lors des prochains scrutins.

Pour faire le point sur la situation politique en Espagne et l’avenir du mouvement identitaire outre-Pyrénées, nous avons rencontré Enrique Ravello, responsable des affaires extérieures de Plataforma per Catalunya.

 

 

Quel est votre sentiment sur les résultats de votre mouvement aux élections législatives ?

 

Nous obtenons 60.000 voix sur l’ensemble de la Catalogne (59781 pour être précis), dont 52985 dans la province de Barcelone (soit 2,02% des voix à Barcelone). Nous avons beaucoup travaillé et progressé dans la banlieue de Barcelone, mais la capitale catalane nécessite encore du temps pour que nous y progressions de façon suffisante pour obtenir un siège de député dans la province.

 

Nous sommes un mouvement jeune, il nous a donc manqué encore quelques années de travail et un peu de couverture médiatique, mais pour la prochaine fois cela devrait être la bonne !

 

En comparaison, les autres partis espagnols de tendance nationaliste ont obtenu des scores extrêmement faibles, aucun d’entre eux ne rassemblant plus de 10.000 voix sur l’ensemble du territoire espagnol, alors que nous en rassemblons 60.000 sur la seule Catalogne.

 

En conclusion, nous aurions bien évidemment préféré faire un peu plus et entrer au Parlement espagnol, mais ce n’est vraiment pas un mauvais résultat pour nous.

 

Pouvez-vous nous décrire rapidement l’histoire de votre mouvement, ses orientations politiques ? Comment conciliez-vous votre régionalisme catalan avec l’Espagne ?

 

Plataforma per Catalunya a vu le jour en 2001, lorsque Josep Anglada décida de se présenter aux municipales dans sa ville, Vic (ville de 40.000 habitants près de Barcelone), avec pour slogan « pour un meilleur contrôle de l’immigration, améliorons la sécurité de la ville ». En 2001, l’Espagne vivait en pleine démagogie immigrationiste, et autant les conservateurs du Parti Populaire que les socialistes du PSOE clamaient les bienfaits de la légalisation massive des immigrés qui « contribuaient au développement économique du pays » et « s’intégraient très bien dans notre société ». Anglada fut l’un des premiers à remarquer que ce n’était pas le cas, et aujourd’hui ce sont ces mêmes conservateurs et socialistes qui veulent se rapprocher de notre discours anti-immigration devant le chaos généré par la légalisation de millions d’étrangers dans notre pays.

 

En 2002, Plataforma per Catalunya a effectué sa première percée médiatique, après avoir rassemblé de nombreux manifestants contre la construction d’une mosquée à Premia de Mar, que nous avons réussi à stopper.

 

Rappelons qu’en 1996, l’Espagne comptait 1% de population étrangère (quasiment tous venus de l’Europe du nord, vivant ici leur retraite et étant parfaitement acceptés par la population espagnole). Aujourd’hui, nous avons 14% d’étrangers en Espagne, légalisés de nombreuses façons, et provenant de divers pays du Tiers Monde.

 

Aux élections locales de 2003, cinq conseillers municipaux ont été élus et la presse commence à parler de « l’effet Anglada ». En 2007, le nombre de conseillers municipaux s’élève à 17. Cette même année, des délégations du Vlaams Belang et de la Lega Nord participent au 5ème congrès du parti, marquant l’intégration de PxC au réseau des partis identitaires européens.

 

En novembre 2010 ont eu lieu les élections au Parlement catalan : Plataforma per Catalunya a obtenu 2,6% des votes, il ne nous a manqué que quelques milliers de voix pour atteindre les 3% nécessaires pour obtenir une représentation au Parlement catalan. Au printemps suivant, en mai 2011, PxC a rencontré le succès aux élections locales, en obtenant 67 élus.

 

Concernant les relations entre notre défense de la Catalogne au sein de l’Espagne notre position est claire : nous plaidons la défense et la promotion maximales de la langue, de la culture et de l’identité catalanes, par là nous demandons également un maximum d’autonomie, tout en restant au sein de l’Etat espagnol et en faisant preuve de solidarité et de coopération avec les autres populations (basque, castillane, gallique) qui composent notre Etat historique.

 

Il faut savoir que le processus de formation de l’Espagne est assez différent de celui de la France, qui est depuis toujours beaucoup plus centralisée. Durant l’Espagne des rois catholiques, on ne parlait que le catalan en Catalogne, et le castillan ne commença à être introduit qu’à partir de 1714 et Philippe V, premier Bourbon à régner en Espagne. Jusqu’alors, la Catalogne avait gardé sa langue, ses lois et son autonomie et cela ne l’empêche pas de se sentir pleinement espagnole, tout comme la Castille.

 

En ce sens, Plaraforma per Catalunya est pour réactualiser la forme traditionnelle selon laquelle l’Espagne fut organisée durant des siècles, qui n’était pas celle de l’assimilation à un modèle central unique, mais l’intégration harmonieuse de tous les territoires et peuples qui composent l’Espagne dans le plus grand respect et la promotion de ses identités respectives.

 

Les medias parlent de votre projet de créer un parti national, avec d’autres « Plataforma ». Pourriez-vous nous en dire plus ?

 

Lors de notre prochain congrès, nous annoncerons la création de ce parti national avec un nouvel acronyme et avec une action dans tout le territoire espagnol. Ce parti aura des délégations dans chacune des communautés autonomes (régions) espagnoles, où il pourra agir sous un acronyme général et, comme cela est le cas en Catalogne, avec l’acronyme de cette communauté (région). En Catalogne, nous continuerons donc à rester Plataforma per Catalunya.

 

Le parti national continuera à avoir une structure unique d’organisation et de direction, et sera dirigé par l’actuel président et comité exécutif de Plataforma per Catalunya, qui logiquement iront investir des personnes d’autres lieux en Espagne.

 

Nous ferons une présentation médiatique au courant de l’année à venir. Nous sommes totalement assurés que ce parti sera la force identitaire de référence pour tous nos amis européens.

 

 Lors de votre campagne, vous avez reçu le soutien de partis populistes et nationalistes comme le Vlaams Belang, le FPÖ ou la Lega Nord. En France, vous avez des contacts avec plusieurs structures. Quelle est votre stratégie au niveau européen ?

 

Avant toute chose, nous souhaitons exprimer notre gratitude envers le FPÖ et le Vlaams Belang, pour tout l’appui logistique, politique, personnel de toute sorte qu’ils nous ont donné durant ces dernières années.

 

Nous entretenons avec ces deux mouvements d’étroites relations officielles, et ils sont notre référence pour toute alliance et discussions au niveau européen. Nous tenons aussi à signaler que nous avons une relation fluide avec la Lega Nord, dont nous savons qu’elle va être plus étroite encore dans un futur proche.

 

Interview d’Enrique Ravello (PxC) après les élections espagnoles [vidéo]

Représentants de la Lega Nord au dernier congrès de PxC

 

Notre stratégie européenne est simple. Nous pensons que la coordination et la collaboration entre tous les mouvements identitaires européens est une nécessité absolue par ce que nous voulons éviter la déliquescence de notre continent et répondre à la menace mortelle que rencontre notre civilisation millénaire : l’immigration, la mondialisation, l’islamisation, la régression démographique, la colonisation par des millions d’immigrés installés sur notre territoire, la soumission de notre économies aux marchés financiers internationaux sont des dangers d’une telle dimension à laquelle seule une réponse coordonnée de toutes les forces identitaires européennes peuvent faire face.

 

Mais soyons clairs : nous ne pouvons pas subordonner les intérêts de l’Europe au bénéfice des pouvoirs atlantistes pilotés par Washington au nom d’une soi-disant « lutte contre l’Islam », qui est un sophisme de la propagande du système, comme on a pu le constater récemment en Libye.

 

 L’Espagne fait partie des pays en situation délicate en ce qui concerne sa dette publique. Quelles en sont selon vous les causes, et quelles solutions préconisez-vous ? Etes-vous partisan, comme Marine Le Pen, d’une sortie de l’euro ?

 

Le niveau de la dette de l’Espagne est intolérable, comme pour tous les pays de notre environnement (y compris les Etats-Unis), nous sommes arrivés à un niveau de dette que nous ne sommes plus en mesure de dominer.

 

Cette situation est une conséquence d’une des plus grandes erreurs de la classe politique occidentale : penser à court terme et privilégier l’intérêt du parti à celui de la communauté nationale. C’est ainsi que les politiques se sont endettés (ou plus exactement nous ont endetté) de manière irresponsable, uniquement pour obtenir les faveurs de l’électorat et réussir leur réélection, sans se soucier des proportions que prenait la dette.

 

Eh bien, le moment du remboursement arrive désormais, et il n’y a plus d’argent pour le faire. Dans ces circonstances, le pire est que les banques qui ont prêté cet argent ne veulent pas seulement être remboursées mais veulent aussi obtenir la subordination intégrale du pouvoir politique au pouvoir économique, avec pour conséquence le sacrifice de l’Etat-providence pour les intérêts des marchés financiers internationaux. Un désastre, avec des coupables connus : les hommes politiques libéraux et socio-démocrates.

 

Dans ce contexte, à court terme, il faut générer urgemment des excédents budgétaires aptes à réduire progressivement la dette. Mais il faudra pour cela obligatoirement encadrer le paiement des intérêts de la dette, et imposer à l’avenir des limites légales aux conditions d’endettement.

 

Dans le même temps, il faut taxer l’hyper-classe et l’Empire bancaire, notamment les bénéfices bancaires et les transactions financières internationales, et éliminer tous les paradis fiscaux et autres stratégies de défiscalisation (résidences et nationalités de « convenance ») qui sont la base de l’évasion fiscale. Le remboursement de la dette ne peut pas se faire que sur le seul dos de la classe moyenne !

 

Bien que l’Euro ait appauvri l’économie espagnole, une sortie unilatérale ne serait pas possible, et en ce moment cela générerait plus de problèmes que de solutions pour l’Espagne. Le problème de l’Euro, c’est qu’il n’est soumis au contrôle d’aucun pouvoir public, sinon à celui de la Banque Centrale Européenne, une entité financière indépendante et sans responsabilité ni légitimité politique ou démocratique. C’est cet aspect que nous reprochons à l’UE, qui est hélas une institution technocratique et mondialiste, c’est pour cela que nous disons non à l’Europe des banquiers et des technocrates, mais nous dirons toujours oui à l’Europe des peuples et des nations, à cette Europe que nous voulons construire autrement.

 

Par ailleurs, nous sommes en accord avec les déclarations de Marine Le Pen demandant une sortie de la France de l’OTAN, une politique de défense indépendante des Etats-Unis, et un rapprochement stratégique avec la Russie. Cela pourrait modifier l’équilibre international actuel et permettre d’en finir avec l’hégémonie des Etats-Unis sur la scène mondiale.

 

 Comment expliquez-vous qu’en dehors de votre mouvement, les autres partis nationalistes en Espagne réalisent des scores incroyablement faibles ?

 

Il me semble difficile de critiquer le travail des autres partis nationalistes, ce sont eux qui doivent établir une autocritique, qui doit être basée sur un seule mot d’ordre : rénovation et capacité de communication avec les électeurs.

 

Plataforma per Catalunya a réussi parce que nous avons su aborder les problèmes contemporains (immigration, islamisation, mondialisation, finance internationale) et présenter nos solutions sans les interférer avec des considérations passéistes. Beaucoup de partis nationalistes espagnols ont trop de tabous sur les identités régionales et continuent de s’arcbouter sur une conception centraliste de l’Etat espagnol.

 

Je ne suis pas là pour décider à leur place, mais je crois que tant qu’ils ne rompront pas avec les références centralistes du passé, ils ne pourront pas escompter de se développer. C’est d’autant plus regrettable que ces mouvements disposent de personnes de grande valeur.

 

Cependant, nous sommes convaincus que lorsque nous aurons fait l’annonce de notre parti national, nous serons un catalyseur pour tous ceux qui veulent avec nous renouveler et faire avancer les idées identitaires et sociales.

 

 Propos recueillis par Philippe Derricks

mercredi, 30 novembre 2011

L’Europe : Premier pôle économique mondial sans tête !

L’Europe : Premier pôle économique mondial sans tête !

« Le problème de la dette dans la zone euro représente la pire crise depuis la Seconde Guerre mondiale  », a estimé lundi dernier la chancelière allemande. Pour l’historien Pierre Grosser, ce n’est pas l’économie qui fait défaut à l’Europe, mais l’absence de leadership politique.

Nos dirigeants, qui connaissent de moins en moins l’Histoire, martèlent que nous vivons la pire crise depuis les années 1930, voire du XXe siècle. Il suffit de connaître un peu l’état de l’Europe dans les années 1930 et surtout aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale pour mettre en doute ces affirmations ! Les économies européennes ont absorbé les deux Guerres Mondiales, et en ont fait surgir de réels progrès sociaux : cela doit limiter les pessimismes… A moins qu’il faille considérer que les Européens ne réagissent que si la situation est vraiment catastrophique !

Thérapies de choc…

Il n’y a pas d’effondrement de la production, et nous sommes, fort heureusement, très loin des chiffres du chômage du début des années 1930. La fin complète du rationnement est intervenue seulement au début des années 1950 dans nombre de pays. La crise des années 1970 fut sévère, notamment parce qu’elle signifiait la fin du système productif issu de la révolution industrielle, et notamment de ses secteurs porteurs (charbon, acier).

 

Elle a été marquée dans les pays communistes, aux industries plus traditionnelles, et qui se sont endettés. La chute du communisme fut aussi le produit de cette vulnérabilité économique et de cette dépendance, notamment au Deutsche Mark. Bref, l’Est, comme le Sud, a connu crise de la dette, ajustements structurels, et donc des purges sévères imposées par les institutions financières internationales. C’est à l’Europe du Sud qu’on inflige désormais ces thérapies de choc…

Le tournant des années 1970-80 est essentiel

C’est le début d’une sorte de contre-révolution globale qui dure encore. Sous couvert de sauver le capitalisme de la crise et de le rénover, il fallait délégitimer les modèles socialistes et « étatistes ».

L’héritage du New Deal et du Welfare State (État providence) doivent être grignotés ; la droite nous dit que ces modèles sont périmés, et fait miroiter une modernité qui ressemble fort au XIXe siècle ! L’inflation, la hantise des rentiers, est depuis trente ans l’ennemi public n°1. Les impôts sur les entreprises et sur les riches ont massivement diminué. On a tout voulu faire passer par le marché, et on s’aperçoit qu’il est n’est pas seulement une ressource inépuisable de capitaux. Rappelons-nous Nicolas Sarkozy vantant l’Angleterre qui a sacrifié son industrie – comme l’Espagne avec sa bulle immobilière.

La crise est-elle si forte ?

Les entreprises se portent souvent bien, même si un système de comptabilité absurde fait chuter leur valeur en bourse alors que le volume d’échange d’actions a rarement été aussi faible. L’Europe reste attractive pour les investisseurs. La valeur de l’euro ne s’est pas effondrée. On est loin du sauve-qui-peut ! Le chiffre de la dette rapporté au PIB d’une seule année montre bien les absurdités du courtermisme. Il en est de même de la logique d’étouffement de la consommation par l’austérité – surtout si on n’a pas les capacités de se projeter sur les immenses marchés émergents.

La nouvelle configuration de la puissance montre qu’il faut du politique. La construction européenne est née du politique, avant de se figer dans des règles… qui n’ont même pas été respectées. Mais on a vendu aux peuples l’Europe libérale en promettant monts et merveilles, lors de l’Acte Unique en 1986, lors de Maastricht, ou lors de la création de l’Euro.

Faut-il vendre désormais plus d’Europe en faisant au contraire craindre la catastrophe et en demandant des sacrifices, la plupart du temps aux moins aisés ? Les fondations ne seront guère solides. Le problème est que la génération actuelle des hommes politiques n’a pas de vision à long terme, et que la dramatisation de la crise provoque des crispations nationales et électorales. Surtout, cette génération a une vision technocratique des enjeux, alors que la plupart des règles sont fixées par les lobbies bancaires… auxquels elle est toujours plus liée.

Est-ce une vision politique que de se précipiter vers une solution chinoise ? L’Europe reste le premier pôle économique mondial. Américains et Chinois pensent intérêt américain et intérêt chinois. Mais qui pense en termes d’intérêt européen ?

Atlantico

mardi, 29 novembre 2011

Russie : Le « mouvement prométhéen » travaille au morcellement de la Fédération

Russie : Le « mouvement prométhéen » travaille au morcellement de la Fédération

Par Alexandre Latsa

Ex: http://fortune.fdesouche.com/

Dans mon avant dernière tribune, j’ai abordé la situation de différents groupuscules radicaux russes qui prônent la sécession d’avec certaines républiques musulmanes du nord du Caucase russe pour supprimer le fardeau financier qu’elles feraient peser sur la fédération de Russie.

« Le Titan Prométhée apportant le feu à l'humanité », sculpture de Paul Manship, Rockefeller Center (USA)

Ces partisans de la sécession territoriale avancent des arguments qui sont que quelques républiques caucasiennes sont plus qu’instables, mais que surtout elles se dépeupleraient de leur population russe orthodoxe et qu’ainsi leur appartenance à la fédération de Russie devrait être remise en cause.

C’est surtout la Tchétchénie qui est visée. Dans la population de la Tchétchénie, il y avait 23,1 % de russes avant le recensement de 1989, il n’en reste que 3,7% aujourd’hui. Le phénomène Kadyrov (on dit qu’il aime ce surnom) dirige la république d’une main de fer depuis 2007, en y ayant réinstauré un régime hybride, mélange de traditionalisme tchétchène et de rigueur religieuse, le tout subventionné par Moscou.

Il est évident aujourd’hui qu’un morcellement du Caucase russe pourrait déclencher des affrontements multiples dans l’ensemble du Caucase, et dans tous les pays limitrophes. Cette région est stratégique pour la fédération de Russie, et on n’imagine pas qui, à part la fédération de Russie, serait capable d’y maintenir la paix et la sécurité.  C’est tellement vrai que le Caucase est aujourd’hui et a toujours été un objectif géopolitique prioritaire, pour la Russie comme pour les occidentaux.

 

Cette vidéo récente montre des images de la capitale tchétchène reconstruite et même si le document est en russe, les images sont vraiment spectaculaires. Aujourd’hui, le centre ville de Grozny est d’une beauté à couper le souffle. Pour autant, si on peut reconnaître que Ramzan Kadyrov a réellement pacifié la république (contrairement à sa turbulente voisine le Daghestan) on ne peut que sourire lorsque celui-ci affirme que le budget des luxueuses festivités de son 35ème anniversaire en octobre dernier lui a été fourni par « Allah ».

Dès la première partie du 19ème siècle, pendant que le grand jeu faisait rage en Asie centrale (pour aboutir notamment à la création de l’Afghanistan), l’Angleterre avait bien compris l’importance et la menace pour elle des récentes conquêtes russes aux dépens de l’empire Ottoman dans la région du Caucase. Elles ouvraient en effet à la Russie l’accès à la mer noire et à la méditerranée, aux détroits,  et à une position géostratégique renforcée. L’Angleterre (puissance maritime) a donc tenté de déstabiliser la Russie notamment par des livraisons d’armes dans le Caucase ou par la création de comités tchétchènes et tcherkesses lors du congrès de Paris en 1856, après la guerre de Crimée.

Le but était déjà clair, créer et soutenir un front Caucasien pour repousser l’empire russe (puissance continentale) loin des mers. Cette mosaïque de peuples, dans le Caucase, restera au cours du 20 ème siècle une sorte de ventre mou de l’impérium russe. Dès le début du 20 ème siècle du reste, des responsables des républiques musulmanes de Russie, principalement dans le Caucase et en Asie centrale, tenteront d’organiser la bataille vers leur indépendance avec le soutien de l’occident.

C’est la naissance du “Prométhéisme“, un mouvement peu connu qui à travers le siècle va lutter pour réveiller les identités et encourager les séparatismes, afin d’affaiblir la Russie. Le prométhéisme aura son centre névralgique en Pologne, comme viennent de le démontrer certaines archives déclassifiées. Elles démontrent en effet « l’existence d’une unité spéciale chargée de travailler avec les minorités nationales sur le territoire de l’URSS (…) et ce fin de déstabiliser la situation en Ukraine, dans la région de la Volga et au Caucase, ainsi que de démembrer et d’anéantir l’Union Soviétique ».

Les Bolcheviques ne pouvaient pas tolérer ces tendances au morcellement du territoire et en 1922, les principaux responsables politiques indépendantistes (Ukrainiens, Georgiens, Bachkirs, Tatars, Azéris…) s’exilent dans deux directions différentes: une première vague vers Istanbul, qui contribuera à développer la « conscience turque » au sein du mouvement et une seconde vague vers l’Europe notamment en France et en Allemagne pré-nazie. La France est déjà qualifiée à cette époque par le Bachkir Zeki Velidov  de « centre de combat » contre la Russie. En 1924, à Berlin, une rencontre a lieu entre Velidov et un officiel polonais qui lui explique une idée polonaise: lancer un mouvement des « indigènes de Russie » pour aider ces peuples à obtenir leur indépendance.

Ensuite, la revue Prométhée se développera dans de nombreux pays (France, Allemagne, Angleterre, Tchécoslovaquie, Pologne, Turquie ou Roumanie) mais la montée du nazisme en Allemagne change la donne et après le pacte Germano-Soviétique le mouvement se déclare « anti nazi et anti soviétique. » Les prométhéens se rangeront du côté de l’Angleterre et de la Pologne, contre l’Allemagne et l’URSS. Dès lors le mouvement bénéficiera de forts soutiens financiers en Pologne ou de soutiens politiques en France, avec par exemple la création du comité France-orient sous le parrainage du président du sénat Paul Doumer. Le principal projet du comité sera la création d’une fédération du Caucase sur le modèle helvétique.

Mais ce projet n’aboutira jamais, la Société Des Nations reconnaissant finalement les frontières de l’URSS et surtout les tenants de ce prométhéisme se révélant incapables de s’unir.  En 1939, la perte de la Pologne fut un choc pour le mouvement qui fut rapidement happé par l’Allemagne hitlérienne. Les stratèges nazis envisagèrent eux aussi un éventuel morcellement de l’URSS en petites entités, plus faciles à contrôler. Les Allemands créeront notamment une légion Turkestan constituée de Tatars et de Turkestanais mais celle-ci disparaîtra dans l’échec de l’offensive allemande à l’est.

A la fin de la guerre, l’URSS est plus forte que jamais et les Prométhéens se tournent vers l’Amérique avec la création d’une « ligue prométhéenne de la charte de l’Atlantique ». Le mouvement deviendra un pion made in USA de lutte contre l’URSS pendant la guerre froide via la création d’organisations tel que « l’Institute for the study of URSS » ou « l’American Commitee for Liberation of Bolchevism ».

La grande confusion idéologique qui ressort de cette période amènera au développement d’une ligne « prométhéenne » qui se définira par défaut comme défendant un projet fondé sur le nationalisme ethnico-régional en Eurasie. Ce projet de démembrement de la Russie en de multiples entités a été pensé tant par des stratèges nazis comme Alfred Rosenberg en 1939, que par des stratèges Américains comme Zbigniew Brezinski dans son ouvrage « Le grand échiquier » publié en 1997.

Alors ce n’est pas une surprise si ces idées de découpage de la Russie « pour le bien des peuples » sont aujourd’hui reprises tant par des groupuscules néo-nazis que par les porte-voix de l’influence occidentale.

En Russie, il y a une multitude de peuples éparpillés sur un immense territoire. L’organisation du pays est  un modèle  de société fédérale unique au monde. On voit que les appels à la destruction de ce modèle de société unique ne sont pas une nouveauté, ils sont le dernier épisode d’une histoire commencée au 19° siècle.

*

Les lecteurs souhaitant en savoir plus sur le Prométhéisme peuvent lire cette analyse très instructive en Français.

lundi, 28 novembre 2011

Reflexiones sobre Europa

Reflexiones sobre Europa.

Ernesto MILA

Ex: http://infokrisis.blogia.com


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El referéndum griego y el “tutelaje” a la economía italiana

La Unión Europea se ha construido mal, en realidad muy mal: en primer lugar se configuró como una “unión económica” (la famosa “Europa de los tenderos”), no se construyó con vocación política y, para colmo, cuando se inició la construcción, Europa era muy diferente en los años 50 que en la actualidad. Entonces, Alemania estaba en plena reconstrucción y otro tanto le ocurría a Francia. De lo que se trataba era que ambos países que se habían enzarzado en tres guerras demoledoras en apenas tres generaciones, no volvieran a las andadas de nuevo con una cuarta que sería peor que las anteriores juntas. A partir de 1989, con la caída del muro de Berlín, Alemania reconstruyó su espacio territorial y su potencia económica hasta el punto de poder permitirse la reconstrucción del Este y financiar a los nuevos socios.

Este fue el segundo problema: los nuevos socios del “mercado común” llegaban con ideas muy diferentes cada uno. Los países mediterráneos (Grecia, España y Portugal) necesitaban liquidez y financiación para abordar la construcción de infraestructuras y estaban dispuestos a liquidar sectores enteros de su economía a cambio para evitar hacer la competencia al eje franco-alemán que siempre se ha configurado como “núcleo duro” de la UE. A medida que a UE fue ampliando su superficie, se fue dispersando cada vez más. El conjunto era, en consecuencia, cada vez más heteróclito. Hoy todavía es un misterio que diablos hace el Reino Unido en la UE, país que desde el último tercio del siglo XIX no es más que la quintacolumna de los EEUU en Europa.

Había un tercer problema: los Estados europeos estaban regidos por principios democráticos, unos Estados funcionaban mejor y otros peor, pero la democracia era la norma obligada para entrar en el club (España no pudo negociar en serio su entrada en las Comunidades Europeas sino hasta la muerte de Franco), sin embargo, ¿quién elegía a las autoridades de Bruselas, esto es, a los rectores del a UE? Desde el principio fue evidente que el control de los mecanismos rectores estaba en manos de una casta de tecnócratas y burócratas a los que nadie había elegido pero que hacían y deshacían a su antojo.

Finalmente se llegó en Maastrique al cambio de paradigma: de ser una mera “unión económica”, se pasaría a una “unión política”. Sin embargo, diez años después resultaba imposible redactar una constitución europea aceptable por todas las partes. Y, para colmo, quienes construyeron Maastrique hoy ya no gobiernan, con lo que la consolidación de Europa se ha ido haciendo a base de avances y retrocesos inimaginables. Y aquello ya dura más de medio siglo sin que sea vean perspectivas claras de cómo se puede ir evolucionando en el futuro.

Desde Maastrique el avance más sustancial fue la creación del euro que, indudablemente ha tenido la ventaja de evitar los cambios de moneda en cada frontera, pero también generó problemas: el euro era una emanación del eje franco-alemán y su gestión quedaba regida por el Banco Central Europeo, una especie de emanación del Deutsches Bank que restaba a los países periféricos miembros posibilidad de jugar con políticas monetaristas para rectificar sus problemas económicos.

Hubo muchos más errores en la construcción de Europa (la creación a partir de Schenghen de un “espacio común europeo” sin antes haber creado una legislación que lo regulara e impidiera que las mafias de delincuentes hicieran de este avance una ventaja para su actuación) que no se advirtieron apenas mientras la UE se iba ampliando y repartiendo fondos estructurales. Pero llegaron las vacas flacas y fue entonces cuando se empezó a notar lo mal que se habían hecho las cosas.

El elemento esencial de la polémica actual es quién tiene la primacía, si la autoridad económica-tecnocrática o la soberanía de los Estados miembros. Nadie ha elegido a la autoridad económica-tecnocrática de la Unión Europea, por tanto, situarla en la cúspide de cualquier poder, parece excesivo y antidemocrático. En lo que se refiere a los Estados miembros, lo cierto es que en toda Europa gobiernos inoperantes e incapaces de gestionar sus propios países, irresponsables con orientaciones partidocráticas mucho más que democráticas, han gestionado el poder de manera torpe y nefasta. Hay errores por un lado y errores por otro. La soberanía nacional debería tener como contrapartida la eficacia en la gestión… y los errores en los últimos 25 años han sido tantos que resulta imposible reconocer un atisbo de eficacia y de previsión del futuro en todos los gobiernos europeos.

El hecho de que la UE haya presionado sobre Grecia hasta el punto de obligarle a retirar la propuesta de referendo y el que las autoridades económicas de la UE y del FMI, sigan en Italia si este país cumple las orientaciones que propuso para sanear su economía, son las consecuencias de algo caótico y desordenado, sin orientación precisa y sin rumbo que lleva prolongando su existencia por espacio de 50 años, demasiado tiempo para tanto caos.

Europa es necesaria en estos momentos. Debería configurarse como un bloque económico y de poder desde Gibraltar a los Urales y desde Narvik a Chipre. Hoy es un enano político y un caos económico. Hay presupuestos y proyectos que solamente pueden abordarse desde una perspectiva europea y si Europa es necesaria, sobre todo hay que abordar su construcción desde un punto de vista político. Muy poco de lo construido hasta hoy puede servir para gran cosa sino para acelerar el euroescepticismo, pero Europa es necesaria para la supervivencia de nuestra cultura, de nuestra economía y para que nuestro continente siga siendo faro y guía de civilización como lo fue en otro tiempo. Por eso la consigna no puede ser otra más que “Sí a Europa, No a esta Europa”.

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